Challenge de jogging du Brabant Wallon à Gastuche : le blanc, à point ou bien cuit ?

Challenge de jogging du Brabant Wallon 2016 - Gastuche - 1Samedi, au Jogging des Blancs Gilets de Gastuche, avant-dernière manche du Challenge du Brabant Wallon 2016, point n’était besoin de gilet, une camisole de force eût fait l’affaire car il fallait être un peu zinzin pour courir un jogging de compétition de 12 km par plus de 30° C à l’ombre, fût-ce, en bonne partie, au fond des bois. Qu’il y ait eu 283 coureurs au départ pour la grande distance et 45 pour la petite constitue à cet égard un réel succès, même si c’est la plus faible participation à ce jogging depuis 2010 (331 coureurs). En 2015, il y en avait 474 au total des deux distances.

Pour la deuxième année consécutive, les Blancs Gilets avaient modifié leur parcours. Après un tour de chauffe (question de saisir la viande ?) sur la prairie située le long de la chaussée de Wavre à Grez-Doiceau, prairie où l’on a dû jouer au football à une époque et qui semble désormais destinée à la culture des patates, l’on bifurquait à gauche sur la route pavée que l’on empruntait précédemment vers la droite et, cent mètres plus loin, l’on s’enfonçait dans un petit chemin ombragé mais étriqué qui vous inculquait les vertus de la patience (quant à vous en dépêtrer) et de l’indulgence (à l’égard de ceux qui vous en empêchaient).

Pour le reste, l’on gambada joyeusement à travers bois, à travers champs, à travers tout. « C’est un trail ? On me l’avait pas dit ! » s’exclama une concurrente dans le feu de l’action, au figuré comme au propre, car, où que l’on soit, c’était la fournaise, les rares badauds du Bercuit et des alentours n’en croyant pas leurs yeux, de voir ces volatiles s’évaporer dans la nature en se déplumant. Fallait-il courir ? « Si j’étais bourgmestre de Grez-Doiceau, j’aurais interdit la course ! » disait – curieusement – l’un des participants (pourquoi avoir couru si l’on était d’avis qu’il ne fallait pas?). « Les gens qui courent le Challenge du Brabant Wallon ne sont pas des coureurs occasionnels. Ils doivent savoir comment gérer ces circonstances et adapter leurs efforts », estimait un autre coureur d’âge mûr qui avouait ne pas supporter la chaleur et avoir marché à plusieurs reprises. Liberté, équanimité, responsabilité.

Le plus conséquent d’entre tous n’était-il pas finalement ce marathonien invétéré qui, préparant le Marathon de Chennai (ville également connue sous son ancien nom de Madras), était venu à Gastuche pour avoir un avant-goût des conditions climatiques qui l’attendraient en décembre dans l’Inde du Sud et s’apprêtait à remettre ça le lendemain le long de la Lesse ?

Les meilleurs s’adaptent apparemment à toutes les conditions: nouvelle victoire sur le Challenge de jogging du Brabant Wallon 2016 de Virginie Vandroogenbroeck (52:06) devant An Renckens (54:57) et Laure Elens (58:24) et retour gagnant de Younes Darrazi (46:26) devant Arnaud Descampe (46:45) et Taha Fadoul (47:00).

La dernière manche du Challenge de jogging du Brabant Wallon 2016 aura lieu samedi prochain 3 septembre à 15 heures à Sart-Risbart où trois distances figureront au programme: 12 km 600, 20 km 100 et 6 km 500.

Challenge de jogging du Brabant Wallon 2016 - Gastuche - 2

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J.O. de Rio 2016 : Le Kenyan Eliud Kipchoge, marathonien de coeur et d’esprit en or !

Eliud Kipchoge, extatique au soir de sa victoire dans le marathon olympique masculin de Rio sur son compte Facebook : « Aujourd’hui, 21 août 2016, si mon rêve est devenu réalité, c’est grâce à toutes ces personnes de rêve que j’ai rencontrées dans mon existence, mes coaches, mes managers, ma famille, mes amis athlètes, les journalistes et même ces étrangers rencontrés fortuitement. Chacun a joué un rôle, chacun a contribué de manière considérable à m’encourager sur la route de Rio et m’a poussé à explorer le territoire inconnu de mes espoirs et de mes ambitions. Mais, à la réflexion, une personne exceptionnelle mérite tout particulièrement ma reconnaissance, c’est mon premier manager de rêve, mon coach et mon mentor, Monsieur Patrick Sang. »

L’athlète kenyan a confirmé dimanche son statut de grandissime favori du marathon olympique masculin en produisant un effort extraordinaire sur les quinze derniers kilomètres et en s’imposant en 2:08:44, en solitaire, avec le plus grand écart enregistré sur un marathon des Jeux Olympiques depuis la victoire de Frank Shorter en 1972. C’était aussi la septième victoire de Kipchoge en huit marathons depuis ses débuts au Marathon de Hambourg en 2013 et cette médaille d’or olympique sur marathon s’ajoute à sa victoire à l’âge de 18 ans sur les 5000 m des championnats du monde de 2003, illuminant l’une et l’autre une carrière illustre de 13 ans déjà.

