“Ras le bol ou paraboles” : bitzua et chutzpah (Jean Mossoux)

Jean Mossoux a l’art de promouvoir son livre Ras le bol ou paraboles auprès de publics des plus éclectiques : une classe d’intégration sociale dans une commune défavorisée, un centre musulman consacré à l’économie et à la culture d’affaires, un atelier de dirigeants d’entreprises, une banque d’affaires, le Cercle de Lorraine, l’Open University de l’ICHEC… Récemment, c’était à une assemblée de gens venus écouter comment organiser leurs affaires successorales et donc passablement incrédules qu’il prônait à une heure doublement tardive l’esprit d’entreprise. Quelles recettes contre le ras le bol ? Les paraboles !

Marathonien des idées, Jean Mossoux s’adresse dans Ras le bol ou paraboles à ceux qui entendent devenir les acteurs de leurs vies et se débarrasser des sans-gêne, des profiteurs et des arnaqueurs, bref à ceux qui ont l’ambition de réussir leur existence. Le livre remonte aux fondements de la civilisation occidentale, à la Bible et plus précisément à l’Evangile selon Matthieu. Ce dernier est percepteur des impôts. Parlant l’araméen et le grec, il lit aussi l’hébreu et est le plus cultivé des douze apôtres : c’est un homme de chiffres et de lettres.

Ras le bol ou paraboles parcourt, au hasard prétend l’auteur qui s’est entouré de spécialistes pour en faire l’exégèse, quinze paraboles, ces histoires incitant à la réflexion à partir d’exemples de la vie courante.

La première d’entre elles est celle des « Béatitudes » (« Heureux les pauvres… Heureux les doux… Heureux ceux qui ont faim et soif de justice… Heureux les miséricordieux… Heureux ceux qui ont un coeur pur… Heureux les artisans de paix… Heureux si l’on vous calomnie…). Le choix de ces affirmations paradoxales comme entrée en matière peut surprendre si l’on s’arrête au premier degré. Jean Mossoux y voit par contre un encouragement au changement, même si cela signifie d’affronter l’hostilité d’autrui. Il les interprète comme une feuille de route où l’accent est mis sur la modestie, sur la patience et sur l’engagement et où il est mis en garde contre les dominants, les prétentieux, les exploiteurs et leurs engeances.

La deuxième parabole avancée par Jean Mossoux pour guider ceux qui veulent devenir les acteurs de leur vie, le « Sel de la terre », paraît plus claire à cet égard, plus empreinte d’ambition et moins de « béat-attitude » (selon le jeu de mots de l’auteur) : « Soyez le sel de la terre… Soyez la lumière du monde… ». En d’autres termes, soyez conquérants et, à cet effet, selon les paraboles suivantes, n’ayez pas peur de dépasser le légalisme (respectez l’esprit de la loi plutôt que la lettre), de partager (donnez et il vous sera rendu), d’agir d’abord selon vos passions plutôt qu’en fonction de l’argent (« là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur ») et de profiter de l’existence (« à chaque jour suffit sa peine »).

Suivent dans Ras le bol ou paraboles d’autres conseils pratiques aiguisés à la sagesse millénaire et d’ailleurs souvent incorporés dans le langage commun sous forme de proverbes : la paille et la poutre (« ne jugez point afin de n’être point jugés »), la règle d’or (« tout ce que vous désirez que les autres vous fassent, faites-le vous-mêmes pour eux »), l’envoi en mission (« si l’on refuse de vous recevoir ou de vous entendre, sortez d’où vous vous trouvez et secouez la poussière de vos chaussures »), le bon grain et l’ivraie (« patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » selon Jean de La Fontaine), les cinq pains et deux poissons (traduite en langage d’aujourd’hui, cela signifie « agissez, n’attendez pas d’en avoir ou d’en savoir assez car sinon vous vous condamneriez à l’inaction »), porter sa croix (« si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renonce lui-même, qu’il porte sa croix et me suive », ou « lead, follow, or get out of the way » selon la version de Thomas Paine), la brebis perdue (Matthieu étant percepteur des impôts, il ne surprendra point qu’il parte à la recherche des brebis égarées), les chefs doivent servir (montrer l’exemple), ou encore, in fine, la parabole des talents (« à tout homme qui a <su se montrer travailleur et responsable>, l’on donnera »).

Jean Mossoux raconte, tout au début de son livre Ras le bol ou paraboles écrit dans un langage clair, parfois déroutant, “dé-rangeant” les idées, avoir assemblé, lors d’une partie de scrabble, le mot « bitzuist » comme mot compte triple. Bitzua, chutzpah, rosh gadol et autres expressions du même genre sont d’origine hébraïque. Elles traduisent un état d’esprit « getting things done », « can do », mêlé à de l’audace, des nerfs d’airain, un brin d’effronterie, l’absence de respect pour l’autorité formelle. Le « bitzuist » selon Jean Mossoux, c’est quelqu’un qui ose être lui-même à fond, qui ne s’empêtre pas dans un fatras de freins mentaux. L’auteur prédit que ce mot arrivera au grand galop dans la langue française tant c’est le type de personnalité dont l’Europe (la Belgique et la France en particulier!), a besoin.

Puisse cet optimiste avoir raison, la lueur surgir des ténèbres, l’esprit de création triompher de l’abrutissement! A défaut, c’est de l’oeuvre de Kafka qu’il nous faudra bientôt faire la recension et des moeurs expéditives de la République populaire démocratique de Corée et de son leader suprême Kim Jong-un qu’il nous faudra nous imprégner.

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Le 4e Marathon de Malaga (08.12.2013)

Tú pones las zapatillas, yo mis calles ! Il a fallu enfiler tôt ses « baskets » de marathonien avant de pouvoir les déposer sur l’asphalte, le béton et les pavés du Marathon de Malaga pour cette visite du littoral et des hauts lieux de la deuxième plus grande ville (près de 600.000 habitants) d’Andalousie (la première étant Séville, dont le prochain marathon aura lieu le 23 février 2014, mais est déjà sold-out).

