L’Enfer de Céroux – Anti-Lob Runners (09.11.2013)

Les Anti-Lob Runners avaient réuni quelque 224 bons petits diables samedi sur la Place communale de Céroux, splendide même sous ses habits d’automne, au départ de la 23e édition de leur Enfer de Céroux. Ce jogging hors challenge du Brabant Wallon empruntait des routes et chemins de terre vallonnés sur une distance de 10 km 600.

L’on doit à un écrivain anglais du XVIIIe siècle, Samuel Johnson, la phrase « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Pavé, l’Enfer de Céroux l’était assurément (les Anti-Lob Runners l’auraient-ils baptisé ainsi s’il en était autrement?). Les bonnes intentions y étaient aussi, certes de la part des nombreux bénévoles qui s’étaient dévoués pour assurer le bon déroulement de l’épreuve, mais aussi de la part des puissances célestes qui en attendirent la fin avant de déverser une pluie froide et drue.

L’enfer a, de tous temps, inspiré les écrivains. Dante, cité, rappelez-vous, dans l’avant-propos du livre Marathonien de coeur et d’esprit (achetez le livre en cliquant sur ce lien!) y voyait « une chute sans fin dans une nuit sans fond ». Méfiez-vous des trails nocturnes ! « L’enfer, c’est les autres ! », prétendait, par contre, Sartre qui n’avait sans doute pas pris l’habitude de se regarder dans un miroir ni de pratiquer le footing entre amis dans son cheminement existentiel entre l’être et le néant.

Pour Victor Hugo, au contraire, l’enfer tenait tout entier dans ce mot : solitude. Ce marathonien de l’écriture fit souvent référence à l’enfer. Constatant notamment que l’enfer est associé au feu dans beaucoup de religions, il en conclut qu’à les en croire, Dieu devait être né rôtisseur. Eût-il régi l’organisation de cet Enfer de Céroux, l’écrivain français n’eût pas manqué de prévoir des pains saucisses arrosés de ketchup et de moutarde pour rassasier les bons petits diables dont le vent avait ouvert l’appétit.

Rejoignant en quelque sorte Victor Hugo en ce que ce dernier énonça que « mieux vaudrait encore un enfer intelligent qu’un paradis bête », l’écrivain américain Mark Twain ne fit aucun mystère de ses préférences : « Je choisirais le paradis pour le climat, mais l’enfer pour la compagnie ! ». Le climat de cet Enfer de Céroux s’étant avéré relativement clément, l’on eut tout loisir d’apprécier la compagnie.

Le podium hommes de l’Enfer de Céroux réunit Alain Iwens (40 min 02 s), Peter Potocny (41 min 01 s) et Marc Vanderlinden (41 min 14 s). Côté femmes, ce furent Angélique Bellabès (47 min 58 s) dont le prénom était de circonstance, Julie Vanderlinden (50 min 00 s) et Françoise Alexandre (50 min 25 s).

Vous trouverez le classement général de l’Enfer de Céroux en cliquant sur ce lien : classement général.

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Posté dans Accomplissement de soi

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