Au Fil du Bocq à Evrehailles – Challenge Delhalle (08.09.2012)

Evrehailles, quelques instants avant le départ

Le Mémorial Van Damme azuréen de la veille s’était terminé par un walking dinner et, passé minuit, avait suivi un 3000 m steeple sur le ring de Bruxelles inopinément en réfection entre le Heysel et le pont de Vilvoorde. De même, la journée « convivialité et décontraction » organisée le lendemain au fil du Bocq dans le cadre du Challenge Delhalle par Bail Run s’acheva sur une E411 transformée en un vaste parking entre Perwez et Wavre, avec David, grand chef azuréen (la couleur de son équipe Mystère du nom de la rue éponyme d’une pente de 12% à Forest).

Le Bocq, sauvage et lumineux

David est malvoyant. Animateur de son équipe Mystère, il est aussi l’une des chevilles ouvrières de la participation de quelque quatre cents coureurs aux couleurs de la Ligue Braille aux 20 Km de Bruxelles. Ses parents, dont il dépend habituellement pour ses déplacements aux courses, étant partis en vacances à l’étranger, il avait trouvé une charmante joggeuse pour se rendre à Evrehailles. Il l’eût d’ailleurs volontiers raccompagnée au retour si la possibilité s’en était présentée. Il dut se contenter de faire la causette entre mâles sur l’E411 pendant plus de temps que cela ne lui en aurait pris s’il avait couvert la distance à allure de course voire d’entraînement. Bref, Marathonien de coeur et d’esprit est désormais au courant de tous les petits mystères de la rue du Mystère, de quoi alimenter le blog pendant les mois d’hiver, lorsque l’actualité se fera moins pressante…

Le “tunnel” éclairé par des bougies

Comme c’est apparemment devenu une habitude (voir l’article de ce blog sur la Descente de la Lesse), les coureurs du Challenge Delhalle étaient photographiés dès avant leur sortie de l’autoroute, non plus cette fois de la berme centrale mais, de manière plus sportive, du côté latéral de l’autoroute, pourtant assez incliné à cet endroit. Cet avatar fut vite oublié dès l’entrée dans Spontin, splendide village traversé par le Bocq. Ce dernier prend sa source dans le Condroz et, au bout de quarante-cinq kilomètres, se jette dans la Meuse à Yvoir. C’est à partir de Spontin que la vallée de cette rivière se fait plus boisée. Evrehailles, ravissant village-étape du jour, se situe entre Spontin et Yvoir.

Le “mur” et ses lacets au km 8

Le jogging club d’Yvoir partage la philosophie de la course plaisir dans un esprit désintéressé et ouvert à tous que préconise Marathonien de coeur et d’esprit (achetez le livre – 12,50 € seulement – en double-cliquant ici). Les challengers du Challenge Delhalle se virent proposer une « boucle-nature » de toute beauté sur 15,8 kilomètres « au fil du Bocq ». En descente sur les premiers kilomètres pour rejoindre le Bocq au-delà d’un camping agréablement situé, le parcours épousait par la suite le cours de la rivière avant d’arriver au mur dont tout le monde avait parlé, parla et parlera, de retrouver la rivière et l’ancienne voie ferrée par la suite et d’attaquer les quatre derniers kilomètres de franche montée jusqu’au retour à Evrehailles.

Hommage aux bénévoles qui assuraient les ravitaillements et le bon déroulement de la course!

Comme beaucoup d’autres coureurs que la technicité du parcours incitait à une certaine prudence en raison de la présence de roche, de racines et de portions parfois escarpées, David avait adopté pour l’occasion l’objectif premier du club organisateur, à savoir de se retrouver entre amis pour faire du sport ensemble, quel que soit le niveau de chacun, sans obsession de la performance. Cela n’empêcha pas David de chuter, heureusement sans gravité. Mais David ne se plaint pas, il se relève, il se débrouille, il accepte la vie comme elle est, s’engage à fond dans ses projets et constitue un bel exemple sportif et humain pour tous et, en particulier, pour ceux qui, devant les aléas et les défis de la vie, n’ont d’autre handicap que la flemme et le renoncement.

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Jogging JM Peeters à Gastuche – Challenge du Brabant Wallon (01.09.2012)

Jogging et festivités près de la station de Gastuche

Marathonien de coeur et d’esprit (achetez le livre – 12,50 € – en cliquant sur le lien ci-avant et il vous sera envoyé!) avait déjà évoqué le chantier perpétuel de l’E411 dans son article de la semaine dernière concernant la Descente de la Lesse. Les choses ne s’étaient pas améliorées d’une semaine à l’autre, bien au contraire. Ce week-end, « l’on » avait ajouté un chausse-trape entre Rosières et Louvranges qui multipliait par trois le temps de parcours entre le ring de Bruxelles et Namur…

Les experts en radioguidage d’une radio FM nationale supposée bien informée ont seriné tout le week-end qu’il valait mieux quitter le ring à la sortie La Hulpe et prendre ensuite la direction de Genval. Ah ben tiens ! Et, à Genval, au carrefour entre la Nationale 275 et la rue de Rosières, sans doute fallait-il bifurquer à gauche pour rejoindre l’E411 juste avant les travaux ? Ou, poursuivre sur la N275 jusqu’à Court-Saint-Etienne et aller faire une promenade à Villers-la-Ville en attendant que cela passe ?

La radio en question semblait plus futée concernant les allées et venues au Grand-Prix de Belgique de Formule 1 à Spa-Francorchamps où elle avait dépêché un hélicoptère – ni plus, ni moins ! – pour aider les spectateurs à s’en extraire. A propos, à part les pilotes, leurs sponsors et les magnats du sport spectacle et des médias, un Grand Prix de Formule 1 intéresse-t-il encore quelqu’un, à l’heure où chacun est censé mesurer son empreinte écologique au millimètre et au gramme près et les pouvoirs publics sont censés gérer nos finances de manière avisée ?