C’est que le vol du samedi de la compagnie with the lowest fares and the best on-time record au départ de Charleroi atterrissait à Malaga une heure à peine avant la fermeture des guichets de remise des dossards. En outre, à l’arrivée du vol, à 19 heures, le bureau d’informations dans l’aérogare était déjà fermé et personne ne semblait savoir que le Marathon de Malaga se déroulerait le lendemain ni, à vrai dire, n’en avoir cure. D’autres concurrents étrangers rapportèrent avoir fait la tournée des stades de Malaga, à grand renfort de coûteuses courses en taxi (le weekend, les taxis de Malaga vous facturent un forfait quelle que soit la distance parcourue), faute d’informations suffisantes quant à l’endroit exact où les dossards étaient remis. Même une fois devant le stade, les indications quant à la direction à suivre faisaient défaut. Faire un contre-la-montre autour de l’enceinte d’un stade avec une valise à la main dans l’obscurité n’est pas une sinécure. Pourquoi ne remettrait-on pas les dossards dans l’aérogare même comme à Pise, sous tente près de l’aire de départ et d’arrivée comme à Tallin et à Limassol, voire même dans un hôtel du centre-ville plutôt que d’envoyer les participants dans un stade éloigné, isolé et désert? (Cela vaut aussi pour les douches: combien de concurrents retournèrent-ils après le marathon au stade en question pour s’y rafraichir? Certains utilisèrent celles sur la plage.)

Les organisateurs du Marathon de Malaga s’enorgueillirent de ce que la participation étrangère à cette 4e édition avait été triplée par rapport à la précédente (314 coureurs, parmi lesquels Royaume-Uni, Allemagne, Italie, France étaient les mieux représentés, sur un total de près de 2.000 inscrits). Il faudra encore améliorer l’accueil des athlètes étrangers en prévoyant une personne de contact qui parle couramment l’anglais au secrétariat ainsi qu’un point d’accueil dans l’aérogare pour assurer au Marathon de Malaga (reconnu par la Fédération espagnole d’athlétisme et par l’AIMS, l’association internationale des marathons et des courses sur longue distance) le retentissement international que méritent une destination gratifiée d’un beau et chaleureux soleil en plein mois de décembre et une manifestation qui, pour le reste, se déroula sans hiatus.

Le départ et l’arrivée eurent lieu en plein centre, en bord de Mer Méditerranée, dans la palmeraie de las Sorpresas de Muelle Uno. Le parcours avait été remodelé pour cette 4e édition. Il présentait une altimétrie pratiquement plane et commençait par une courte visite du port, suivie d’un aller-retour de dix kilomètres le long du littoral et d’arabesques dans la vieille ville et l’intérieur des terres où se situait la mi-parcours. L’on enchaîna avec une portion plus industrielle jusqu’à ce que l’on contournât, du 32e au 37e kilomètre, le stade que l’on avait cherché la veille et de multiples rotondes. A ce stade (c’est le cas de le dire), le temps eût pu paraître long pour ce dixième marathon de l’année et 46e au total, si n’avait été la compagnie d’une encore fort jeune concurrente américaine qui courait son premier marathon avec une louable abnégation (« Yo soy yo y mi circunstancia », eût dit le philosophe et sociologue espagnol José Ortega y Gasset). A partir du 38e kilomètre, l’on rejoignit le littoral avec pour fond d’écran une Méditerranée radieuse et en point de mire les ferries amarrés dans le port.

L’on courut avec une puce électronique incorporée dans le dossard et les temps intermédiaires se prenaient tous les cinq kilomètres ainsi qu’à la mi-course. (Le chronométrage connut quelques ratés puisque certains temps intermédiaires ne furent apparemment pas relevés et le temps net officiel était d’environ deux minutes supérieur à la réalité.) Des bénévoles mobilisés en grand nombre pourvoyaient aux ravitaillements en eau, boisson isotonique et fruits tous les cinq kilomètres avec des ravitaillements intermédiaires en eau tous les 2,5 km. Sans être nombreux, le public était présent tout au long du parcours. Ce dernier n’était malheureusement pas libre de tout trafic et certains conducteurs manifestèrent par des concerts de klaxons leur impatience de voir s’égrainer le peloton alors qu’eux-mêmes étaient enfermés dans les embouteillages. Quelques ensembles égayèrent aussi de vraie musique la troupe des marathoniens mais l’on restait loin de l’ambiance régnant au Marathon de Valence. Dès avant la course, les coureurs reçurent un premier T-shirt dont certains se parèrent pour courir, et, par après, un second T-shirt de finisher, blanc aux marques joliment bigarrées s’ajoutait à la médaille commémorative. Les premiers à recevoir leurs T-shirts de finishers étaient Ethiopiens, Wibushet Girum vainqueur en 2:16:52 devant le Marocain Abdelhadi El Mouaziz (2:22:04) chez les hommes, Beshadu Bekele Bedane en 2:44:22 chez les femmes.

Au nombre de finishers précisément, le Marathon de Malaga se classait, avant sa 4e édition, en neuvième position des marathons espagnols, les quatre premières places étant occupées par les marathons de Barcelone, Madrid, Valence et Séville. Pour les marathons de Barcelone et Madrid, l’on se permet de vous renvoyer au livre Marathonien de coeur et d’esprit, pour le Marathon de Valence, à l’article que ce blog lui a consacré. Quant au Marathon de Séville, il aura donc lieu le 23 février 2014 mais sans vous, à moins que vous ne vous y soyez déjà inscrit, les inscriptions étant clôturées depuis la fin du mois dernier.

Le Marathon de Malaga obtient avec « distinction » un score de 72/100 dans l’échelle d’appréciation de Marathonien de coeur et d’esprit. Il récolte un 13/20 pour son organisation, un 12/20 pour son ambiance populaire et musicale, un 14/20 pour son parcours qui, quoique plat, manque de caractère scénique sur une grande partie de sa seconde moitié, un 15/20 pour son accessibilité par compagnie aérienne à bas prix et un 18/20 pour l’intérêt de la destination. Pour qui aime les produits de la mer, la gastronomie locale, arrosée de Rueda ou de vin d’Andalousie, déborde de saveurs; en outre la ville était parée de ses atours festifs de fin d’année et les rues du centre regorgeaient de monde en quête d’emplettes, de pâtisseries ou de tapas; enfin, il y a la cathédrale et les musées, celui consacré à Pablo Picasso qui naquit à Malaga et le Carmen Thyssen qui abrite actuellement une exposition de grands impressionnistes. Et, pour conclure, citons à nouveau Ortega y Gasset : ” La vida cobra sentido cuando se hace de ella una aspiración a no renunciar a nada “.