Le plus édifiant est la manière dont le marathonien kenyan s’est imposé dimanche, auteur d’un reverse split de plus de trois minutes, 1:05:55 sur la première moitié de la course, 1:02:49 sur la seconde moitié, un écart qu’aucun coureur n’a jamais approché. Un championnat de marathon diffère du tout au tout par rapport à un grand marathon comme Londres ou Berlin : aux J.O., chacun vise les médailles et Kipchoge, lui qui n’avait jusqu’à présent remporté « que » une médaille d’argent et une médaille de bronze sur 5000 m à de précédents Jeux Olympiques, visait l’or.

Au passage des 20 km, pas moins de 48 coureurs évoluaient à pas plus de dix secondes de la tête de la course. Ils étaient encore 37 à la fin du 25e kilomètre (1:18:12). Peu après, l’un des candidats aux médailles, l’Ethiopien Tesfaye Abera, vainqueur du Marathon de Dubai 2016, abandonna et le trio kenyan constitué de Kipchoge, Wesley Korir et Stanley Biwott, qui communiquaient entre eux, se porta à l’avant de la course. Rapidement, le groupe de tête se réduisit à neuf unités et les 30 km furent franchis en 1:33:15. Deux kilomètres plus loin, ils n’étaient plus que quatre en tête : Kipchoge, les Ethiopiens Feyisa Lelisa et Lemi Berhanu et l’étonnant Américain Galen Rupp, qui n’avait jamais couru qu’un seul marathon jusqu’alors (en février, aux épreuves-tests olympiques des Etats-Unis) et qui s’était classé 5e du 10.000 m des J.O. de Rio huit jours plus tôt.

Berhanu lâcha prise avant la fin du 34e km, Rupp, après le ravitaillement du 35e km (1:47:40). Las d’avoir Lelisa constamment derrière lui, Kipchoge lui intima de se porter à ses côtés. Irrité de ce que son adversaire ne réagissait pas, le champion kenyan plaça un démarrage fulgurant dans le 36e km et provoqua en une centaine de mètres une cassure décisive. Au 40e, Kipchoge (2:02:24) devançait Lelisa de 36 sec et Rupp suivait 12 sec plus loin. L’avance de Kipchoge sur ses plus proches rivaux ne cessa de s’accroître sur les deux derniers kilomètres, Lelisa (2:09:54), au bord de l’épuisement, parvenant néanmoins à préserver sa médaille d’argent de 11 sec par rapport à Rupp, médaille de bonze en améliorant en 2:10:05 le temps qu’il avait réalisé sur son premier marathon.

L’Erythréen Ghebreslasssie (2:11:04), auteur d’une belle remontée qui donna un moment à penser qu’il pourrait revenir en ordre utile pour le podium, termina 4e. Parmi un nombre record de 140 finishers, le champion olympique de 2012 et champion du monde de 2013, Stephen Kiprotich (2:13:32), termina 14e et le Belge Koen Baert (2:14:53), à une remarquable 22e place. Florent Caelen finit 44e (2:17:59), Willem Van Schuerbeeck, 56e (2:18:56).

« C’est un moment historique, la première fois qu’une femme <Jemima Sumgong> et un homme du même pays sont victorieux sur le marathon d’une même Olympiade, et c’est le plus beau jour de ma vie! », conclut Kipchoge. Gloire à ce merveilleux champion !

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Challenge de jogging du Brabant Wallon : 630 joggeurs, les ténors et des cadors à Nil

Challenge de jogging du Brabant Wallon - Nil 2016 - 1Selon le Larousse, « ténor » signifie, au sens familier, personne qui tient un rôle de premier plan ; « cador », personne importante dans son domaine, champion, caïd. Ce petit rappel lexicologique est destiné à éclairer sur le sens du titre de ce compte-rendu les plus intellectuels parmi vous (une écrasante majorité à ne pas en douter parmi les 630 participants à l’antépénultième manche du Challenge de jogging du Brabant Wallon 2016) et à en introduire la conclusion : les ténors du challenge sont tombés samedi à Nil-Saint-Vincent sur des cadors (pour l’hors du commun – les poètes parmi vous – la rime vient en prime).

