La Printanière – Challenge Delhalle à Erpent (16.02.2013)

La Printanière marquait le début du Challenge Delhalle 2013. Les gentils organisateurs qui s’étaient entourés de 140 bénévoles pour assurer le bon déroulement de cette 25ème édition ne manquaient manifestement pas d’ambition, T-shirt vert anniversaire à l’appui. Il n’y eut finalement qu’au niveau de la dénomination de leur épreuve qu’ils se montrèrent trop présomptueux. Samedi à 14 heures 30, la température avoisinait les 5° C à Erpent et l’on avait oublié d’allumer la lumière : la campagne namuroise s’enveloppait de brume.

Oscar Wilde prétendait que tout devenait merveilleux dans la brume. Voilà peut-être ce que se dirent les quelque mille cent partants, dont 925 pour les 15,7 km de la Printanière et 172 pour la Mini-Printanière sur 5 km, qui se présentèrent sous les ordres d’un starter alignant ses troupes d’une voix de stentor : « Reculez ! Faites demi-tour et re-cu-lez ! Ne m’obligez pas à me fâcher ! »

Une fois lâchés, ces fantassins envahirent le quartier résidentiel de Géronsart, d’une foulée d’autant plus alerte que les deux premiers kilomètres se profilaient en descente sur du tarmac, puis ils parcoururent un sentier boisé agréablement praticable qui les menait au Bois Brûlé, à de premières flaques de boue et de premières tranchées.

C’est toutefois dans les Fonds de Dave et sur la nouvelle portion de parcours inaugurée en 2012 que mêmes les chaussures de trail ne garantissaient plus la moindre adhérence. Souvenez-vous de cet air de Gainsbourg interprété par Petula Clark et Jane Birkin :

Faudrait des bottes de caoutchouc
Pour patauger dans la gadoue
La gadoue, la gadoue, la gadoue
Hou la gadoue, la gadoue

Ces passages, délicats à négocier pour tout qui avait le centre de gravité à bonne hauteur et tenait à éviter le bain de boue improvisé, vous amenaient le long d’un ruisseau sur un sentier de plus en plus pentu qui se terminait par des escaliers escarpés dans lesquels le peloton progressait nécessairement au pas (ou pas du tout…), en file indienne. La tranchée dégorgeait sur une route que l’on empruntait vers Naninne, son église, son cimetière et son ravitaillement, avant d’aborder un nouveau passage boueux où il valait mieux de pas perdre une chaussure…

Une à une les gouttes d’eau
Nous dégoulinent dans le dos
Nous pataugeons dans la gadoue
La gadoue, la gadoue, la gadoue
Hou la gadoue, la gadoue

Après un répit d’environ deux kilomètres, l’on retrouvait le Bois Brûlé pour une dernière montée et de nouvelles parties de glisse qui se prolongèrent jusqu’à moins d’une centaine de mètres de la ligne d’arrivée.

La mode est aux trails et certaines manifestations rencontrent un tel succès que nombre de candidats participants s’y voient refuser l’inscription. Fallait-il pour autant sacrifier à la mode et introduire des portions aussi boueuses et une volée d’escaliers dans la Printanière ? La question faisait débat samedi. A l’arrivée, une joggeuse « Mystère » qui resta stoïque et immaculée de bout en bout (et de boue en boue), confia que lors de la découverte du parcours l’an dernier elle s’était promise que l’on ne l’y reprendrait plus. « Je me dis la même chose cette année-ci ! » Et pourtant ! Une autre joggeuse, Sylvie, disait avant le départ : « C’était catastrophique l’an dernier. Je suis revenue pour dompter ce parcours. » (Elle y réussit pleinement cette fois-ci.)