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Frank Van Rycke, marathonien de coeur et d’esprit

« Quand j’étais enfant », raconte Frank van Rycke, « je terminais presque toujours dernier dans les courses à pied ». A force de travail et d’abnégation, il est devenu marathonien. « Combien de marathoniens de moins de 25 ans, parfait trilingues comme lui, y avaient-ils en Belgique ? », s’interroge-t-il. Pas beaucoup. Combien d’entre eux avaient réussi des études universitaires sans jamais avoir dû se présenter en seconde session ? Encore moins. Sans doute était-il même le seul !

C’est dans cet esprit, avec cette conviction de ce qu’il était unique, le champion de sa catégorie, qu’il s’est lancé dans l’aventure de l’existence avec pour objectif de gagner son indépendance économique en dix ans. C’est l’objet d’un livre, Faire fortune en 10 ans, récemment paru en français après que la version en néerlandais (parue l’an dernier sous le titre In 10 jaar binnen) ait connu un gros succès en librairie.

La motivation de l’auteur de « se mettre à l’abri » résultait d’un ardent désir de liberté. « La société dans laquelle nous vivons nous impose des comportements stéréotypés. Si tout le monde fait la même chose, l’ensemble est plus facile à contrôler, à gérer, à diriger », relève Van Rycke qui précise qu’il n’adhère nullement à cette institutionnalisation de l’individu. Prendre en mains sa propre vie et en définir le cours, voilà quel était son projet.

Le livre expose ce qu’il faut entendre par “faire fortune” (« se mettre à l’abri » serait plus judicieux). Les conditions n’en sont pas les mêmes pour chacun car les besoins et la situation de chacun sont différents. Il explique aussi comment il faut s’y prendre pour y arriver. Premier précepte, « consommez moins ». L’on n’échappe pas à la discipline budgétaire : qui entend se constituer un patrimoine doit dépenser moins que ce qu’il ne gagne !

Pratiquant un contrôle budgétaire strict du ménage et ayant constaté que la valeur de leur maison d’habitation avait considérablement augmenté alors qu’ils avaient déjà remboursé une grande partie de l’emprunt y afférent, Van Rycke et son épouse conçurent le projet d’investir leur épargne dans l’achat d’une seconde maison dans l’idée que les loyers de cette seconde maison s’ajouteraient à leurs revenus une fois que le prêt nécessaire à l’achat serait remboursé. C’est finalement ainsi que leur vint l’idée d’acheter une maison par an pendant 10 ans et de « se mettre à l’abri » de cette façon. Ils ont exécuté ce plan avec succès et le livre en est une conséquence.

Ses aventures immobilières et ses astuces de négociation, ses succès parsemés d’erreurs et de déconvenues, Frank Van Rycke les décrit en détail dans Faire fortune en 10 ans. S’en dégagent quelques principes et concepts directeurs, résultats du bon sens ou de l’expérience, comme ceux de la possession de sa propre maison, du kilomètre carré en or, de la mise hors jeu du courtier à moins que ce dernier ne s’avère d’une valeur ajoutée irréfutable, de l’absence de crainte à l’égard des banquiers.

Il y a toutefois, reconnaît l’auteur, pour toute personne entreprenante, d’autres méthodes pour se mettre à l’abri. Créer sa propre entreprise est en une, pas évidente pour quelqu’un comme lui qui ne fut pas élevé dans une famille d’entrepreneurs, son père étant maçon et sa mère femme au foyer. (Leur fils leur rend toutefois hommage, pour les connaissances paternelles en matière de rénovation de bâtiments et les talents maternels en matière de marchandage.) Au travers de ses expériences personnelles et de celles d’amis et connaissances, Van Rycke insiste sur le fait qu’entreprendre exige courage et abnégation. Il répète ce conseil d’un ancien employeur : trouvez un nouveau produit pour un marché existant ou un nouveau marché pour un produit existant et ne vous lancez pas dans de folles dépenses. Suit une échelle de mesure en six points du potentiel d’un projet d’entreprise avec une attention particulière accordée aux « effets de levier ».

En guise de conclusion de cet ouvrage sérieux à tous égards, truffé d’anecdotes et d’exemples, de conseils et de mises en garde, ouvrage pour la confection duquel l’auteur s’est entouré de toute une équipe, Frank Van Rycke a recours au marathon comme métaphore de l’effort à fournir pour atteindre l’objectif évoqué par le titre du livre. Courir un marathon et gagner son indépendance économique en dix ans constituent des objectifs parfaitement réalisables. Le plus dur, a fortiori si l’on n’a jamais été sportif, est d’enfiler ses chaussures pour le premier entraînement. A ce moment-là, l’on peut se trouver des tas d’excuses pour faire autre chose que de se mettre à courir.

Une fois lancé, tenir le coup deviendra la clef du succès. Il pousse l’analogie avec le marathon jusqu’à parler d’un sentiment de plénitude et de fierté grandissant au fur et à mesure que l’on se rapproche de la ligne d’arrivée. « Rien n’est comparable, écrit-il, à la satisfaction et à la joie que l’on peut éprouver lors de l’aboutissement d’un grand projet. »

Le thème de l’accomplissement de soi avait été abordé sous forme d’incantation (« deviens qui tu es ; fais ce que toi seul peux faire ») et de revendication de la liberté individuelle, du sens de l’initiative, de la responsabilité personnelle et de la destinée unique dans l’épilogue de Marathonien de coeur et d’esprit. Dans Faire fortune en 10 ans, Frank Van Rycke propose une méthode concrète et pratique, pas à pas, pour y arriver.

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Pour lire d’autres recensions marathoniennes sur ce blog, cliquez sur les liens suivants:

Haruki Murakami, Autoportrait de l’auteur en coureur de fond

Guillaume le Blanc, Courir : Méditations physiques

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Jogging de la Saint-Nicolas à Marchin – Challenge Condrusien (23.11.2013)

C’est sous le crachin que l’on a couru à Marchin ! Le Marathon de Valence du dimanche précédent, sa météo méditerranéenne et son (absence de) dénivelé, paraissaient bien loin. A Marchin, où se déroulait le Jogging de la Saint-Nicolas comptant pour le Challenge Condrusien, la température ne dépassait le 0° que de quelques degrés à peine et cette commune de 5.000 habitants a notamment pour particularité un relief variant de 93 à 270 mètres.