Nil-Saint-Vincent, présumé centre géographique de la Belgique, accueillait samedi une affluence record pour son jogging de reprise après la pause estivale du Challenge du Brabant Wallon 2016. Une seule fois auparavant, cette course avait réuni plus de six cents coureurs (629 en 2014) et l’an dernier ils n’étaient « que » 540 dans la fournaise sur un parcours en forme de feuille d’érable (tige comprise), rallongé d’une centaine de mètres à l’arrivée et jamais plat bien que le dénivelé positif n’atteigne que 79 m pour les 10 km 850 annoncés.

Essentiellement champêtre, le tracé n’offre que peu d’endroits protégés : quand il fait soleil, il vous tanne, quand il y a du vent, il vous vanne. Samedi, il y eut un peu des deux et apparemment le vent du jour éprouva moins les organismes que la chaleur de l’année précédente : les vainqueurs hommes et femmes de 2016 mirent respectivement 3 min et 2 min 30 de moins que ceux de 2015. Ce n’étaient, certes, pas les mêmes vainqueurs, mais même Yves d’Harveng, vainqueur en 2015 (38:11) et troisième samedi (37:40), mit une trentaine de secondes de moins.

Pour retourner à cette affaire de ténors et de cadors qui depuis le début vous tient en haleine (rien de plus normal pour un jogging), si François Humblet (36:33) et Virginie Vandroogenbroeck (41:50) endossent un rôle de premier plan sur les routes et les chemins du Challenge de jogging du Brabant Wallon 2016, ils eurent samedi affaire à deux caïds, Pierre Balty (35:12) et Hélène Depoorter (40:48 et 11e au scratch général), qui l’un et l’autre précédaient les deux ténors hommes et femmes de plus d’une minute. Pierre Balty fut notamment vice-champion de Belgique de triathlon sprint (U23) en 2015 et Hélène Depoorter, deuxième des 20 Km de Bruxelles 2016 (1:16:25).

François Humblet avait peut-être déjà la tête ailleurs. Il s’est envolé ce dimanche pour l’Australie où il participera au championnat du monde d’Ironman 70.3 le 4 septembre 2016 à Mooloolaba sur la côte ensoleillée (Sunshine Coast) du Queensland. Quant à Hélène Depoorter, elle prépare le Marathon de Berlin (25.09.2016), un événement majeur de la saison internationale d’athlétisme et de jogging populaire, y compris pour les Belges qui y seront, comme d’habitude, nombreux. Cette chronique a déjà fait état de l’édition 2016 de ce World Marathon Major (suivez le lien) et elle ne manquera pas d’y revenir. Visitez ce site régulièrement ou, mieux encore, inscrivez-vous à la newsletter (c’est gratuit) pour être mis au courant des prochains articles !

Challenge de jogging du Brabant Wallon - Nil 2016 - 2

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Ce dimanche 21 août, marathon masculin des J.O. de Rio : les favoris

Eliud Kipchoge, médaillé de bronze et d’argent sur 5000 m respectivement aux Jeux Olympiques de 2004 et de 2008, n’a pas caché que son principal objectif de 2016 serait de décrocher une médaille d’or olympique sur le marathon des J.O. de Rio. Vainqueur des cinq derniers grands marathons auxquels il a participé et détenteur de la meilleure performance mondiale de l’année sur marathon (2:03:05 à Londres, à 7 sec du record du monde), le Kenyan sera le grand favori du marathon olympique qui aura lieu ce dimanche, à partir de 14 heures 30 (heure d’ici, GMT+2).

Son principal adversaire sera son compatriote Stanley Biwott, qui termina deuxième en avril dernier à Londres en 2:03:51 derrière Kipchoge. Il s’était déjà imposé dans le Marathon de Paris en 2012 et dans celui de New York en 2015. Il ne devrait pas se laisser impressionner par le contexte olympique à Rio. Le troisième Kenyan sera Wesley Korir.

Face au trio kenyan, Tesfaye Abera, Lemi Berhanu et Fayisa Lilesa défendront les couleurs de l’Ethiopie. Sur le papier, Abera est le troisième marathonien le plus rapide du peloton, s’étant imposé à Dubai en janvier en 2:04:24. Il remporta aussi par la suite le Marathon de Hambourg (2:06:58, en avril). Berhanu suivait Abera à 9 sec à Dubai, puis il s’en alla remporter le Marathon de Boston couru dans des conditions difficiles.

Le champion olympique en exercice défendra son titre à Rio

Le champion olympique en exercice, l’Ougandais Stephen Kiprotich, défendra son titre à Rio. A la suite de sa médaille d’or à Londres, il gagna le titre mondial sur marathon à Moscou en 2013 dans des conditions météorologiques comparables à celles qui devraient présider au marathon olympique de ce dimanche. Bien que la quatrième place de Kiprotich à Tokyo plus tôt dans l’année ne constitue pas un exploit, elle semble indiquer que sa condition ne s’est pas complètement émoussée. Il sera accompagné à Rio par son compatriote Solomon Mutai, médaillé de bronze surprise sur le marathon aux championnats du monde de Pékin en 2015.