Toujours est-il que, radioguidés ou pas, bon nombre de coureurs ne purent rejoindre Gastuche à temps, samedi, pour l’avant-dernière manche du Challenge du Brabant Wallon 2012. Les organisateurs avaient eu l’amabilité de retarder le départ d’un quart d’heure mais, par respect pour les quelque quatre cents coureurs présents, ils ne purent attendre plus longtemps.

Vainqueur à Gastuche en 2011, Yves Vanderbeck se classa 2ème en 2012

Le jogging de Gastuche, 20ème édition, était organisé à la mémoire de son initiateur, Jean-Marie Peeters, dans le cadre des festivités annuelles de ce hameau sur la Dyle disposant d’une gare sur la ligne Ottignies-Wavre-Louvain et faisant partie de l’entité de Grez-Doiceau.

Déjà victorieuse à Nil-Saint-Vincent, Virginie Soenen le fut aussi à Gastuche

Le circuit de 13 km 400 et d’un dénivelé de 261 mètres empruntait principalement des chemins pittoresques à travers la campagne et les bois. L’on partait de la chaussée Wavre-Louvain à hauteur de la rue de la Station à Gastuche. Après un rapide virage à droite et une mise en jambes sur les pavés d’une ruelle en montée, l’on escaladait, dès le deuxième kilomètre, la première véritable difficulté de la journée, une côte d’environ deux kilomètres jusqu’au domaine du Bercuit, son golf et ses somptueuses propriétés.

Du Bercuit, l’on redescendait, essentiellement à travers champs, vers Dion-Valmont (km 6). A partir de là, débutait une nouvelle montée d’environ deux kilomètres jusqu’à ce que l’on repassât de l’autre côté de la Nationale 25 (que l’on avait croisée une première fois dans les premiers hectomètres). La troisième difficulté se situait entre les km 10 et 11 avant d’entamer une belle descente jusqu’au terrain de football du club local à hauteur duquel était jugée l’arrivée et dont les douches étaient fort obligeamment mises à la disposition des coureurs.

Dommage que cette belle journée de sport détente, agréablement ensoleillée et fort bien organisée, qui avait réuni 423 participants (contre 360 en 2011), ait été gâchée, pour certains coureurs, par les vicissitudes de la circulation routière en Belgique…

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Descente de la Lesse 2012 – Challenge Delhalle (26.08.2012)

Avec 14° C au thermomètre et un ciel de nuages chargés de pluie au moment d’aller affronter le chantier perpétuel de l’E411 vers 8 heures du matin pour se rendre à la Descente de la Lesse, il flottait des senteurs d’automne précoce sur nos vertes campagnes en ce dernier dimanche d’août.

Pour compléter le tableau, une voiture munie d’un radar était cachée, malgré l’heure relativement matinale pour un dimanche, sur la berme centrale, dans la direction Namur-Arlon, à proximité de la sortie 19 empruntée par les coureurs (même s’ils sortaient à la sortie 20, le prix restait le même) ! Qui donc les avait rencardés ? Nos gouvernants sont-il devenus à ce point indigents qu’il leur faut traquer des joggeurs lève-tôt (et non Leffe-tôt, pas avant la course quand même !) sur une autoroute pour le reste pratiquement déserte ?

Descente de la Lesse : derniers conciliabules avant le départ à Houyet

Sur les 1275 inscrits, ils furent finalement 797 à prendre le départ de la Top Lesse (21,9 km) comptant pour le Challenge Delhalle et 354 sur la Lesse ’13 (13,1 km), soit 1151 coureurs au total. L’on ne dénombra qu’un seul abandon, témoignage de la résilience du coureur de fond, une qualité déjà mise en avant par le livre Marathonien de coeur et d’esprit (p 80).

Les prévisions météo en avaient-elles incité certains à ne pas se déplacer ou est-ce le co-voiturage qui a bien fonctionné ? Toujours est-il qu’il fut aisé de trouver une place de stationnement, vers 9 heures, à trois cents mètres de l’aire d’accueil de la course du jour. La place en question étant située devant les WC publics où sévissait une garde permanente à l’entrée, l’on pouvait même espérer que la garde s’exercerait aussi sur les places de stationnement situées dans le champ de vision du cerbère de faction. Françoise et Jean-Luc, dont les véhicules étaient garés devant celui de votre rédacteur, furent sans doute les seuls joggeurs à acquitter la taxe de stationnement. C’était, à ne pas en douter, avec l’intention de les remercier personnellement de ce geste de soutien aux finances de sa « city » que le Bourgmestre de Dinant, Richard Fournaux, assista en tenue d’apparat avec noeud papillon, sous le casino de Dinant, à la cérémonie de clôture (comme l’on dit pour les grands événements interplanétaires). A moins que ce ne soit pour s’adresser, de manière fort sympathique, en néerlandais, à la communauté flamande et hollandaise, qui apprécia et applaudit avec beaucoup d’enthousiasme.