Autre particularité, à Grand-Marchin, l’église est surmontée d’un clocher tors. Il s’était tordu au fil des siècles et, après qu’il eut été détruit pas la foudre, il fut reconstruit volontairement « tors ». Samedi, ce furent près de 400 « tordus » du jogging (ne fallait-il pas l’être un peu pour courir par un temps aussi peu engageant ?) qui se présentèrent, au pied de cette curiosité architecturale, au départ de l’ultime manche du Challenge Condrusien 2013 sur les deux distances au programme, 11,1 et 5,2 km.

Si l’on ne partait pas du point le plus bas de la commune, l’on en atteignit par contre, à quelques mètres près, le point culminant, pour un dénivelé positif total de 140 mètres sur la grande distance. Sur tarmac à 60% et boisé pour le reste, le parcours s’enfonçait à partir du 8e kilomètre dans le Bois Sandron où l’on courait sur des sentiers recouverts d’un épais et somptueux tapis de feuilles ocre et or et d’où l’on débouchait sur un dernier tronçon de quelques hectomètres en dur avant l’arrivée à l’intérieur du hall omnisports.

Trois cent cinq concurrents terminèrent l’épreuve sur la grande distance (victoires de Geoffray Gillet des Foulées du Plaisir chez les hommes et d’Angélique Heindrichs, 73e au scratch, chez les femmes) et 59, sur la petite (victoires de Björn Beintein et d’Anne Romedene, 6e au scratch). Résultats complets via ce lien.

A l’heure du bilan de la saison 2013, le président du Challenge Condrusien, Gaetano Falzone, affichait sa satisfaction d’avoir réuni 400 participants en moyenne sur les 20 manches au programme du challenge, à raison de trois quarts du contingent de coureurs sur les « grandes courses » et d’un quart sur les « petites » qui, pour la première fois cette année, faisaient l’objet d’un classement général.

La soirée de clôture de la saison 2013 et de remise des prix aura lieu le samedi 14 décembre à 19 heures au Home Emile Honnay, avenue Théo Gonda à Ivoz (Flémalle). Le Challenge Condrusien se disputera à nouveau en 20 manches la saison prochaine, une épreuve cessant d’exister et ayant été remplacée par une nouvelle. Voici le calendrier du Challenge Condrusien 2014.

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33e Marathon Divina Pastora Valencia – Marathon de Valence (17.11.2013)

« Découvrez Valence. Battez votre record. En courant sur les eaux. ». C’était tout un programme que proposaient les organisateurs du Marathon de Valence ! Comment un Marathonien de coeur et d’esprit ne répondrait-il pas à cette incantation à connotation divine (“viens, marche sur les eaux!”, ici : cours!) pour un marathon qui l’était aussi puisqu’il était placé sous la protection d’une divine bergère (Divina Pastora, une compagnie d’assurances) ?

Marathonien de coeur et d’esprit (commandez le livre en cliquant sur le lien) n’était d’ailleurs pas le seul joggeur à s’embarquer samedi sur le vol de la compagnie à bas prix maudite – à tort – par la plupart et prisée par tous au départ de l’aéroport à taille humaine de Charleroi à destination de Valence. Certains compatriotes, peu au fait sans doute des pratiques tarifaires de ladite compagnie with the lowest fares and the best on-time record (sonnez hautbois, résonnez musettes!), en avaient préféré une autre et un détour par Alicante dont la vieille ville, le port et le château de Santa Bàrbara méritent assurément une visite.

A Charleroi comme à Valence, cela fleurait donc tous les accents de nos vallées et du plat pays. Il n’y eut qu’un seul étendard arborant le Lion des Flandres mais la configuration du parcours lui permit de se faire voir, agité au bout de son mât, à plusieurs endroits. S’était-il trompé de sport ou égaré ? Située sur la côte méditerranéenne, Valence est la troisième ville la plus peuplée d’Espagne (800.000 habitants), après Madrid et Barcelone et avant Séville, Saragosse et Malaga. C’est le plus important port d’Espagne pour les marchandises et le premier de la Méditerranée pour les conteneurs. La ville est connue pour sa Cité des arts et des sciences à l’architecture audacieuse, ambitieuse et futuriste, pour ses températures positives toute l’année et sa faible pluviosité (à peine 44 jours de pluie par an dont 4 en novembre) et pour ses spécialités gastronomiques dont la paella (mieux vaut ne pas se fier aveuglément aux recommandations de la réceptionniste de l’hôtel pour le choix du restaurant…). Sec et ensoleillé, par contre, le Marathon de Valence le fut. S’il faisait encore un peu frais au moment de se rendre au départ (à 9 heures), la température ne cessa d’augmenter et dépassa les 20° au moment de l’arrivée. Sur le plan de la météo, les seize coureurs de l’ACLO qui participaient au Marathon de Valence de préférence au Marathon de Florence avaient fait le choix le moins risqué. (Un autre groupe de l’ACLO sera présent à Florence, le weekend prochain.)

La Cité des arts et des sciences constituait le centre névralgique de l’organisation. L’on y enlevait les dossards qui incorporait la puce électronique, un T-shirt souvenir (uniquement XXL à partir d’une certaine heure) et un goodies bag, ceux ou celles qui avaient oublié leurs chaussures ou souhaitaient faire provision de gels pouvaient faire quelques emplettes à l’Expo Deporte, la consigne s’y trouvait le jour J et, bien sûr, c’était le théâtre grandiose du départ (simultané pour le Marathon de Valence – 11.300 inscrits – et pour une course de 10 km – 7.800 inscrits), sur le pont de Monteolivete entre le Palais des Arts et l’Hémisphérique et de l’arrivée, magique, oui vraiment !

Ironwoman & NYC 42.2K finisher “ÖTellÖ” Lisa

Les circonvolutions du parcours vous emmenaient voir ou apercevoir la plupart des attractions de cette ville séduisante, la Playa de las Arenas en passant devant le bâtiment de l’autorité portuaire et le port de l’America’s Cup, le campus universitaire, les stades de football, les parcs, la cathédrale, l’hôtel de ville, la gare ferroviaire, les arènes. Etonnamment, malgré ses arabesques, le parcours du Marathon de Valence était rapide, son profil doux bien qu’en élévation sur sa seconde moitié jusqu’au 35e kilomètre y contribuant assurément, ainsi que la présence d’un grand nombre d’animations musicales (pas moyen de passer au pilotage automatique et en vitesse de croisière, Valence est sans doute le marathon le plus percussionniste d’Europe !) et de la grande foule qui y va de ses venga, vamos, muy bien et animo.