Selon le romancier brésilien Paulo Coehlo, « celui qui est capable de maîtriser son coeur est capable de conquérir le monde ». Y parvinrent assurément Adrien Montoisy qui survola cette Printanière à une moyenne de 17 km/h ainsi que Sabine Froment qui s’imposa chez les femmes mais aussi le valeureux Paul Defays, 84 ans, qui termina 921ème au scratch et 13ème Vétéran 4, en 2 h 45 min, précédé de quelques minutes par Josette Legrand, seule Ainée 4, d’une dizaine d’années toutefois sa cadette, et bien d’autres alchimistes qui, avec toute cette gadoue, transformèrent leurs soupirs en sourires.

Prochain rendez-vous du Challenge Delhalle le dimanche 3 mars 2013 pour le Cross de Bousval.

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Génération Jogging – Supplément de 24 pages dans L’Avenir (08.02.2013)

Le journal L’Avenir consacrait vendredi un supplément de 24 pages à la génération jogging et au jogging pour tous et lançait en même temps un tout nouveau site www.lavenir.net/jogging. Le jogging est un sport des plus accessibles et des plus populaires. C’est donc une initiative judicieuse et éminemment louable de la part d’un organe majeur de la presse écrite francophone qu’il s’investisse à fond dans le sport grand public et se démarque ainsi du sport à grand spectacle miné par l’argent et les excès en tous genres.

Le supplément haut en couleurs de L’Avenir comprenait un agenda complet des courses hors piste de la région. Même si chacun les avait toutes déjà plus ou moins entendu citer, peu d’entre vous sans doute parviendraient à les énumérer toutes de mémoire ! En voici la liste : le Challenge Delhalle (le « père de tous les challenges »), le Challenge L’Avenir Verviers, les Challenges Condrusien, Hesbignon, de la Province de Liège et L’Avenir Huy-Waremme (« de chaque côté de la Meuse »), le Challenge ACRHO (courses sur route dans le Hainaut occidental), le Challenge de l’Entité sonégienne, le Challenge Val de Sambre-Hainaut (se particularisant en ce qu’il se dispute de part et d’autre de la frontière franco-belge), le Challenge de la Province du Hainaut, le Challenge Défi 13, le Challenge du Brabant Wallon (« le challenge de la convivialité »), le Challenge Ville de Namur, le Mémorial Claude Delobbe (dont faisait partie le Trail des 3 Vallées disputé samedi 9 février sur 11, 24 et 35 km), le Challenge Gauloise, le Challenge Jean-Pierre Guerit, le Challenge Vals et Châteaux, le Challenge des Allures Libres de Gaume (« bientôt quadragénaire » avec 42 épreuves et une moyenne de participation de près de 600 concurrents par épreuve!), le Challenge Famenne Ardenne et le Challenge des Ardennes.

S’y ajoutait une liste d’épreuves hors challenge et même hors frontières (comme le Marathon de Vienne, le Marathon d’Arles les Alpilles, le Marathon de Cologne). Cet inventaire vous invite assurément, lorsque votre challenge favori fait relâche, à découvrir d’autres horizons.

Cette belle ode au jogging pour tous était accompagnée de nombreux conseils et témoignages, dont une page entière dédiée à Marathonien de coeur et d’esprit, le livre et son auteur. L’article sous le titre « Le marathon, comme si vous y étiez » (cliquez sur le lien pour accéder à l’article) était signé par Nathanaël Jacqmin, Rédacteur en Chef adjoint du journal L’Avenir et lui-même coureur d’exception avec, notamment, à son palmarès l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), le Tor des Géants – 330 km et 24.000 mètres de dénivelé positif dans le Val d’Aoste, et, pour 2013, le Grand-Raid des Pyrénées – 240 km par équipes de 4.

L’Avenir et Nathanaël Jacqmin seront présents, ce samedi 16 février à 14 heures 30 à Erpent, pour la Printanière, première épreuve du Challenge Delhalle 2013.