Marathonien de coeur et d’esprit en souriante compagnie

Mais n’anticipons pas ! L’heure avait sonné de prendre le bus, sous une pluie qui s’était faite plus présente. Un bref échange anodin avec la belle Joana, qui avait décidé de s’abstenir après une soirée apparemment éprouvante, retarda quelque peu l’embarquement dans le bus. Entre-temps, des ploucs en avaient monopolisé la plate-forme arrière dans l’attente de l’arrivée hypothétique de connaissances qui campaient sur la plate-forme avant ! Ils ne manifestèrent aucune prévenance pour les personnes âgées (vétérans 3 et plus si affinités) qui les accompagnaient jusqu’à ce qu’ils admirent enfin, à mi-parcours entre Dinant et Houyet, après un aller-retour pathétique dans un bus bondé, que les copains de l’avant n’avaient cure de s’asseoir à l’arrière. Comment éviter que ne vienne à l’esprit de Marathonien de coeur (et d’esprit, précisément), ce conseil de survie de Ginette sur sa page Facebook : « pour vivre heureux, assurez-vous tout simplement que vous n’êtes pas entouré de connards… » Daniel, compagnon d’infortune et de catégorie, il nous eût fallu prendre le bus suivant !

Ginette était d’ailleurs bien présente, fringante comme à son habitude, se frayant une voie dans le peloton à coups de « dégagez, j’arrive », déboulant les descentes, s’accrochant dans les montées et préparant avec sérieux et son accort mari, le prochain Marathon de New York pour marquer un anniversaire important.

A l’attaque du mur au km 3

Plus loin, deux joggeuses ne cessaient de se raconter leurs existences de joggeuses : « Quoi ! C’est la femme de ton ex ? » demanda l’une. « Non », répondit l’autre, « c’est l’ex-femme de mon ex ! Il en a changé entre-temps ! » « Ah ! Que le monde est petit ! » fit remarquer la première. « A qui le dis-tu ? » répondit la seconde (et, donc, la première ex-femme de son ex. Vous suivez?). Marathonien, habitué des histoires de coeur (Marathonien de coeur et d’esprit, p 39-41), s’immisça brièvement pour prendre rendez-vous et quelques notes après l’arrivée.

Isabelle, quant à elle, repérait les hommes nus le long de la rivière. Dès qu’elle en eût trouvé un (non, ce n’était pas Harry en goguette, le Prince du strip-billard), elle se lança, pour ceux et celles qui l’accompagnaient, dans une exégèse impromptue de Marathonien de coeur et d’esprit dont elle révéla qu’il était devenu son livre de chevet ! Pour t’endormir ou pour rêver à de prochains exploits, Isabelle ? (Pour acheter le livre – 12,50 €, veuillez double-cliquer ici)

Les kilomètres de cette Descente de la Lesse assortie de deux solides montées se succédaient dans une nature féérique (pour vous en convaincre, lisez les commentaires d’après-course sur la page Facebook de la Descente de la Lesse !). L’on se rattrapait, se dépassait, s’encourageait, dans la plus parfaite harmonie communautaire, européenne et jubilatoire.

Les escaliers

A deux kilomètres de l’arrivée, votre rédacteur aperçut Jean-Phi, qui, parangon de piété filiale, remontait à contre-courant à la rescousse éventuelle de sa maman Josianne, en plein audit opérationnel de ses capacités de résistance sur longue distance. En cas de défaillance technique, entre ingénieurs, le « gamin » (de 24 ans, quand même, Josianne!) n’eût pas manqué de remettre sa vaillante maman sur les rails.

Après l’arrivée, les uns entamèrent la descente de la Leffe et les autres échangèrent leurs impressions, une activité n’excluant d’ailleurs pas l’autre. Max, élégant et rafraichi après avoir traversé à la brasse la marre de boue qui ornait le parcours à quelques kilomètres de l’arrivée, était ravi d’avoir amélioré son chrono de l’année précédente. Chiara, gracieuse et souriante, exultait d’avoir découvert la course hors piste en Belgique. Hélène et Pierre faisaient le point sur leurs trois courses du week-end. David avait réuni son aréopage mystère pour le debriefing.

Question debriefing, Estelle tint à préciser, par égard pour ses collègues ayant participé à plusieurs missions en Afghanistan, qu’elle n’avait, quant à elle, pris part qu’à une seule, contrairement à ce qu’avait laissé entendre Marathonien de coeur et d’esprit dans le chapitre consacré au Marathon de Berlin. Qu’Estelle trouve ici la rectification de cette malencontreuse erreur et, à cette occasion, un hommage sincère aux membres de l’Armée belge appelés à prendre part à des missions lointaines et périlleuses pour répondre aux engagements de la Belgique envers ses alliés.

Le débat chaussures de trail/chaussures de jogging fut définitivement tranché

L’après-course sonne aussi l’heure de penser aux prochaines. Si Bernard avait apparemment épuisé son stock de brochures sur les 4 Cimes de Herve, Yves continuait la promotion de son Jogging de Malonne (Challenge de la Ville de Namur, dimanche prochain, 2 septembre, à 10 heures). Des Ardennais égarés en France vous invitaient à la plus ancienne course sur route de France, Sedan-Charleville (92ème édition, le 7 octobre, 24,3 km) et de sympathiques Hollandais vantaient le Marathon (nature) van Rooi (4 novembre 2012, « een heel mooie wedstrijd, weet u, Mijnheer »).

Seconde grosse côte à 8 km du finish

Que l’on pardonne à ce blog de ne pas mettre en scène tous les personnages de cette belle aventure qu’est la Descente de la Lesse ! L’on ne peut d’ailleurs s’empêcher de compatir avec les deux régionaux de l’étape (du Challenge Delhalle) classés aux deux premières places du général ainsi qu’avec Virginie et Louise, les plus rapides sur la Top Lesse féminine, qui, en se précipitant vers l’arrivée, n’ont pas pris le temps de flâner dans ce chatoiement de la nature, de lier connaissance avec tous ces merveilleux compagnons de chemin qui font de la course ce qu’elle est et de s’entretenir avec eux des derniers potins de la planète. Qu’ils patientent : dans dix, vingt ou trente ans, ils et elles nous rejoindront gargouiller dans le « ventre mou » du peloton et réaliseront, alors, la dimension de toutes ces années de pur plaisir perdues.