Un marathon, a fortiori olympique et couru dans des conditions de chaleur et d’humidité pénibles, n’est jamais gagné  d’avance. Qui aurait prédit que Kiprotich s’imposerait à Londres il y a quatre ans ? Avec un contingent record de 159 marathoniens, la course de ce dimanche pourrait déjouer tous les pronostics et produire un nouveau vainqueur surprise comme ce fut le cas aux championnats du monde de l’an dernier avec l’Erythréen Ghirmay Ghebreslassie qui sera lui aussi au départ à Rio.

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J.O. de Rio : Jemima Sumgong, championne olympique de marathon

Un an après avoir raté le coche aux médailles des championnats du monde, la Kenyane Jemima Sumgong a pris une belle revanche aux Jeux Olympiques de Rio. Elle y a devancé en 2:24:04 deux des trois athlètes qui l’avaient précédée à Pékin, son ancienne compatriote Eunice Kirwa (2:24:13), qui court désormais sous les couleurs du Bahreïn et avait pris la médaille de bronze à Pékin, et la championne du monde en titre, l’Ethiopienne Mare Dibaba (2:24:30), malgré que cette dernière lui ait négligemment laissé tomber une bouteille d’eau dans les pieds lors du dernier ravitaillement.

Sumgong avait fait la preuve de toute sa détermination en s’imposant cette année dans le Marathon de Londres où elle avait pourtant été victime d’une lourde chute qui lui avait fait heurter le pavement de la tête. A Rio, elle prit progressivement ses distances par rapport à ses dernières rivales à trois kilomètres de l’arrivée. En plus des trois précitées, deux autres concurrentes terminèrent dans la même minute : l’Ethiopienne Tirfi Tsegaye (2:24:47) et la Biélorusse Volha Mazuronak (2:24:48), qui s’était classée 4e cette année à Londres.

Si les Japonaises furent les grandes absentes à l’avant du peloton, il faut souligner la remarquable prestation d’ensemble des trois Américaines qui se classent toutes les trois parmi les dix premières, Shalane Flanagan (6e, 2:25:26), Désirée Linden (7e, 2:26:08, après avoir parcouru en solitaire la moitié de la distance) et Amy Cragg (2:28:25).

Les soeurs jumelles Hye-Song et Hye-Gyong Kim, originaires de Corée du Nord, chronométrées en 2:28:36 et départagées par la photo-finish pour les 10e et 11e places, ravirent aux soeurs allemandes Hahner leur titre symbolique de paire de jumelles marathoniennes la plus rapide de la planète. Anna et Lisa Hahner franchirent l’arrivée la main dans la main, en 81e et 82e positions, en 2:45:32 et 2:45:33.

Compte-tenu de la chaleur qui entraîna 24 abandons, les Belges eurent le mérite non seulement de participer,  mais aussi de terminer. L’ancienne championne de demi-fond Veerle Dejaeghere, née le 1er août 1973 (43 ans) et assurément l’une des aînées du peloton de Rio, termina à une superbe 47e place en 2:37:39, à quelques secondes de la première Allemande Anja Scherl (qui arracha sa sélection grâce à un chrono de 2:27:50 réalisé à Hambourg au mois d’avril) et de la Japonaise Mai Ito (2:24:42 en 2015 à Nagoya). Manuela Soccol finit 74e (2:44:18), devant les soeurs Hahner, et Els Rens, 84e (2:45:52), juste devant la Mongole Otgonbayar Luvsanlundeg (2:35:56 à Zhengzhou en mars) dont la fin de marathon aux Jeux Olympiques d’Athènes de 2004 lui valut une gloire presque égale à celle du vaillant Pheidippides.

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J.O. de Rio, ce dimanche 14 août, marathon féminin : les favorites

N’en déplaise à ceux qui, contrairement à Marathonien de coeur et d’esprit, ont une vision moins cosmopolite du sport et même si l’enjeu principal d’un marathon olympique consiste en l’attribution des médailles et son déroulement en est essentiellement tactique et plus lent qu’un marathon où des primes sont accordées en fonction des chronos, ce dimanche 14 août, la course aux médailles sur le marathon féminin devrait se circonscrire, en toute logique sportive, aux représentantes de l’Ethiopie, du Kenya et du Japon.