Les organisateurs ne furent pas en reste sur le plan de l’accueil des concurrents. Outre le parcours scénique, ils avaient prévu des ravitaillements tous les cinq kilomètres en eau et boisson isotonique, accompagnées de gel énergétique et de fruits sur la seconde moitié du marathon et de généreuses rations de biscuits et de fruits à l’arrivée. Les arrivants se virent aussi remettre une médaille de qualité.

Qu’au contraire de quelques autres, décrits dans Marathonien de coeur et d’esprit, le repas de veillée d’armes fut décevant, les plus avisés d’entre vous l’auront déjà compris (Eric, où étais-tu donc?). C’est le seul inconvénient de la Cité des arts et des sciences : à en croire Trip Advisor, conforté par l’expérience, c’est un désert gastronomique. N’en concluez pas hâtivement que c’est autant cela que le climat méditerranéen et le profil du parcours qui a permis à votre auteur marathonien favori de terminer en 3:37:33, son marathon le plus rapide des neuf de cette année. Non, c’était plutôt cette promenade enchanteresse du weekend précédent en fort belle compagnie sur les 4 Cimes du Pays de Herve, leurs trente-trois kilomètres et leurs 17 côtes, en guise de préparation !

Ce Marathon de Valence 2013 est devenu le plus rapide jamais couru en Espagne avec la victoire du Kényan Félix Kipkemoi Keny en 2:07:14, son meilleur temps personnel et 16 secondes de mieux que le précédent record détenu par le Marathon de Barcelone. Chez les femmes, c’est l’Ethiopienne Azalech Masresha qui s’imposa, en 2:27:01, record de l’épreuve.

Les fidèles lecteurs de cette chronique auront déduit de ce qui précède que ce Marathon de Valence, de par son organisation sans faille (17/20), son ambiance populaire et percutante (18/20), son parcours scénique et rapide (17/20), son accessibilité par compagnie aérienne à bas prix (16/20) et l’intérêt de la destination qui nécessiterait une analyse gastronomique plus poussée (17/20), décrochait son certificat Marathonien de coeur et d’esprit avec un score de 85/100 et la mention « grande distinction ». Et, qu’à ceux qui s’abstinrent de participer, l’on dise: “Homme (femme!) de peu de foi, pourquoi as-tu douté?”

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Les 4 Cimes du Pays de Herve (10.11.2013)

Courtesy of Jo Defrère

Les 4 Cimes du Pays de Herve ne font partie d’aucun challenge. Leur marketing se limite à leur site Internet et à la distribution de feuillets au format A5 remis de la main à la main par Bernard Viaene à l’occasion de quelques grandes courses régionales. Elles proposent, au départ de Battice, une boucle de 33 km agrémentée de 17 côtes dont les 4 cimes (Charneux au km 6,5, Fort d’Aubin au km 17, Mauhin au km 22, Transpineux au km 30) avec un dénivelé total de près de 1.000 mètres et seulement deux kilomètres de plat. Elles se courent en novembre, un mois qui ne se caractérise pas par un ensoleillement généreux. Loin s’en faut. On le constata encore ce dimanche matin en s’y rendant alors qu’ils tombaient des cordes.

Et pourtant, pourtant, je n’aime que toi !, chante Aznavour. C’est cette rengaine que devaient fredonner les quelques centaines de joggeurs incrédules en s’abritant de la pluie drue et froide dans la vaste salle du Cercle Saint Vincent et dans les locaux du hall des sports où se situaient vestiaires et douches, dans l’attente du départ de l’édition 2013 des 4 Cimes du Pays de Herve. Le départ en fut finalement retardé d’un quart d’heure et, for me, for me, formidable, la pluie cessa subitement et s’abstint pendant toute la durée de l’épreuve.

C’est tout guilleret que l’on s’élança dans cette folle descente en direction de Bouxhmont en appréhendant quand même qu’il faudrait bien refaire la pente en sens inverse trente-deux kilomètres plus loin. Dès les premiers lacets de la première des 4 Cimes du Pays de Herve, après le premier ravitaillement, les T-shirts réapparaissaient de sous les anoraks, les gants rejoignaient les poches. L’on en eût presque oublié la saison. Rien ne changea jusqu’à ce que l’on eut dépassé Mauhin, Mortroux, Neufchateau.

A la Feuille, l’on empruntait des chemins de terre assez gras qui rappelèrent à tout un chacun les pluies de la nuit et du matin tandis que pointaient les rayons d’un soleil timide et réconfortant dans la montée vers le Fort d’Aubin. S’ensuivirent une belle descente avec une vision panoramique du Pays de Herve et la remontée vers la cime de Mauhin (km 22) après laquelle l’on retrouvait de gais lurons toujours à l’apéritif qui, selon toutes apparences, se prolongerait, de plus en plus braillard, jusqu’à ce que le dernier concurrent soit passé.

Pour les coureurs, c’est habituellement à cet endroit-là que commencent les choses sérieuses, les kilomètres s’accumulant et la cime du Transpineux se profilant au km 30 sur une portion du parcours exposée à un vent sournois. Restait par la suite, après le dernier ravitaillement avant l’arrivée, à plonger dans la descente raide qui menait en serpentant à l’ultime montée, tout aussi exigeante, vers la ligne d’arrivée.

Ils furent 737 à se pré-inscrire, dont 593 Belges, 113 Néerlandais, 25 Allemands, 2 Français et 4 Luxembourgeois. 611 concurrents furent classés : 531 hommes (1 junior, 154 seniors, 203 vétérans 1, 135 vétérans 2, 38 vétérans 3) et 80 femmes (18 seniors, 39 aînées 1, 20 aînées 2 et 3 aînées 3). Les victoires au scratch échurent à Gert Theunis (2:02:23) sur sa lancée du Marathon d’Amsterdam, bien qu’il avoua avoir dû se méfier d’un retour de Cédric Brennenraedts et Julien Dethier jusqu’au bout, et à Gaëlle André (2:34:09, classée 84ème au général).

Si autant d’informations peuvent vous être fournies aussi rapidement, c’est que les organisateurs des 4 Cimes du Pays de Herve non seulement vous invitent gracieusement à y participer et vous offrent une délicieuse collation après la course que vous dégustez en musique, mais ils distribuent aussi, dès la fin de la remise des prix, les résultats complets et imprimés de l’épreuve à tous les concurrents présents, un fameux exemple de convivialité et de générosité pour bien d’autres !