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Jogging de la Piscine à Ocquier – Challenge Condruzien (25.08.2012)

Ce dernier samedi du mois d’août n’avait, d’un point de vue météorologique, plus rien à voir avec le samedi caniculaire de la semaine précédente. Le 18 août dernier, le plan d’intervention médicale d’urgence avait été déclenché à Nil-Saint-Vincent pour secourir une dizaine de concurrents du Challenge du Brabant Wallon, pris de malaises en raison de la forte chaleur. Il y régnait 41° C selon un participant et le parcours de l’épreuve était presque entièrement exposé. Les pompiers de Jodoigne étaient venus en renfort de ceux de Wavre et des ambulanciers de La Hulpe et avaient apporté une citerne d’eau pour rafraîchir les coureurs.

Eglise romane Saint-Remacle à Ocquier

Une semaine après et par quelque 20° C de moins, les fanas du jogging avaient le choix entre quelques fort belles épreuves en région wallonne : la Redoutable, splendide course pastorale organisée sur 10 et 20 km au départ de Sprimont par le Runners Team Sprimont et agrémentée de la Redoute, la célèbre côte de la classique cycliste Liège-Bastogne-Liège ; le 24ème Jogging des Poires organisé à Pesche (sic !) sur 11 km 710 et comptant pour le Challenge du Grand Couvin ; le Jogging de la Kermesse Saint-Antoine sur 10 km 550 à Tournai dans le cadre du Challenge ACRHO ; le Jogging du Gros Hêtre du Bertrix Basse-Semois Athletic Club sur 10 km 500 à Corbion ; la 5ème édition de l’OXFAM Trailwalker sur 100 km par équipes dans les Hautes Fagnes au départ d’Eupen ; la Corrida Blidégarienne (7 km) de l’Olympique Blaugies Jogging et, last but not least, le Jogging de la Piscine à Ocquier.

Les organisateurs de cette 14ème manche du Challenge Condruzien 2012 avaient annoncé deux tracés exigeants et magnifiques de 7,5 km et 12,5 km essentiellement sur chemins forestiers et campagnards, rehaussés de la découverte de paysages superbes et de vues exceptionnelles, aux confins des provinces de Liège, Namur et Luxembourg.

La bâtisse aux « Cint finièsses »

Voilà qui avait emporté la décision de Marathonien de coeur et d’esprit de se déplacer à Ocquier, commune à part entière jusqu’à sa fusion avec Clavier en 1977 et village des plus authentiques du Condroz, avec ses constructions en pierres, dont certaines remontent au Moyen-Âge central, comme l’impressionnante église romane dédiée à Saint-Remacle que l’on retrouve donc ici après avoir déjà croisé sa route, au début du mois, sur le site du Caillou-qui-Bique, à la Course du Poète à Angreau (Challenge Delhalle) !

Malgré une « redoutable » concurrence et à la satisfaction du président du Challenge Condruzien, Gaetano Falzone, ils furent finalement 220 coureurs et coureuses (dont 184 inscrits sur la distance de 12,5 km et 36 sur les 7 km) à rallier les bords de la piscine en plein air d’Ocquier, au pied de la bâtisse aux « Cint finièsses ». Ils furent tous récompensés par un parcours effectivement superbe, vallonné (162 mètres de dénivellation positive), sur des sentiers empreints de sérénité vespérale et, dans la sapinière, des fragrances incomparables d’arbres fraîchement abattus. L’accès à la piscine en plein air était gratuit pour tous : à une semaine près, ce serait le peloton tout entier qui s’y serait précipité après l’arrivée !

Challenge Condruzien au bord de la piscine en plein air d’Ocquier

La victoire échut à des quadragénaires : Freddy Loncar en 48 min 1 s pour une moyenne de 15,75 km/h chez les hommes et Françoise Piscart en 57 min 38 s pour une moyenne de 13,12 km/h chez les femmes.

Devant l’abondance de l’actualité de ce week-end, l’article du blog au sujet de la Descente de la Lesse 2012 (Challenge Delhalle) paraîtra avec un léger décalage. Le livre Marathonien de coeur et d’esprit (12,50 €) peut être commandé directement sur ce site en double-cliquant ici.

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« Franchissez le pas et émigrez ! »

L’écrivain japonais Haruki Murakami, dont ce blog faisait une recension de l’Autoportrait de l’auteur en coureur de fond la semaine dernière, a vécu un exil volontaire en Italie, en Grèce et aux Etats-Unis.

Dans un sondage publié sur son site lesoir.be (26.02.2012), le journal Le Soir révélait que plus de 70% des Belges préféreraient passer leur retraite à l’étranger. Combien sont-ils qui aimeraient tout autant ne pas attendre la retraite ? s’interrogeait Marathonien de coeur et d’esprit au début du chapitre sur le Marathon de Copenhague (p 53).

Selon les statistiques du Ministère de l’Economie, cité par le quotidien flamand Het Nieuwsblad (27.07.2012), ce sont près de 17.000 Belges de 15 à 29 ans qui se sont expatriés de Belgique en 2010. Ces jeunes Belges sont généralement hautement qualifiés et, selon le sociologue Ignace Glorieux de la VUB, c’est pour fuir les perspectives d’avenir peu enthousiasmantes qu’ils quittent le pays, médaille d’or dans une discipline hélas non olympique, celle des prélèvements fiscaux et sociaux (voir aussi lesoir.be, 04.08.2012).