Les trois Ethiopiennes présente les meilleures références. Tirfi Tsegaye, victorieuse au Marathon de Dubai 2016, y a réalisé la meilleure performance mondiale de l’année en 2:19:41. En 2014, Tsegaye s’était imposée à Tokyo et à Berlin (où elle avait couru un record personnel de 2:20:18). Tigist Tufa, 2e du Marathon de Londres 2016 (2:23:03), ne finit qu’à 5 sec de la lauréate kenyane et, si sa victoire à Londres en 2015 constituait une surprise, Tufa y confirma donc cette année toute sa valeur sur la distance. La troisième athlète de la délégation est Mare Dibaba. La championne du monde sur marathon et détentrice de la deuxième meilleure performance mondiale de 2015 (2:19:52) dut se contenter de la 6e place à Londres cette année, mais son chrono (2:24:09) ne la situait qu’à 1 min 11 sec de la 1ère, un écart de moins de 2 sec au km.

Le Kenya sera représenté sur le marathon féminin des J.O. par trois gagneuses dont les dispositions ont été attestées en 2016. Jemima Sumgong s’adjugea la victoire dans le Marathon de Londres 2016 en 2:22:58, Helah Kiprop, dans celui de Tokyo 2016 en 2:21:27 (3e meilleure performance mondiale de l’année) et Visiline Jepkesho, dans celui de Paris 2016 en 2:25:53. La détermination affichée par Sumgong à Londres où elle fut victime d’une chute dans laquelle sa tête heurta la sol, en fait pour certains la principale favorite pour la victoire à Rio.

Le trio japonais sera emmené par Kayoko Fukushi, la lauréate du Marathon d’Osaka 2016 et 6e meilleure performance de l’année (2:22:17), et complété par Tomomi Tanaka et Mai Itō.

Les Européennes

Côté européen, la Biélorusse Volha Mazuronak, 4e du Marathon de Londres 2016, et les Portugaises, sous la conduite de Sara Moreira (2:24:49 sur marathon à Prague en 2015 et championne d’Europe de semi-marathon à Amsterdam en 2016), paraissent les mieux armées pour se mêler aux débats à l’avant du peloton. L’on suivra aussi les triplées Luik (Estonie) et les jumelles allemandes Anna et Lisa Hahner ainsi bien sûr que la Française Christelle Daunay, championne d’Europe sur marathon (Zurich 2014, 2:25:14) et détentrice du record de France (2:24:22), et les Belges Veerle Dejaeghere, Manuela Soccol et Els Rens.

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Le marathon féminin des J.O. de Rio sera retransmis le dimanche 14 août à 14h30 sur France 3.

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J.O. : Dimanche 14 août, marathon féminin avec les jumelles Anna et Lisa Hahner

Ma première rencontre avec les soeurs jumelles Anna et Lisa Hahner date du 28 septembre 2014. C’était sur le chemin entre l’hôtel et le départ du Marathon de Berlin. Anna s’apprêtait à le courir, Lisa, à la suivre à vélo. Pareillement de rose vêtues, gracieuses et souriantes, elles se laissèrent aborder sans façon et, au contraire de la horde de guest runners qui nous entourait, elles acceptèrent volontiers de prendre la pose et de se laisser photographier. Nous nous revîmes le lendemain au petit-déjeuner – l’occasion de féliciter Anna pour sa splendide 7e place et son chrono de 2:26:44 qui reste à ce jour son meilleur – et, l’année suivante, sur le stand d’un sponsor au salon du Marathon de Francfort.

2008 : J.O. de Londres

Nées à Hünfeld le 20 novembre 1989, les deux soeurs débutèrent l’athlétisme relativement tard, à l’âge de 17 ans. C’est à Dusseldorf, le 29 avril 2012, qu’Anna courut son premier marathon. Elle le termina en 2:30:14, 14 sec au-delà du temps limite qui lui eût permis de se qualifier pour les J.O. de Londres. Un sponsor invita toutefois les deux soeurs à assister à la cérémonie d’ouverture qui se déroula le 27 juillet 2012. C’est là, racontent-elles, lorsque Paul McCartney entama la chanson Hey Jude que le public chanta en choeur et les deux soeurs avec lui, que leur rêve olympique prit forme. Elles se dirent qu’il fallait absolument qu’elles vivent cela ensemble en tant qu’athlètes et elles se fixèrent comme but de participer au marathon des J.O. de Rio.

2015 : Marathons de Berlin et de Francfort

Encore fallait-il se qualifier ! La fédération allemande fixa le minimum à 2:28:30 et la période de qualification du 1er janvier 2015 au 30 avril 2016. Ce n’eût dû être qu’une formalité pour Anna. Après s’être classée 5e du Marathon de Vienne le 12 avril 2015 (2:30:50) et 2e d’un marathon pré-olympique à Rio le 26 juillet 2015 (2:39:15), elle s’aligna le 27 septembre 2015 au départ du Marathon de Berlin avec l’objectif de se qualifier pour Rio et, éventuellement, de battre son record personnel datant de l’édition précédente. Finissant 13e en 2:30:19, notamment précédée par une certaine Fate Tola dont il est question ci-dessous, Anna ne réussit ni l’un, ni l’autre.