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Les Hivernales du Racing Club de Bruxelles – 33ème édition (03.02.2013)

Une lectrice fidèle et critique s’inquiétait de ce qu’aucun nouvel article n’ait alimenté le blog de Marathonien de coeur et d’esprit. C’était faire peu de cas de la recension du livre de Guillaume le Blanc, Courir : Méditations physiques, qu’il a bien fallu lire et relire afin d’en extraire à votre usage la substantifique moelle (souvenez-vous de Rabelais dans son Gargantua, « A l’exemple d’icelluy vous convient estre saiges, pour fleurer, sentir et estimer ces beaulx livres de haulte gresse, legiers au prochaz et hardiz à la rencontre ; puis, par curieuse leçon et méditation fréquente, rompre l’os et sucer la sustantificque mouelle. »).

Ensuite, les infos demandées à la plus haute instance du Challenge du Brabant Wallon pour réaliser une mise en perspective de l’édition 2013 à la suite de la première manche qui eut lieu à Nivelles le samedi 26 janvier 2013 n’étant pas encore parvenues à la rédaction, il a bien fallu faire l’impasse. Enfin, notre correspondant particulier au Marathon de Marrakech, qui se déroula le dimanche 27 janvier 2013, n’a pas rentré sa copie, ainsi le premier récit-marathon de la saison s’est-il vu lui aussi reporté à une date ultérieure…

Ce qui nous amène aux Hivernales du Racing Club de Bruxelles (RCB-GAL) dont la 33ème édition avait réuni 1.700 participants sur deux distances, 20 et 10 kilomètres, au départ de l’International School of Brussels, l’établissement sexagénaire d’enseignement en anglais, Avenue de la Foresterie à Boitsfort. Pour reprendre les termes des organisateurs, que ce soit dans la neige (et par -9° C l’an dernier) ou sous un pâle soleil hivernal (comme ce fut le cas cette année), le décor des Hivernales reste féérique.

Après un petit tour de chauffe et de décantation sous escorte policière dans Boitsfort, les coureurs repassaient par le point de départ, bifurquaient à gauche sur le Chemin des Silex, longeaient l’Etang de Boitsfort avant d’emprunter la Drève des Deux Montagnes et, en ce qui concerne les concurrents des 20 Km, rejoindre, par la Drève des Tumili, l’Hippodrome de Boitsfort. Une fois ce dernier contourné, l’on parcourut la Drève Lorraine sur plusieurs kilomètres pour atteindre Uccle et même Rhode-Saint-Genèse où l’on finit par retrouver la Drève et le Chemin des Tumuli à hauteur du carrefour de Groenendael, bien connu des navetteurs, où se situait le point de retour de cette randonnée dominicale et matinale dans une lumineuse Forêt de Soignes.

Avec Cioran, « éprouvons la fascination des extrêmes et arrêtons-nous quelque part entre le dilettantisme et la dynamite » pour saluer le valeureux podium des Aînées 3 (Christiane Vilain, Lauretta Van Lint et Françoise Franssen) et celui non moins valeureux des Vétérans 4 (Dirk De Vilder, Pasqualino Bonfito et Lorenzo Marachini) ainsi, bien sûr, que les victoires au scratch de Jérôme Philippe (1 h 9 min 23 s) et de Louise Deldicque (1 h 18 min 54 s) aux 20 Km.

875 concurrents furent classés au terme de cette 33ème édition des Hivernales sur les 20 Km (20,080 Km, précisèrent les organisateurs), 815 sur les 10 Km (9,980 Km). « Ma cosmogonie, disait encore Cioran, ajoute au chaos initial une infinité de points suspensifs », encore qu’ici sans doute faudrait-il parler de cosmologie. Et, en matière de cosmologie, permettez de vous recommander la lecture de Marathonien de coeur et d’esprit que vous pouvez commander via ce site pour la modique somme de 12,50 € en double-cliquant ici!