De nouveaux horizons…

Cet exode ne semble guère préoccuper la sphère politique. Pourtant, un départ vers l’étranger n’effraie plus ces jeunes Belges à la recherche d’un revenu disponible plus gratifiant et d’un environnement plus aéré et plus sûr. En effet, ils ont participé à des programmes internationaux d’échange au cours de leurs études, s’ils n’ont pas déjà vécu de six à douze mois en auto-suffisance économique sous de lointaines latitudes, comme ces jeunes du RIWA (club d’athlétisme Rixensart-Wavre) partis individuellement vivre une belle aventure l’un au Canada, un autre aux Etats-Unis, d’autres encore en Amérique centrale et du Sud, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Marathonien de coeur et d’esprit (« Forever Young »…, p 167) leur dédie volontiers le présent article.

Partant du principe qu’un marathon constitue une belle opportunité de visiter une ville de fond en comble et de se mêler à ceux qui y vivent, Marathonien de coeur et d’esprit, qui n’est pas un livre sur le marathon mais un regard de marathonien sur notre époque et sur le monde, aborde la question de savoir où il ferait bon vivre et travailler dans le chapitre sur le Marathon de Copenhague (p 53). (Commandez le livre pour 12,50 € directement chez l’éditeur en double-cliquant sur le lien suivant : Commander.)

Dans un article publié dans la section Life & Arts du Financial Times (12-13.05.2012) sous le titre « Take the plunge and emigrate » (traduit ici par « Franchissez le pas et émigrez »), le journaliste britannique Simon Kuper, lui-même un émigré multi-récidiviste (« serial migrant ») selon ses propres termes, émet, comme le laisse présager le titre de son article, une opinion radicale concernant l’émigration.

Ayant vu le jour en Ouganda (la patrie du nouveau champion olympique sur marathon, Stephen Kiprotich, soit dit en passant), Simon Kuper naquit en 1969 de parents sud-africains qui émigrèrent à Leiden (Pays-Bas), où son père enseigna l’anthropologie à l’université. Le journaliste vit à présent à Paris et écrit sur le sport d’un point de vue anthropologique. Il est notamment le co-auteur, avec le sociologue Stefan Szymanski, de Soccernomics, une étude socio-économique du monde du football actuel. Kuper doit sa nationalité britannique (par contre refusée à ses propres enfants nés à Paris !) à ce que son grand-père vint au monde à Manchester, en 1912, de parents fraîchement émigrés de Lituanie. Ces derniers perdirent deux enfants victimes de la scarlatine et délaissèrent, par la suite, l’insalubrité de l’Angleterre industrielle pour les cieux beaucoup plus cléments de la Rhodésie de l’époque.

Dans son article du Financial Times, le journaliste britannique souligne que, autrefois, émigrer était beaucoup plus pénible qu’aujourd’hui. Quand ses grands-parents embarquèrent à bord d’un navire à destination de l’Afrique au début du XXème siècle, ils savaient que la décision qu’ils avaient prise le serait probablement pour le restant de leurs jours. A présent qu’émigrer est devenu un jeu d’enfant, poursuit le journaliste, bon nombre de jeunes des pays occidentaux (Grèce, Espagne, où le chômage des jeunes est exorbitant mais aussi partout ailleurs où les jeunes sont confrontés à un manque de perspectives) devraient émigrer tout de suite. Partir n’est-il pas plus attrayant qu’éventuellement passer plusieurs années hébergés chez ses parents à regarder la télévision dans l’expectative d’une hypothétique occupation ou que travailler pour payer les pensions de la génération précédente et rembourser la dette publique astronomique accumulée durant cinq décennies d’incurie politique ?

… et de nouvelles expériences!

De tout temps, depuis qu’ils ont quitté l’Afrique originelle, les hommes ont émigré. Que l’on en juge par le nombre de coureurs d’origine italienne, espagnole, portugaise et autre dans les pelotons de nos challenges de courses à pied. Les parents de ces coureurs – à moins que ce ne soit eux-mêmes – ont tous, un jour, décidé de quitter leur patrie à la recherche de nouvelles opportunités d’existence.

Depuis la fin du XXème siècle, l’émigration a toutefois changé de nature. Elle n’est plus « pour toujours ». Il suffit désormais de s’embarquer sur un vol d’une compagnie à bas prix, de prévenir ses proches par un texto, de garder le contact via skype et, si la destination ne plaît pas, de réserver un vol retour. (Comme l’a dit Jean Rostand : « Pour frayer un sentier nouveau, il faut être capable de s’égarer. »)

L’émigration, conclut Simon Kuper, en se référant à un ouvrage de l’anthropologue Susan Ossman (Paths of Serial Migration), est probablement la voie la plus rapide pour améliorer ses perspectives de travail et d’existence dans l’immédiat et pour le restant de ses jours !

Les Néerlandais l’ont bien compris, eux qui ont toujours quelques longueurs d’avance sur les Belges (20 médailles dont six d’or aux derniers Jeux Olympiques de Londres; voir aussi Marathonien de coeur et d’esprit, p 81). Cela se vérifie à nouveau en matière d’émigration. Ils sont 355 à quitter leur pays. Chaque jour. Près de 65.000 durant la première moitié de l’année 2012 ! (Centraal Bureau voor de Statistiek, www.cbs.nl).

Où aller ? Marathonien de coeur et d’esprit amorçait une réponse. Restez en ligne. Ce blog y reviendra dans un prochain article. Et si, entre-temps, cet article éveille une vocation, son auteur, marathonien mais aussi chef d’entreprise, peut être joint via l’onglet contact du site !