Un mois plus tard à Francfort où elle devint championne d’Allemagne, sa soeur Lisa rata elle-aussi la qualification olympique, pour 9 secondes. Devant le tollé suscité par son intransigeance (vis-à-vis tant des hommes que des femmes) ainsi que la pression des organisateurs des cinq principaux marathons allemands (Berlin, Hambourg, Francfort, Cologne et Munich), la Fédération allemande d’athlétisme finira par assouplir ses critères de sélection et par qualifier trois marathoniens et trois marathoniennes (dont les deux soeurs Hahner) pour les J.O. de Rio.

2016 : Marathons de Hambourg et de Hannovre

Cela n’alla pourtant pas de soi. Le 17 avril 2016, à Hambourg, leur compatriote Anja Scherl réussit un temps de 2:27:50, s’adjugeant le premier rang parmi les qualifiées allemandes pour le marathon olympique et reléguant Anna Hahner au troisième rang dont l’eût évincée l’Ethiopienne Fate Tola (10e à Berlin en 2:28:24 en 2015) si cette dernière avait obtenu la naturalisation allemande en temps utile. En effet, dans une ultime tentative d’améliorer leurs chronos qualificatifs au mois d’avril, Anna et Lisa échouèrent respectivement aux 2e et 6e places du Marathon de Hannovre, en 2:30:35 et 2:34:56. Mais, finalement, leur obstination fut récompensée : « Nous sommes mega-fières, nous sommes heureuses et nous nous réjouissons d’avance », confient-elles sur leur site.

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Le marathon féminin des J.O. de Rio sera retransmis ce dimanche 14 août à 14h30 sur France 3.

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J.O. : Dimanche 14 août, marathon féminin avec les triplées Luik

Quand j’appris l’existence de trois soeurs jumelles estoniennes qui rêvaient de participer en trio au marathon des Jeux Olympiques de Rio, je pris contact avec Stella Täht, la responsable des relations publiques du Marathon de Tallin. Nous nous y étions rencontrés en 2013 lors de ma participation à ce marathon. (Vous en trouverez un compte-rendu parmi les près de 300 articles publiés sur ce site.) Stella me communiqua une adresse gmail pour le trio et un lien vers le blog où les trois soeurs relataient leurs faits et gestes.

Les courriels suscitant plus de questions que de réponses de la part des trois soeurs, l’on décida de commun accord qu’elles enverraient quelques photos et que l’article sur elles s’inspirerait de leur blog (rédigé en estonien, bien sûr, une langue s’apparentant au finnois – l’ignoriez-vous ? -, lui-même d’origine ouralienne, héritage des migrations trans-européennes d’il y a quelques millénaires). Bref, c’est non sans mérite que Marathonien de coeur et d’esprit vous présentait les trois soeurs Luik en décembre dernier.

Encore leur fallait-il se qualifier pour les Jeux Olympiques ! La fédération d’athlétisme estonienne ayant adopté sans y déroger les critères du Comité international olympique (c’est à dire courir un marathon en 2 h 45 dans la période du 1er janvier 2015 au 11 juillet 2016) et aucune concurrence ne s’étant manifestée au niveau des trois soeurs dans ce pays de 1,3 million d’habitants, la première à remplir les critères olympiques avait été Liina, 27e du marathon aux championnats du monde à Pékin le 30 août 2015 en 2:39:42. L’avait suivie Lily, 17e du Marathon de Valence, le 15 novembre 2015, en 2:40:30.

Restait Leila, qui, après s’être annoncée à Houston en janvier au sortir d’un stage au Kenya, finit par réussir le minimum olympique au Marathon de Hambourg qu’elle termina 16e en 2:42:11, le 17 avril 2016. Alors que Liina et Lily coururent un record personnel pour se qualifier, Leila resta loin au-dessus de sa meilleure performance (2:37:11), réalisée avant la période de qualification pour Rio. (Le record olympique est détenu depuis les Jeux de Londres en 2012 par l’Ethiopienne Tiki Gelana en 2:23:07. Le record national d’Estonie – 2:27:04 – date de 1997. Il est au nom de Jane Salumae, une ancienne lauréate des marathons de Rome, Vienne et Los Angeles.)

Depuis que la sélection des triplées Luik en vue du marathon olympique est devenue un fait, unique dans l’histoire des J.O., le blog rudimentaire sur lequel le trio racontait ses péripéties et partageait ses impressions a disparu et a été remplacé par une page professionnelle conçue par une agence de communication, la presse, française, anglaise, américaine et internationale, s’est saisie de l’affaire, l’histoire cède le pas – la foulée, devrait-on écrire – à la légende.