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Corrida de Ciney – ARCH (28.12.2012)

Corrida de Ciney, départ au pied de l’hôtel de ville

A qui eût douté un seul instant du dynamisme de l’ARCH (Athletic Running Ciney Haute-Meuse), il eût suffi d’être présent, après la Corrida de Ciney, à la brasserie en face de la gare et d’y entendre une vingtaine de sociétaires y aborder leurs projets pour la prochaine saison pour se convaincre de son entrain et de sa vitalité. La Corrida de Ciney 2012, disputée vendredi soir sur un circuit de 2 km 500 à parcourir quatre fois dans le centre de cette ville de quelque 15.000 habitants considérée comme la capitale du Condroz et connue pour ses bières brune et blonde (désormais brassées au Limbourg), en constituait une autre et belle démonstration.

Le JCCS, promoteur de l’Ardennaise (27.07.2013), en voisin

Malgré qu’il ait pleuviné toute la journée, plus de sept cents concurrents se présentèrent au départ de la Corrida de Ciney 2012 à 19 heures 30 au pied de l’hôtel de ville. La course principale avait été précédée de courses pour jeunes sur distances réduites auxquelles une autre centaine de coureurs prirent part. Les parkings de l’Institut Saint-Joseph, qui abritait le secrétariat et la remise des prix ainsi qu’une consigne et les vestiaires, permirent d’accueillir tout le monde à quelques centaines de mètres du départ et de l’arrivée du circuit urbain.

Sous la pluie, avec le sourire

Avec plus de sept cents coureurs libérés sur un circuit urbain de 2 km 500 plongé dans une relative pénombre, la Corrida de Ciney représentait toute une expérience. En descente sur sa première portion, c’était « lâchez tout » pendant quelques minutes où il convenait d’éviter les panneaux de signalisation, le mobilier urbain, les barrières nadar et de négocier les bordures, les anfractuosités et les virages, sans non plus renverser vos semblables ou vous faire renverser par eux. En montée par la suite (comment pourrait-il en être autrement, direz-vous, s’agissant d’un circuit?), c’était « accrochez-vous » avec la tour de la collégiale de cette cité millénaire en point de mire pour vous encourager à persister dans l’effort quand le souffle se faisait plus court.

Ravie d’en être

A moins que vous n’ayez partagé leurs capacités de pur sang (moyenne de plus de 19 km/h pour les trois premiers classés!), ceux qui couraient au trot se firent remonter par les plus véloces dès le deuxième tour de la Corrida de Ciney. Mais, miracle d’une sportivité de bon aloi, personne ne sembla gêner personne ni s’exposer à la moindre récrimination. Michael Brandenbourg du RFCL s’imposa chez les hommes en tout juste 31 min (à une moyenne de 19,355 km/h), Virginie Soenen sous les couleurs du SMAC (Sambre-et-Meuse Athlétique Club) chez les femmes en 38 min 31 s (moyenne de 15,578 km/h, 53ème au scratch général).

A voir les mines réjouies autour du thé chaud après l’arrivée et l’appétit avec lequel étaient dévorés les cougnous offerts aux arrivants, cette Corrida de la St. Sylvestre de l’ARCH clôturait l’année des uns et des autres à leur plus grande satisfaction. A l’heure de conclure, il reste à Marathonien de coeur et d’esprit (faites-vous envoyer le livre – 12,50 € – à l’adresse de votre choix en cliquant sur le lien suivant : Commander) à souhaiter bon anniversaire à l’ARCH (40 ans en 2013 ! Ah ! le bel âge…) et à vous présenter ses voeux pour l’année qui commencera bientôt. Que ce soit en ces termes :

Thé chaud et cougnous

Ce que je vous souhaite c’est de ne pas dire et aussi de ne pas penser que tout va de mal en pis. Cette soif de l’or, cette ardeur au plaisir, cet oubli des devoirs, cette insolence de la jeunesse, ces vols et ces crimes inouïs, cette impudence des passions, ces saisons folles enfin, qui nous apportent presque des soirées tièdes au coeur de l’hiver, voilà un refrain vieux comme le monde des hommes ; il signifie seulement ceci : « Je n’ai plus l’estomac ni la joie de mes vingt ans. »

C’est Alain qui écrivait cela, le 4 janvier 1912, il y a 101 ans presque jour pour jour, dans ses Propos sur le bonheur.