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Quête du Graal à Villers-le-Temple – Challenge Condruzien (27.07.2012)

Vous êtes-vous demandés, en parcourant cette somptueuse et champêtre Ronde des Fermes et Châteaux, en faisant la queue devant les douches (hommes), en dévorant vos frites mayonnaise ou votre pain-saucisse moutarde-ketchup arrosés d’une blanche, pourquoi vous courriez à Villers-le-Temple et non à Villers-Sainte-Gertrude, Villers-aux-Tours, Villers-le-Peuplier, Villers-l’Evêque, Villers-Saint-Siméon, Villers tout court ou autre Villers ?

Permettez à Marathonien de coeur et d’esprit de s’y arrêter un instant et, le cas échéant, de vous éviter de courir, disons, dans l’ignorance (ou, comme l’eût dit un professeur de latin de son collègue enseignant la gymnastique, « tout dans les jambes et rien dans la tête »).

Jogging et fête foraine à Villers-le-Temple

Les origines du village d’accueil de la 13ème manche du Challenge Condruzien 2012 remonteraient à la préhistoire (quelques milliers d’année avant J.-C.). C’est toutefois de l’adjectif latin « villaris, -is, -e » signifiant « de la ferme » qu’est issu le toponyme « Villers », laissant supposer que son premier développement date de la proximité de la chaussée romaine et donc de cette époque. Villers-en-Condroz ne devint toutefois Villers-le-Temple qu’au XIIIème siècle lorsque Gérard de Villers, frère du Temple et haut-placé dans cet Ordre religieux et militaire (qui protégeait notamment les pèlerins sur la route de Jérusalem), y érigea une commanderie. (Il ne faut pas confondre Gérard de Villers avec Gérard de Villiers, le père de la série d’espionnage érotique SAS… « un ange passe »… quoique leurs patronymes partagent la même origine toponymique.)

La suppression tragique et brutale de l’Ordre du Temple a suscité de nombreuses légendes relatives à la survivance secrète de l’ordre, à l’existence d’un mystérieux trésor et au Saint-Graal (assimilé tantôt à un chaudron d’immortalité, tantôt au calice ayant contenu le sang du Christ). Voilà pour le lieu de cette manche du Challenge Condruzien et le titre de cet article.

Côté sport et détente, c’est par une chaleur passablement étouffante dans l’attente de l’orage que quelque 375 croisés s’élancèrent sur la plus grande distance (11 km 350) et 127 autres se contentèrent de la petite (6 km 700). Le Challenge Condruzien 2012 connaît un fort beau succès en proposant deux distances à ses fidèles et, manifestement, tous les Belges ne sont pas en pèlerinage sur les routes de France et d’Espagne. A chacun, sa quête du Graal !

Pour Nathalie, par exemple, enseignante de Grivegnée, présente avec son fils, ce sera un marathon couru à 12 km/h. Elle s’est mis à la course à pied il y a un an et demi, s’est intégrée dans un groupe de coureurs qui se revoient et se motivent de course en course, s’entraîne courageusement, souvent seule, hiver comme été, a accompli un premier semi-marathon et envisage de s’aligner sur d’autres avant de passer à la distance supérieure. Le livre Marathonien de coeur et d’esprit (12,50 €, à commander ici!) peut assurément fournir quelques idées de destinations, d’équipements et d’entraînements.

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L’Ardennaise, 31 ans de jogging et de fête – Challenge Delhalle (21.07.2012)

Au pied de l’église du village et sous le chapiteau, avant le départ de l’Ardennaise

Le très beau T-shirt offert à tous les participants de cette organisation du JCCS (Jogging Club Croix-Scaille) et de l’Administration Communale de Gedinne l’arborait fièrement : 2012 – L’Ardennaise, 31 ans de jogging et de fête. De Fête Nationale, qui plus est, en ce 21 juillet 2012!

Y aura-t-il une trente-deuxième édition de l’Ardennaise en 2013 ? Juste avant de décerner le gros lot de la tombola (un VTT, à la jolie Julie Vanderlinden), le speaker du jour, Jean-Noël Moreau (« N’oubliez pas que c’est à la chaussure droite qu’il faut mettre la puce électronique ! », c’est lui!), sur la brèche depuis de nombreuses années avec sa charmante épouse Marie-Christine et leurs deux filles, jeta le doute dans l’assistance : « Je ne sais pas si je dois vous dire ‘Au revoir et à l’année prochaine !’, cela se décidera lors d’une réunion prévue pour ce mardi 24 juillet… ».

Patrice Pirson, secrétaire général du Challenge Delhalle et autre cheville ouvrière de l’Ardennaise, confiait qu’en ce qui le concernait, « avec l’organisation de quatre joggings et de deux marches ADEPS, cela commence à saturer ».

Dans le Pays des Vallées, en route vers le plateau de Croix-Scaille et la Tour du Millénaire

Après la Durboyse à Barvaux sur Ourthe, le Semi Marathon d’Amay, l’Entre Sambre-et-Meuse à Gougnies, le Chemin des 13 Croix à Bure, la Super des Fagnes à Walcourt, la Ronquièroise et quelques autres, le Challenge Delhalle serait-il sur le point de perdre une autre épreuve emblématique de son calendrier ?

Le parcours de la 31ème édition de l’Ardennaise était fastueux. Sandrine Van Caster, La Hulpoise de 38 ans, dont la maman prit place sur le podium des aînées 3, s’extasiait de la course après avoir dépassé la Tour du Millénaire aux environs de la mi-course et confirmait à l’arrivée : « C’est la plus belle ! » Pour Amandine Arnould, 35 ans, résidant à Emines et enseignant à Wavre : « Quel magnifique parcours ! ». Cela correspondait à l’avis général exprimé pendant la course et dans les vestiaires ainsi que lors de la remise des prix et du tirage de la tombola !