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L’Enfer de Céroux – Anti-Lob Runners (09.11.2013)

Les Anti-Lob Runners avaient réuni quelque 224 bons petits diables samedi sur la Place communale de Céroux, splendide même sous ses habits d’automne, au départ de la 23e édition de leur Enfer de Céroux. Ce jogging hors challenge du Brabant Wallon empruntait des routes et chemins de terre vallonnés sur une distance de 10 km 600.

L’on doit à un écrivain anglais du XVIIIe siècle, Samuel Johnson, la phrase « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Pavé, l’Enfer de Céroux l’était assurément (les Anti-Lob Runners l’auraient-ils baptisé ainsi s’il en était autrement?). Les bonnes intentions y étaient aussi, certes de la part des nombreux bénévoles qui s’étaient dévoués pour assurer le bon déroulement de l’épreuve, mais aussi de la part des puissances célestes qui en attendirent la fin avant de déverser une pluie froide et drue.

L’enfer a, de tous temps, inspiré les écrivains. Dante, cité, rappelez-vous, dans l’avant-propos du livre Marathonien de coeur et d’esprit (achetez le livre en cliquant sur ce lien!) y voyait « une chute sans fin dans une nuit sans fond ». Méfiez-vous des trails nocturnes ! « L’enfer, c’est les autres ! », prétendait, par contre, Sartre qui n’avait sans doute pas pris l’habitude de se regarder dans un miroir ni de pratiquer le footing entre amis dans son cheminement existentiel entre l’être et le néant.

Pour Victor Hugo, au contraire, l’enfer tenait tout entier dans ce mot : solitude. Ce marathonien de l’écriture fit souvent référence à l’enfer. Constatant notamment que l’enfer est associé au feu dans beaucoup de religions, il en conclut qu’à les en croire, Dieu devait être né rôtisseur. Eût-il régi l’organisation de cet Enfer de Céroux, l’écrivain français n’eût pas manqué de prévoir des pains saucisses arrosés de ketchup et de moutarde pour rassasier les bons petits diables dont le vent avait ouvert l’appétit.

Rejoignant en quelque sorte Victor Hugo en ce que ce dernier énonça que « mieux vaudrait encore un enfer intelligent qu’un paradis bête », l’écrivain américain Mark Twain ne fit aucun mystère de ses préférences : « Je choisirais le paradis pour le climat, mais l’enfer pour la compagnie ! ». Le climat de cet Enfer de Céroux s’étant avéré relativement clément, l’on eut tout loisir d’apprécier la compagnie.

Le podium hommes de l’Enfer de Céroux réunit Alain Iwens (40 min 02 s), Peter Potocny (41 min 01 s) et Marc Vanderlinden (41 min 14 s). Côté femmes, ce furent Angélique Bellabès (47 min 58 s) dont le prénom était de circonstance, Julie Vanderlinden (50 min 00 s) et Françoise Alexandre (50 min 25 s).

Vous trouverez le classement général de l’Enfer de Céroux en cliquant sur ce lien : classement général.

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Les Côtes du Dragon – Challenge Hesbignon à Saint-Georges-sur-Meuse (03.11.2013)

La pluie abondante de la vielle et la luminosité toute automnale de ce dimanche incitaient plutôt à se plonger dans une pièce de Tennessee Williams en écoutant du Gershwin qu’à ajouter 150 km d’autoroutes belges aux 2.100 km de la semaine en Angleterre, mais, comme l’eût dit Woody Allen, « aucun moment n’est le bon, sauf pour les choses agréables ». Courir le jogging du Challenge Hesbignon à Saint-Georges-sur-Meuse en fut une, plusieurs aimables brabançons en témoignaient, venus courir en lointaine Hesbaye, incognito ou pas, sous un ciel partiellement dégagé mais par une météo sensiblement plus fraiche que les jours précédents.

Pour cette 4ème édition du jogging des Côtes du Dragon sur 11 km, les organisateurs s’étaient surpassés. L’Athénée Royal de Saint-Georges mettait locaux, vestiaires et parkings à la disposition des participants, le parcours agreste et pittoresque traversait les cours, jardins et parcs des somptueux châteaux de Oulhaye et de Warfusée, plusieurs dizaines de signaleurs étaient de faction tout le long du parcours, chaque concurrent recevait un cadeau, une bouteille d’eau et un fruit à l’arrivée, trente corbeilles d’une valeur de 30 € en produits régionaux récompensaient les trois premiers des différentes catégories et ce fut – ni plus, ni moins – une Renault Twizy qui constitua le lot unique – oh, combien ! – de la tombola d’après-course.

Le parcours était émaillé de quelques côtes, comme il se doit, dont l’une à moitié chemin en amena plus d’un à préférer la marche à la course. Mais, il y eut aussi une abrupte descente technique jonchée de racines et de pierres en sous-bois où les reptiliens les plus aguerris pouvaient déployer leurs ailes et cracher le feu (tels des dragons, pardi !), des portions boueuses sans excès qu’il y avait d’ailleurs moyen de contourner et, enfin, des pavés dans l’allée du second château.

Les « Plates Côtes », une course sur 5 km au profil doux et au label « Je Cours Pour Ma Forme », complétaient le programme de la journée.

Ils furent plus de mille participants (725 arrivants sur la grande distance et 286 sur la petite) à répondre à l’appel d’Alain Thiry qui tenait à insister, en ces temps de mercantilisme sportif, sur le caractère strictement bénévole de cette organisation. Les bénéfices en seront entièrement partagés entre les rhétoriques de l’Athénée, le tennis club local et le comité des fêtes de Yernawe. C’est aussi dans cet esprit qu’Alain songe à remettre l’animation de son site jogging.org à un passionné de la course à pied comme lui de préférence à une entreprise commerciale. Légitimement désireux de ralentir la foulée, puisse Alain continuer à s’impliquer dans ce jogging de Saint-Georges qui fit l’unanimité parmi ses adeptes lors de la dégustation des produits du terroir d’après-course et sur les réseaux sociaux.

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Trail de la Vallée de l’Orneau à Bossière (27.10.2013)

Le nombre des pré-inscrits à la seconde édition du Trail de la Vallée de l’Orneau s’élevait à 522 et dépassait celui des participants de la première édition en 2012. Le succès était donc au rendez-vous fixé par le GaG, le Groupe athlétique de Gembloux. Ce club s’est formé dans la foulée de sessions « Je cours pour ma forme » et est désormais omniprésent sur les challenges régionaux hors piste, les débutants d’alors s’étant aguerris et se montrant bien décidés à vivre leur passion de manière collective. Pour les adhérents du GaG, la course à pied c’est bien plus qu’un sport, c’est un état d’esprit et une ouverture à l’autre.