Forever young et bonne année à toutes et à tous !

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La Corrida de Gerpinnes – 33ème édition (22.12.2012)

Corrida de Gerpinnes, à l’arrivée au Collège Saint-Augustin

Marathonien de coeur et d’esprit et son éditeur, Drieu, pas du tout marathonien mais, par contre, philosophe à part entière, divergent sur les mérites de L’esprit de perfection de Georges Roditi (1906-1999). Cet homme de lettres français se ruina à réécrire et à faire rééditer à plusieurs reprises son recueil de réflexions d’une centaine de pages dans lequel il préconisait sous l’appellation d’esprit de perfection une attitude à l’opposé de l’agitation qui régnait, constatait-il dès 1975, dans les sociétés occidentales. « Ceux qui se donnent toujours de nouveaux buts ont besoin d’un avenir sans bornes, écrivit-il, alors qu’une vie où le bonheur n’a pas été remis à plus tard peut se passer de lendemain. » Ne cherchez pas le livre, Stock a cessé de l’éditer. Drieu s’en est procuré une édition originale de seconde main dont s’était débarrassée une bibliothèque dans le Loiret (France) mais lui non plus ne le rééditera pas. Sans doute ont-il raison. L’esprit de perfection n’est plus dans l’air du temps. A moins que, et c’est ce qui nous amène à la Corrida de Gerpinnes 2012.

Comment s’explique l’engouement pour une épreuve de jogging ? D’autres organisateurs, présents à proximité de la ligne d’arrivée de la Corrida de Gerpinnes pour distribuer une affichette annonçant leur propre épreuve de jogging à la fin du printemps, avouèrent se poser la même question. La Corrida de Gerpinnes se disputait samedi sur dix kilomètres et 380 mètres « tout tarmac », sous une pluie drue et dans un vent soutenu dont le profil du parcours ne protégeait pas les concurrents. Sans battage publicitaire, cette 33ème édition de la Corrida de Gerpinnes avait pourtant enregistré 1341 inscriptions. Si une centaine d’inscrits se désistèrent et une dizaine abandonnèrent, il n’en restait pas moins de 1210 classés. Il faut croire, tentèrent d’expliquer ces interlocuteurs, que les nombreux concurrents voulaient se faire plaisir en participant à ce dernier jogging de l’année en région carolorégienne.

Cela paraissait une explication plus plausible que le prize money car ce dernier ne concernait comme d’habitude qu’une infime minorité. C’est le Marocain Hamid El Mouaziz qui décrocha la timbale en battant le record de la Corrida de Gerpinnes en 30 min 46 s, à une moyenne de 20,24 km/h (2 min 58 s au km). Agé de 33 ans, il s’était classé, le mois dernier, 8ème du Marathon d’Athènes en 2 h 18 min 10 s et 4ème des 20 Km de Bruxelles 2012 en 1 h 01 min 15 s.

Les plus perspicaces d’entre vous auront remarqué que ce blog se partage en trois catégories : accomplissement de soi, connaissance de soi et dépassement de soi. Ce sont les trois thèmes moraux qui sous-tendent le livre Marathonien de coeur et d’esprit (faites-le vous envoyer à l’adresse de votre choix en cliquant sur le commander – 12,50 € frais d’envoi offerts). Dans L’esprit de perfection, revenons-y, Georges Roditi s’interrogeait sur les chances d’un renouveau de l’esprit d’accomplissement dans le « monde fini » où nous vivons. « La recherche de perfection, dit-il, n’obtient pas sa récompense dans l’oeuvre seulement, mais aussi dans l’ouvrier : en accomplissant, il s’accomplit. »