« Nous sommes nées d’un mois prématurément, ne pesions guère plus de 2 kg et avons passé les premières semaines de notre existence à l’hôpital dans l’unité des soins intensifs. Nous avons dû nous battre pour survivre et en avons conservé cet esprit de battantes », confiait le trio dans une interview accordée au New York Times le mois dernier à Tartu (Estonie). « En outre, le fait de courir à trois nous procure une énergie incomparable – aucune de nous trois ne veut terminer la dernière ! »

A Rio, les soeurs Luik, aujourd’hui âgées de 30 ans, envisagent de vivre l’événement majeur de leur carrière sportive à l’unisson, triplées identiques pour une performance identique, en se relayant et en se protégeant au besoin l’une l’autre du vent s’il y en a. Mais, le déroulement d’un marathon reste imprévisible, ainsi que la nature humaine, un même patrimoine génétique fût-il partagé entre trois individus. Liina, la plus en forme des trois soeurs, reconnaît que son coeur et son esprit de marathonienne balancent entre l’affection fraternelle et la performance sportive. « Si je me sens capable de battre mon record personnel, il est possible que je joue mon va-tout – en solo. » Quoi qu’il en advienne, vous n’éprouverez pas de difficulté à repérer les membres du trio dans le peloton. Bien qu’elles avouent être à l’origine « brunes comme des patates », les soeurs Luik, fidèles à leur image de marque, arboreront à Rio leur éclatante chevelure couleur des blés en plein été, d’un blond 100% décoloré. (Photos : “Trio pour Rio”)

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Challenge Delhalle à Louette-Saint-Pierre : L’Ardennaise 2016 en mode steeple-chase

Challenge Delhalle - Ardennaise 2016 - 1Le peuple galopant ne se contentant plus d’eau et de jogging (« aquam et cursum » version moderne du « panem et circenses ») et réclamant du trail, les organisateurs de l’Ardennaise avaient cédé à l’évergétisme et avaient ajouté un trail à leur programme en 2015, au grand dam sans doute du comité du Challenge Delhalle et des inconditionnels de la classique des classiques qui craignaient que ce trail ne phagocyte leur course mythique. Pourtant, l’initiative du JCCS (Jogging Club de la Croix-Scaille) avait été couronnée de réussite puisqu’elle lui avait permis d’atteindre en 2015 le nombre de 1437 inscriptions sur les trois courses (870 sur l’Ardennaise de 21 km, 249 sur la Mini-Ardennaise de 8,5 km, 318 sur le trail de 35 km) et 1228 finishers.

Curieusement, plus de trail au menu de la 35e édition de l’Ardennaise qui s’est déroulée samedi ! Encore que… « Puis-je dire que j’ai couru un trail ? », s’interrogeait un concurrent occasionnel lors du repas organisé de main de maître par Joe Declercq (l’« homme à la cloche ») pour les Cépaliens ainsi que pour quelques amis proches et lointains dans le jardin du presbytère de Louette-Saint-Pierre.

Le Challenge Delhalle étant par vocation le « challenge des courses natures », toutes les courses qui en font partie constituent un trail dans le sens où l’entend l’International Trail Running Association, c’est à dire une compétition pédestre ouverte à tous, correctement marquée, dans un environnement naturel (montagne, désert, forêt, plaine…) sur un parcours dont la proportion de routes goudronnées ou cimentées ne dépasse pas les 20% et que les coureurs accomplissent en autosuffisance ou semi autosuffisance. Il n’y est nullement précisé que ledit parcours de trail doive comporter des échelles, des cordes, le franchissement de ravins voire la traversée « alfresco » d’un cours d’eau.

Trail ou pas trail, la question méritait d’autant plus d’être posée samedi à l’issue de l’Ardennaise que si ses 370 mètres de dénivelé positif n’étaient bien heureusement toujours pas jonchés d’échelles ni de cordes, ils l’étaient de portions plus grasses, gélatineuses, franchement boueuses et de quelques gués impromptus, les abondantes pluies de la nuit précédente sur la Croix-Scaille n’ayant pas fini de raviner sur la Huilerie, Longchamps, Saint-Jean, le long des Hés et des rys de part et d’autre de la frontière française, dans la montée tortueuse vers la Tour du Millénaire puis dans le maquis quand vous redescendiez du point culminant de la course.

Cette question métaphysique d’Hamlet en baskets, les vainqueurs, le Brugeois Alexander Diaz Rodriguez (1:19:18) et la Brainoise Virginie Vandroogenbroeck (1:34:16), ne s’y arrêtèrent pas, tant ils dominèrent leur sujet. L’ancien lauréat du Semi-Marathon de Bruxelles (2011, 1:08:36) et médaillé de bonze sur 10 000 m aux championnats de Belgique (2010, 30:32:10) se permit même de remercier le public qui l’acclamait le long du parcours et de semer le VTTiste aguerri qui avait eu l’impudence d’essayer de l’accompagner. L’expérience d’Alex sur le steeple-chase n’aura pas manqué, vous l’aurez compris, de lui servir samedi sur l’Ardennaise.