Ils le démontrèrent à nouveau dimanche à l’occasion du Trail de la Vallée de l’Orneau en mettant sur pied une organisation sans faille au départ du stade de football de Bossière, en insistant sur le plaisir et la convivialité plutôt que sur la compétition et en appelant à courir pour soi, sa santé et celle des autres en solidarité avec l’ASBL « Offrez-moi la lune » et, en particulier, Marina, une jeune femme de 26 ans victime d’une maladie rare et grave, l’ataxie de Friedreich.

Les organisateurs du Trail de la Vallée de l’Orneau proposaient deux parcours, l’un de 48 km avec 950 mètres de dénivelé positif, l’autre de 22 km avec 350 mètres de dénivelé positif. C’était sur les 22 km que se retrouvèrent le plus grand nombre de joggeurs, qui pour faire une belle promenade du dimanche entre amis sans mystère, qui pour profiter de l’environnement bucolique et la faire en amoureux la main dans la main de bout en bout ou presque, qui pour préparer un trail de 80 km au Mont-Blanc l’été prochain, qui pour courir sans frémir parce ce qu’on a trente ans et qu’à trente ans il est bon de montrer que tout va bien…

Après avoir quitté Bossière, l’on pénétrait dans un premier bois. Au bout d’une descente assez technique, l’on rejoignait l’Orneau que l’on traversait dans le troisième kilomètre avant de s’attaquer à des portions de parcours « tout terrain ». La pluie fort heureusement absente en aurait sans doute transformé certaines en patinoires. Un dernier tronçon à travers tout menait au Château de Corroy (km 8), en vue duquel l’on bifurquait à droite en direction de Grand-Manil où se situait l’unique ravitaillement du parcours de 22 km. L’on y retrouvait l’Orneau avec lequel l’on jouerait à cache-cache pendant deux kilomètres avant de poursuivre, le long de rues villageoises, de chemins ruraux et de sentiers champêtres ou boisés que balayait un vent bien vigoureux, quant à lui, jusqu’à l’arrivée où l’on se présentait à un public en délire (du moins eût-on pu l’imaginer!) en descendant un escalier, façon descente d’un palais des festivals.

Le poète libanais Gibran Khalil Gibran raconte dans L’errant qu’un jour un Prince fit se rapprocher une danseuse après qu’elle eût dansé la danse des flammes, la danse des épées et des lances, la danse des étoiles, la danse de l’espace et, enfin, la danse des fleurs dans le vent, et il lui demanda : « Fille de la grâce et du plaisir, d’où vient ton art ? » Et, la danseuse répondit : « L’âme du philosophe réside dans sa tête, l’âme du poète réside dans son coeur, mais l’âme de la danseuse demeure dans tout son corps. » Ainsi en va-t-il, semble-t-il, de l’âme du traileur.

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Marathon de Cologne – Köln : « Der Dom ist das Ziel! » (13.10.2013)

Agnieszka est née en 1977, elle a 36 ans et est maman d’un garçon de onze ans qui fêtait son anniversaire le jour du Marathon de Cologne. Elle a étudié les sciences économiques et l’informatique à l’Université de Katowice et vit désormais à Chorzów. Il y a quatre ou cinq ans, à un âge où d’autres coureurs pensent à la retraite, elle décida de se consacrer entièrement à la course à pied et opta pour le statut professionnel. Avant, elle courait pour le fun, désormais elle parcourt jusqu’à plus de 200 km par semaine, dans les bois, sur du tarmac, sur piste, en montagne. Avec les Kényanes Lydia Kurgat, d’un an son aînée, et Janet Rono (25 ans), Agnieszka était l’une des trois favorites pour la victoire au Marathon de Cologne. Nous nous sommes rencontrés Marzellenstrasse, près de la cathédrale, à la suite du briefing technique, dans l’hôtel où étaient hébergées les élites.

Le Marathon de Cologne 2013, Silver Label Road Race de l’IAAF et accrédité par l’AIMS, avait attiré 7.073 inscriptions, en légère progression par rapport à l’année précédente, malgré la concurrence des marathons d’Essen (à environ 75 km et une heure de route de Cologne) et de Munich. Celui de Cologne était encadré d’un semi-marathon (14.666 inscrits, une progression de 10%), d’un marathon-relais, d’un marathon sur rollers et de quelques autres épreuves annexes qui avaient rassemblé plus de 24.600 participants au total. Pour la première fois depuis 2004, l’arrivée se jugeait au pied de la cathédrale. Le départ, par contre, se situait en face de la gare de Cologne Deutz, de l’autre côté du Rhin. Du centre-ville, l’on pouvait se rendre au départ et, la veille, à la Marathon Messe animée par 120 exposants, en traversant le Rhin par le Hohenzollernbrücke, ce pont ferroviaire dont les travées piétonnières sont ornées de milliers de cadenas, témoignages des promesses d’autant d’amoureux transis qui en jettent les clefs au fond du fleuve.

Le marathon empruntait, quant à lui, le Deutzer Brücke, un pont routier en amont, pour changer de rive et remonter le fleuve sur quatre kilomètres avant de virer en épingle à cheveux pour repartir vers l’Altstad. Ce premier aller-retour permettait d’apercevoir la tête de la course entre le 6ème et le 7ème kilomètre. Si les hommes évoluaient encore en peloton compact, Janet Rono avait, par contre, déjà creusé sur ses deux principales rivales un écart considérable qui se chiffrerait à près de 2 minutes au km 10, près de la Rudolfplatz.

« Quel est le plus beau souvenir de votre carrière sportive ? », avais-je demandé à Agnieszka la veille. Elle avait répondu tout de go : « Düsseldorf ». C’est là qu’en 2011 elle avait établi son « PB » sur marathon en 2:33:48 en terminant troisième. Elle a pourtant déjà remporté les marathons de Poznan (2009), Lodz (2012) et Debno (2013) en Pologne, s’est classée 10ème du Marathon de Berlin en 2010 et 16ème du Marathon de Francfort en 2011. A Cologne, c’était à nouveau le « PB » qui figurait au centre des préoccupations de l’athlète polonaise, la victoire venait en accessit. Le 29 septembre, elle s’était classée, en 1:13:25, quatrième femme au semi-marathon de la Route du Vin au Grand-Duché du Luxembourg. Son objectif pour Cologne était 2 h 30 min.