Passée la Tour du Millénaire, l’Ardennaise redescend le splendide massif forestier ardennais

L’Ardennaise 2012 consistait en une boucle de 22,8 kilomètres d’un dénivelé positif de plus de 500 mètres. Elle escaladait, sur sa première moitié, le massif ardennais jusqu’au plateau de Croix-Scaille dont le point culminant est situé à plus de 500 mètres d’altitude, à la frontière de la province de Namur côté belge et du département des Ardennes côté français. La seconde moitié se profilait essentiellement en descente, à l’exception de quelques soubresauts plutôt sympathiques et du mur à proximité de l’arrivée.

Passage à gué à quelque deux kilomètres de l’arrivée

La portion de « tarmac » avait été réduite à moins de 10% de la distance totale, à savoir les premiers hectomètres autour et à partir de l’église du village de Louette-Saint-Pierre et les ultimes, sur la rue de France, au sortir du dernier raidillon. Tout le reste se déroulait en pleine nature, sur sentiers et chemins forestiers de toute beauté, agrémentés par endroits de quelques passages techniques (étroits, pierreux ou encombrés de racines proéminentes), plus « gras » (comprenez : boueux), voire franchement humides (le ruisseau à traverser à quelque deux kilomètres de l’arrivée).

Le dernier raidillon dont on aperçoit le début dans le fond à gauche

L’Ardennaise s’était aussi montrée aux petits soins pour les participants dans tout ce qui entourait la course : garderie d’enfants, consigne pour les sacs de sport, ravitaillements en eau, boisson isotonique et pastèques tout le long du parcours et à l’arrivée, Mini-Ardennaise, douches, animations musicales, petite restauration, soirée dansante et petit déjeuner gratuit le dimanche matin pour les résidents du « village olympique » (50 coureurs et 26 tentes au presbytère de Louette-Saint-Pierre), village auquel n’avaient accès que ces seuls privilégiés, donc Marathonien de coeur et d’esprit ne pourra pas en révéler plus cette fois-ci…

Sabine Froment, heureuse maman de deux enfants et lauréate toutes catégories féminines

L’Ardennaise avait réuni près de 600 concurrents, la Mini-Ardennaise (8,5 km), une centaine. Il serait infiniment regrettable que cette fête d’été à laquelle, se plaisait à souligner Patrice Pirson, participent tout le village et la commune, disparaisse du calendrier du trophée des courses nature qu’est le Challenge Delhalle et dont l’Ardennaise reflète si remarquablement l’esprit.

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Marathon pré-olympique en Grande-Bretagne

Marathon pré-olympique sur la M25, l’Orbital de 188 km autour de Londres

Cette semaine, en guise de préparation (?) à l’Ardennaise, Marathonien de coeur et d’esprit a visité les principaux sites olympiques sous forme d’une tournée marathon en clientèle passant notamment par Londres, Birmingham, Manchester, Leeds, Sheffield, Nottingham et Coventry. Aucun dispositif anti-missiles n’a été aperçu sur les toits des maisons mais la tournée a été d’emblée placée sous le signe olympique. En effet, après confirmation de la réservation de l’aller-retour sur ses navettes, Eurotunnel s’est souvenu de ce que la Torche Olympique traverserait le Tunnel sous la Manche (toutes majuscules comprises) et a annoncé la suspension de ses services pendant l’intermède le jour prévu pour le retour. A moins qu’il n’ait fallu recharger ses batteries là où elles ne s’usent que si l’on s’en sert, il est curieux que la torche soit passée cette semaine par le tunnel sous la Manche puisqu’elle avait déjà été aperçue aux quatre coins de l’Angleterre, près du monument préhistorique de Stonehenge et dans la ville médiévale de Warwick entre autres.

Lundi 16 juillet, jour de l’ouverture du village olympique, la Grande-Bretagne a retenu son souffle : LHR (code IATA pour l’aéroport de London Heathrow, porte d’accueil des Olympiades 2012), considéré comme le maillon faible de l’événement, accueillait de premières délégations. En temps normal déjà, le principal aéroport de Londres (plus de 69 millions de passagers en 2011, plus de 190.000 en moyenne par jour!) n’est pas réputé comme étant le plus convivial de la planète. En outre, les restrictions budgétaires du Gouvernement britannique ont entraîné une forte réduction des effectifs des services d’immigration et menaçaient d’allonger les queues d’attente devant les postes de contrôle des passeports. Les premiers athlètes ont finalement transité par l’aéroport sans encombre mais la patience de certains d’entre eux a, par contre, été éprouvée en raison des retards et errements des cars affrétés par le comité d’organisation pour les prendre en charge à leur sortie de l’aéroport!

Il n’est pas anodin que la presse ait choisi le moment de l’ouverture officielle du village olympique pour répercuter les propos de Hope Solo, la gardienne de but de l’équipe américaine de football, au sujet du libertinage qui règne au village. Chacun a apprécié la grâce et la pugnacité de cette joueuse emblématique lors de la finale perdue par les Etats-Unis contre le Japon au tournoi mondial de 2011. Originaire de l’Etat de Washington où elle connut une jeunesse chahutée, Hope Solo (1 m 80, 75 kg) fêtera ses 31 ans pendant les Jeux. Sans doute ses propos sur la vie festive et débridée au village olympique étaient-ils destinés à alimenter le buzz autour du récent numéro du magazine ESPN dans lequel elle posait nue, à moins que ce ne soit pour dribbler ses concurrentes ou les prendre à contre-pied et déclarer sa disponibilité aux milliers d’athlètes jeunes, beaux et musclés, réunis pour quatre semaines d’exploits olympiques?

Une chose semble certaine, nul besoin d’arroser les pelouses au village olympique, la pluie persistante qui est tombée ces dernières semaines sur la patrie du cricket et du lawn-tennis s’en est déjà chargée.