Les résultats complets de l’Ardennaise et de la Mini-Ardennaise sont affichés sur Chronorace. 990 finishers (762 sur les 21 km et 228 sur les 8,5 km), tous champions, chacun à son niveau, peuvent s’enorgueillir de l’avoir accomplie.

La prochaine course du Challenge Delhalle sera la Descente de la Lesse qui aura lieu le dimanche 28 aout 2016, sur le parcours originel de 1981, une nouvelle passerelle enjambant désormais le gué de Walzin (Top’ Lesse sur 20,750 km au départ de Houyet et Lesse ’12 “Douce” sur 12 km au départ de Gendron).

Challenge Delhalle - Ardennaise 2016 - 2

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Challenge Famenne-Ardenne de jogging et fête nationale à Menil-Favay

Jogging de Menil-Favay 2016 - 1Auriez-vous demandé de but en blanc à l’auteur de cet article de situer Menil-Favay, 14e étape du Challenge Famenne-Ardenne 2016, sur une carte, il eût éprouvé quelque difficulté à viser juste. Les navigateurs GPS, aussi ! En effet, ni celui embarqué dans le véhicule, ni sa fidèle consoeur portable habituellement plus futée ne connaissaient l’endroit, fort beau au demeurant, dont la latitude est de 50° 14′ 58″ N et la longitude, 5° 26′ 24″ E – ceci à l’intention des lecteurs de cet article qu’il incitera à s’y rendre l’an prochain, retenez la date, c’est toujours la même ! – à la limite de l’Ardenne et de la Calestienne. Bref, c’est près de Hotton et c’est ravissant. Sans doute pour vivre heureux dans leur splendide village fleuri, les habitants, si accueillants soient-ils, aiment-ils tout autant vivre cachés des navigateurs et à l’abri des autres méfaits de la technologie.

Pour arriver à Menil-Favay, ça monte, et, quand vous y êtes arrivés, « au pied de l’Ardenne », vous vous rendez compte qu’il en est ainsi et que ça risque d’encore monter. Bien que les organisateurs eussent annoncé que « le mur des éditions précédentes n’était plus au programme », question de ne pas décourager les postulants du plus plat pays ou de refroidir l’ardeur d’avance des gens du cru (n’y est-on pas dans la province du Luxembourg?), bien que, donc, ça montait pendant les trois premiers kilomètres et, en tant qu’allochtone, vous aviez même l’impression que ça n’arrêtait pas de monter. Il paraît que ce n’était pas le cas, que parfois le profil changeait d’inclinaison. De fait, d’où que vous étiez, les deux derniers kilomètres, vous les dégringoliez jusqu’au retour dans le village où, pour faire bonne contenance, le dernier hectomètre était ascendant. Le tout par 30° C, avec heureusement beaucoup de forêt pour vous abriter du soleil et un souffle de vent pour vous brumiser les perles de sueur.

Le Challenge Famenne-Ardenne est assurément l’un des plus conviviaux et démocratiques (4 €) de Belgique. Ses dix-sept étapes dans des paysages enchanteurs en feraient un bel objectif pour n’importe quel club brabançon ou bruxellois en quête d’une sortie jogging exotique et sympathique. Et, tant qu’à faire, pourquoi la vague jaune, verte ou bleue ne déferlerait-elle pas pour les festivités du 21 juillet 2017 à Menil-Favay, à présent qu’il vous a été révélé où cela se trouvait !

Cette année, Fabian Magnée (V1) s’imposa dans la grande course (12 km) en 46:12 à une moyenne de 15,545 km/h, devant Jean Guissard (senior, 46:36) et Pierre Borsus (senior, 46:59). Côté féminin, c’est une habituée de la plus haute marche du podium, Kathy Provoost (A1), qui fut la plus rapide (55:56, 12,840 km/h). Elle termina aussi 22e au scratch général. Sophie Duchesne (A1, 1:00:14) et Nathalie Maurin (A2, 1:02:57) se classèrent deuxième et troisième femme.

La prochaine course du Challenge Famenne-Ardenne sera le 7e Jogging de la Haute Lienne sur 12,5 km et 5 km à Lierneux, le vendredi 19 août 2016 à 19 heures 30, suivi du 3e Trail des Vieux Moulins (sur 37 km et 22 km, manche du CHAT, Challenge de la Haute Ardenne de Trail), toujours au départ de Lierneux, le dimanche 21 août 2016 à 10 heures. Pour ceux qui sont impatients de parcourir la région, le Trail des Fous du Rire de Rochefort leur en donnera l’occasion le 7 août 2016 (sur 33 km à 9 heures 15 et sur 21 km à 10 heures).

Jogging de Menil-Favay - 2

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