Selon Pausanias le Périégète (IIème siècle de notre ère), Mélété, la Muse de l’Exercice et de la Méditation, ou, en d’autres termes, de l’Accomplissement de soi, était l’une des trois Muses primitives (avec Aédé, la Muse du Chant, et Mnémé, la Muse de la Mémoire). Se référant à Socrate qui dans Le Banquet rendit grâce à Diotime, savante de l’amour, de tout ce qu’il en avait compris lui-même, à Dante qui célébra chez les femmes l’intelligence d’amour et à Nietzsche qui déclara dans Le Voyageur et son ombre « L’homme projette, la femme accomplit », Roditi avança que rares sont les femmes auxquelles l’esprit d’accomplissement faisait vraiment défaut. Sans raids et sans razzias, leurs progrès seraient ceux qu’obtiennent le zèle et l’émulation. L’ambition féminine n’aurait rien d’un esprit de conquête à la Rastignac, la distinction freudienne entre Eros et Thanatos serait étrangère au genre féminin. La femme parlerait nativement le langage d’Abel et non celui de Caïn.

Que ceux qui dans leur univers sont entourés de femmes qui, dès que la température tombe sous les 20° C, s’emmitouflent dans leurs parkas et enfilent bonnets de laine et moufles, s’émerveillent avec l’auteur de ces lignes de ce que trois cent deux femmes (le quart du peloton) accomplirent la Corrida de Gerpinnes, détrempées par la pluie froide qu’elles eurent à supporter pendant plus d’une heure pour certaines (Catherine Martens, Virginie Soenen et Sandrine Host, trio de tête féminin, furent quant à elles chronométrées respectivement en 39 min 56 s, 40 min 7 s et 40 min 45 s).

Gloire soit rendue à toutes ces femmes pleines d’abnégation qui bravèrent les éléments, et plus encore si, grâce à leur sens inné de l’accomplissement, des prédateurs, hommes d’argent et de pouvoir, elles préservaient le monde. Tous ensemble nous écouterions alors l’Oratorio de Noël de Jean-Sébastien Bach et, au son des trompettes exubérantes, nous entonnerions avec les choeurs : « Jauchzet, frohlockhet ! Auf, preiset die Tage… ». (Exultez, réjouissez-vous ! Debout, louez les jours…).

A toutes et à tous, Joyeux Noël !

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Foulées AXA à Watermael-Boitsfort (9.12.2012)

Foulées AXA au départ du siège bruxellois de la compagnie

Les Foulées AXA avaient réuni le tout Bruxelles et environs de la planète jogging en ce dimanche d’automne, maussade, humide et venteux. Héritières des joggings d’été et d’hiver de la Petite Ecole qui partaient alternativement du terrain de football et du centre sportif à Auderghem, les Foulées AXA 2012 bouclaient la boucle, en quelque sorte. En effet, elles étaient, pour la première fois, hébergées au siège bruxellois de la compagnie française AXA, le 1er groupe d’assurance européen (assurance vie, assurance dommages, gestion d’actifs et banque – l’action est actuellement recommandée à l’achat par une moyenne des analystes, pour les moins frileux d’entre vous qui souhaiteraient faire fructifier leur épargne autrement qu’en la laissant s’évaporer sur un carnet d’épargne).

Le hall d’accueil envahi par les joggeurs

Rarement sans doute les participants d’un jogging populaire (plus de mille inscrits sans battage particulier !) ont-ils bénéficié d’une infrastructure aussi séduisante en plein coeur de la capitale : parkings sécurisés en sous-sol, consigne, sanitaires, vestiaires avec douches individuelles fermées, vaste et prestigieux hall d’accueil où eurent lieu le retrait des dossards, la remise des prix et le tirage au sort de la tombola et où il était possible de se restaurer (et de s’hydrater) avant et après la course.

Plus de mille inscrits aux Foulées AXA!