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A Villers, l’eau bouillait – Challenge Hesbignon (13.07.2012)

A Villers-le-Bouillet, l’eau bouillait. « A Villers, l’eau bouillait. Tu saisis ? Tu saisis ? », ajouterait l’inénarrable Jean-Luc Fonck, la figure de proue de Sttellla, l’auto-proclamé plus grand groupe calembouriste belge. Une histoire d’eau (des douches) mit en ébullition certains tempéraments, plus incontrôlés qu’une fuite d’eau contaminée s’échappant de la piscine de désactivation d’une centrale nucléaire, et gâcha quelque peu le plaisir que l’on attendait de parcourir les Vallons Villersois, douzième manche du Challenge Hesbignon 2012.

Petits tours de chauffe sur la pelouse du FC Villers

Le déluge qui s’était abattu sur la région plus tôt dans la journée et qui avait entraîné la fermeture de chaussées devenues impraticables ainsi que le ciel mitigé sur l’heure du départ laissaient présager une course arrosée et un parcours lourd. Il n’en fut rien. La pluie épargna les joggeurs et, à l’exception de quelques endroits boueux qu’il valait mieux contourner et de quelques autres assez raides où il fallait assurer ses appuis, le parcours de près de 11 kilomètres était praticable et agréable.

En ce vendredi 13 qui, avec le vote de la scission de l’arrondissement électoral BHV à la Chambre, signifiait en principe la fin d’une saga qui empoisonna la vie politique belge pendant plusieurs décennies, il était réconfortant pour un esprit authentiquement libéral et humaniste, Marathonien de coeur et d’esprit, d’entendre nombre de participants, y compris francophones, converser en néerlandais dans les vestiaires et à l’arrivée.

Jozef Herbots, un Limbourgeois au Challenge Hesbignon

Jozef Herbots, par exemple, V4 originaire de Genk, s’était déplacé de plus de soixante kilomètres pour courir cette manche du Challenge Hesbignon dont il apprécie la convivialité et l’agrément des parcours en une seule boucle. Ayant aperçu une publicité pour la Dwars door Hasselt dans Het Belang van Limburg dont il se mit à suivre les programmes d’entraînement, Jozef Herbots, aujourd’hui âgé de 71 ans, ne découvrit la course à pied qu’à l’âge de 65 ans, démontrant qu’il n’est jamais trop tard.

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Les Sentiers du Val à Seraing – Challenge Condruzien (07.07.2012)

« Seraing, Cité de demain » annonce le site seraing.be. Soit ! Mais aujourd’hui ? Que l’on ne s’arrête pas au panorama, disons un peu sinistre, des bords de Meuse. Seraing est fort heureusement entourée de trois massifs forestiers, les bois de la Vecquée, de la Marchandise d’Ara et de l’Abbaye.

Anciennement nommé Bois de l’Evêché – Vesqueit – et géré par le Prince-Evêque, la Vecquée couvre 673 hectares. La Marchandise d’Ara appartenait aussi à l’Evêché et s’étend sur 86 hectares. Le Bois de l’Abbaye, possession des abbés cisterciens du Val Saint- Lambert du XIIIème à la fin du XVIIIème siècle et aussi connu sous le nom de Bois du Val Saint-Lambert, s’étend sur 75 hectares.

Comme pour la manche du Challenge Delhalle à Seraing, celle du Challenge Condruzien partait de la piste d’athlétisme

Les 10 Miles de Seraing, dont le Seraing Runners Team organisera la 37ème édition le samedi 11 août 2012 à 15 heures dans le cadre du Challenge Delhalle, se dérouleront dans la Vecquée. Par contre, les Sentiers du Val, autre organisation du Seraing Runners Team, constituaient samedi la onzième des vingt courses au programme du Challenge Condruzien 2012 et parcouraient le Bois de l’Abbaye.

Sous les frondaisons luxuriantes le long du ruisseau

Les Sentiers du Val laissaient le douloureux souvenir d’une entorse et d’une incapacité de courir de plusieurs semaines à la suite d’une pose de pied malencontreuse sur une pierre enfouie dans la boue. Aussi les abordait-on avec une certaine appréhension, renforcée lorsqu’une concurrente s’étala de tout son long au troisième kilomètre après avoir heurté une pierre ou une racine. (La courageuse se redressa rapidement, se dépoussiéra, s’inspecta les bras, reprit la course et la termina. Puisse-t-elle lire ces lignes et s’y reconnaître!)

Le circuit de 10 km 840, tracé pour 80% dans le bois, était d’un profil trompeur. En principe en descente sur sa première moitié, il serpentait les sentiers et était parsemé de bosses qui vous obligeaient constamment à changer d’allure et vous laissaient l’impression qu’il n’était pas aussi facile que cela n’en avait l’air sur la cartographie. La seconde moitié, toute en montée à l’exception de l’ultime kilomètre, était enchanteresse sous les frondaisons luxuriantes le long du ruisseau de Villancourt que l’on suit avant d’obliquer sur un sentier escarpé au huitième kilomètre.

Henri Heinen et Freddy Counasse du Seraing Runners Team

Que Henri Heinen, auteur notamment de trente marathons dont la moitié en moins de 3 heures et de sept 100 Kilomètres officiels dont ceux mythiques de Millau, coureur toujours bien actif dont, à 68 ans, l’esprit de compétition reste aiguisé et qui faisait partie du comité organisateur de l’épreuve du jour, pardonne l’auteur de ce modeste compte-rendu s’il lui avoue avoir parcouru ces Sentiers du Val Saint-Lambert d’une beauté cristalline en épicurien, dans le pur esprit de Marathonien de coeur et d’esprit…

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