Cette année, non seulement le Marathon de Cologne se terminait à nouveau au pied du « Dom » mais il retrouvait aussi les « kölschen Veedeln », les « quartiers », préférés à un morne aller-retour le long du Rhin. Le parcours adoptait une forme pentamère comme celle d’une étoile de mer dont le centre était constitué par l’Altstadt, une branche (quelque peu embryonnaire) partait de la gare de Deutz et les quatre autres effectuaient des boucles dans les quartiers en remontant du sud vers le nord. L’on franchit ainsi la mi-course à la Friesenplatz que l’on retrouvait par la suite entre le km 39 et le km 40 après deux nouvelles boucles urbaines.

Janet Rono passait à mi-parcours en 1:13:20. Agnieszka Gortel suivait à un peu plus de 2 min 30 s (1:15:52), Lydia Kurgat à près de 5 min (1:18:18). Quel temps faisait-il à Düsseldorf lorsque vous y avez réalisé votre PB ? « Ciel bleu, plein soleil, 30° ! Ce ne sont pas des conditions idéales, mais moi j’ai adoré ! » s’était exclamée Agnieszka lorsque nous avions abordé la question de la météo. « Demain, c’est du 50-50. S’il pleut, et avec ce vent et le froid, ce sera autre chose », avait-elle ajouté avec une moue dubitative. Une partie de la nuit et le matin du marathon au lever, la pluie crépitait aux vitres et ravivait le souvenir d’un précédent Marathon de Cologne couru sous le déluge. Cologne est décidément bien une ville d’eau. Il y a déjà le Rhin et qui ne connaît la Kölnisch Wasser (l’eau de Cologne)? Pourtant, la pluie s’interrompit miraculeusement – comment pourrait-il ne pas s’agir d’un miracle, si près d’une cathédrale ? – et quelques timides rayons de soleil pointèrent même au travers de la masse nuageuse pendant la course. Restait à négocier le vent, bien présent.

Tout en parlant « PB » et objectif chrono, l’athlète polonaise et son entraîneur Zbigniew Nadolski me recommandèrent le Marathon de Lodz. Serait-il particulièrement scénique ? D’autres auraient plutôt songé, de ce point de vue, au Marathon de Cracovie. Mes interlocuteurs en convinrent : « Cracovie c’est plus joli, mais Lodz c’est plat et rapide. » « De toute manière, précisa encore Agnieszka, quand je cours en compétition, je ne vois rien. Je puis courir tout un marathon sans me souvenir du moindre endroit par où je suis passée ! » C’était en quelque sorte, à son insu gageons-en, donner raison à Alain. Dans ses Propos sur le bonheur, le philosophe écrivit : « Quand on voit les choses en courant elles se ressemblent beaucoup. Un torrent c’est toujours un torrent. Ainsi celui qui parcourt le monde à toute vitesse n’est guère plus riche de souvenirs à la fin qu’au commencement. » Eprouve-t-elle encore du bonheur à courir ? « J’en éprouverai quand j’aurai fini mon travail demain après-midi. »

Sans doute les quelques rayons de soleil lui redonnèrent-ils du coeur à l’ouvrage, à moins que ce ne soient, plus vraisemblablement, les dizaines de milliers de spectateurs et les orchestres présents tout le long du parcours. Rien de tel que le taraboum tsouin tsouin et le tarbang bang bang pour battre la cadence et soutenir le rythme. Toujours est-il que l’élégante athlète polonaise (1 m 69 et 56/57 kg, « je suis grosse et j’ai certainement pris un kilo ou deux de plus en m’entraînant si peu – 100 km – cette semaine… ») réussit un reverse split et parcourut la seconde moitié de l’épreuve en 1:14:36, plus rapidement que la première moitié (1:15:52), améliorant ainsi en 2:30:28 son « PB » de 3 min 20 s – « excusez du peu », eût dit Christophe Giltay s’il fût marathonien – et réduisant l’écart à moins de deux minutes par rapport à la lauréate kényane (2:28:36). Cette dernière réalisait la cinquième meilleure performance chronométrique féminine sur le Marathon de Cologne mais elle restait à trois minutes du record détenu depuis 2012 par sa compatriote Helena Kirop en 2:25:34.

L’on ne pourrait conclure ce compte-rendu du Marathon de Cologne côté femmes sans signaler que deux de nos compatriotes – Sabine Froment (2:57:21) et Sandrine Host (2:57:35), toutes deux nées en 1975 – y enlevèrent de superbes 5ème et 6ème places au classement général féminin. Sabine réalisait son ambition exprimée avant le départ de descendre sous les trois heures et Sandrine se montrait absolument enchantée de sa performance sur sa page Facebook.

Côté hommes, l’esprit de corps prévalut apparemment jusqu’au bout puisque quatre concurrents se retrouvèrent à l’arrivée en l’espace de 41 secondes : le Kényan Nicholas Chelimo (2:09:45), ses compatriotes Henry Chrichir (2:09:54) et Duncan Koech (2:10:10), ainsi que l’Ethiopien Workneh Tiruneh (2:10:26). Neuf coureurs se classèrent en moins de 2 heures 13 min. Le vainqueur du jour avait déjà remporté trois victoires sur marathon auparavant : Honolulu (2010 et 2011) et Nagano (2010). Il s’était classé troisième du plus récent Marathon de Los Angeles et avait réalisé son meilleur temps sur marathon (2:07:38) et une deuxième place au Marathon d’Eindhoven 2010.

Que le Marathon de Cologne est rapide, comme cela avait déjà été dit antérieurement sur ce blog dans un article consacré aux marathons de fin d’année, se trouva encore confirmé par les 3:41:25 de votre auteur marathonien favori qui, pour son 44ème marathon, accomplissait l’une des dix meilleures performances de sa modeste carrière, se classait 1307ème (sur 4112 arrivants hommes) et 10ème de sa catégorie d’âge avancé.

Les plus sagaces d’entre vous auront déjà conclu que ce marathon, de par son organisation (17/20), son ambiance (17/20), son parcours (17/20), son accessibilité (17/20) et l’intérêt de la destination (17/20), obtenait de haute foulée son certificat Marathonien de coeur et d’esprit avec un score de 85/100 et la mention “grande distinction”.

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