Que dire, ensuite, du parcours de 12 km 800, tout entier dessiné dans le cadre exceptionnel de la Forêt de Soignes, à l’exception du premier et du dernier kilomètre ? Et, pardon Manon, si votre interlocuteur en avait gardé un souvenir (de jeunesse) plutôt plane. A l’analyse de la cartographie des Foulées AXA sur le site de l’AXA Running Team, il fallait bien convenir qu’en vérité il ne l’était à aucun moment ! La côte initiale de plus d’un kilomètre faisait d’ailleurs immédiatement monter le rythme cardiaque en régime de croisière.

En forêt, dans le feu de l’action

Il n’y aurait pas grand chose à ajouter au sujet de cette agréable balade dominicale en compagnie souvent charmante si ce n’était à évoquer Luc, rencontré à la croisée d’un chemin, « en pleine bulle ». Excommunié, Luc ? Cela rappela ce propos d’André Comte-Sponville, philosophe français athée – que, si l’on en croit Facebook, certains d’entre vous connaissent – au sujet des dimanches : « Le bonheur ? C’est quand les dimanches sont agréables, détendus, sereins, voués à l’amour autant qu’au repos, au plaisir de vivre plutôt qu’à la peur de mourir, à la légèreté d’être ensemble plus qu’au poids d’être seul, à la puissance d’exister, comme dit Spinoza, plus qu’au goût du néant. »

« Cela ressemble à une sagesse, conclut l’auteur des Pensées sur la sagesse, et au fond c’en est une. »

Le James au féminin, tout sourires à l’approche de l’arrivée

A propos de bulles, les fêtes approchent ! Offrez ou faites-vous offrir, en le commandant sur ce site au prix modique de 12,50 €, Marathonien de coeur et d’esprit, un condensé de sagesse avec comme trame neuf grands marathons en Europe (Rome, Madrid, Copenhague, Berlin, Lisbonne, Barcelone, Paris, Siebengebirge et Las Palmas de Gran Canaria). Dédicacé et envoyé gracieusement à l’adresse de votre choix.

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Challenge Condruzien 2013

Le Challenge Condruzien avait convié ses lauréats et autres fidèles à un apéritif suivi d’un repas, de la remise des récompenses et d’une soirée dansante le samedi 1er décembre à partir de 19 heures à Ivoz-Ramet, dans la salle Emile Honnay, située à droite juste après le pont-barrage d’Ivoz (cette précision pour ceux qui, une prochaine fois, la chercheraient ailleurs, comme ce fut le cas hier pour Marathonien de coeur et d’esprit…).

Marathonien de coeur et d’esprit – 12,50 € – 176 pages. Pour commander, voir ci-dessous.

Avant de passer à la remise des prix proprement dite, marquée par l’interprétation de Lasciate Mi Cantare par Calogero Mauro sur la plus haute marche du podium V4, le comité organisateur du Challenge Condruzien afficha fièrement, en quelques diapositives projetées sur grand écran, les statistiques de sa réussite. Les chiffres confirmaient le considérable essor du challenge au cours des deux dernières saisons. Le commentateur de service attribua cet essor à la mise en place du chronométrage par puce électronique « Chronorace » ainsi qu’aux retombées des programmes « Start to Run » et « Je Cours pour Ma Forme ».

C’est précisément pour encourager les participants à ces programmes à persévérer dans l’effort que les différentes manches du Challenge Condruzien proposent deux distances, dont l’une, courte, est destinée en principe mais pas exclusivement aux débutants et aux plus jeunes. Ces petites courses attirèrent 665 femmes et 807 hommes pendant la saison 2012 et elles feront l’objet d’une attention encore plus grande en 2013 grâce à l’attribution de prix aux lauréats.

Les différentes courses sur grande distance de la saison 2012 réunirent 4753 hommes et 1245 femmes, soit une remarquable moyenne de trois cents participants par épreuve avec plus de 20% de femmes. Le calendrier 2013 offrira à tous les inconditionnels du Challenge Condruzien et à tous ceux à la recherche de belles et fortes sensations, l’occasion de retrouver dix-neuf des vingt parcours scéniques et athlétiques de 2012. Si l’on regrettera que Les Avins se soient retirés pour 2013, l’on se réjouira par contre de ce que Vyle Tharoul retrouvera sa place dans le challenge officiel.

L’on soulignera le clin d’oeil chaleureux du comité du Challenge Condruzien à la communauté flamande bien représentée à Ivoz-Ramet en remettant à l’un de ses membres une sympathique et désaltérante récompense hors palmarès. Saint-Trond n’est jamais qu’à 37 kilomètres de Liège quand bien même, en en entendant certains et en en lisant d’autres, l’on pourrait croire que les deux principales régions de notre pays se situeraient sur des planètes différentes. A cet égard, les optimistes souscriront à ce qu’écrivit Jean Giraudoux : « Le sport est l’espéranto des races. » Les pessimistes, quant à eux, se contenteront de se remémorer l’essayiste et romancier canadien « errant » François Hertel : « Le sport est une évasion complète de la vie. »

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Challenge Hesbignon 2013

Ce fut un samedi compliqué pour Marathonien de coeur et d’esprit avec, à la suite l’une de l’autre, la remise des prix du Challenge Delhalle et celle du Challenge Hesbignon. Heureusement, là où le Challenge Delhalle remettait son cadeau aux challengistes après un petit cross qu’il avait organisé « pour du beurre » (au propre comme au figuré) aux alentours de l’Académie de Police à Jurbise et avant une séance académique, la remise des trophées et des enveloppes ainsi que le repas, du côté du Challenge Hesbignon dans le Hall Omnisports de Fallais, la remise du cadeau annuel (gilet auto-réfléchissant et gymsack de la marque de chaussures la plus répandue) suivait le repas, un spectacle et le défilé des lauréats sur la scène et le podium.

Bref, il était donc possible d’assister aux deux remises de prix (Challenge Delhalle et Challenge Hesbignon) à condition de se priver de repas d’un côté comme de l’autre et de faire une heure de route sur une E42 en pleins travaux.

Le Challenge Hesbignon est une affaire qui tourne, si vous permettez cette expression empruntée au langage du business. Trois cents personnes s’étaient inscrites au repas annuel, cent de moins, certes, que l’année précédente mais c’était apparemment à cause d’un couac au niveau du catering en 2011. Certains convives s’étant à nouveau plaints sur Facebook de ce qu’il n’avaient pas mangé à leur faim samedi, il faudra aux organisateurs du Challenge Hesbignon (comme à beaucoup d’autres, en vérité) rappeler à leurs partenaires responsables de la restauration que la course à pied ouvre l’appétit et que la plupart des joggeurs sont des ogres.

En 2012, le Challenge Hesbignon a fait le plein de courses (20, le maximum règlementaire) et de joggeurs (6940, selon le chiffre cité par Pierre Olivier dans le journal Vers l’Avenir du 17 novembre). Les Côtes du Dragon à Saint-Georges-sur-Meuse comptèrent à elles seules pour près de 10% du total des vingt courses malgré la concurrence effrénée, le 4 novembre dernier, des 20 Km des Ardennes qui avaient attiré 1400 coureurs. Les autres manches du Challenge Hesbignon réunirent, toutes, autour des 300 concurrents. C’en furent même 431 pour la dernière, les Vallons de la Mehaigne à Braives, le 11 novembre.

En 2013, deux courses disparaîtront du calendrier du Challenge Hesbignon : Villers-le-Bouillet (où l’organisation avait cafouillé) et Petit-Waret (qui fut le théâtre d’un incident invraisemblable mettant en cause un agent de la DNF). Une nouvelle manche s’y ajoutera, à Bas Oha, portant le total à 19 en 2013. Plusieurs autres organisations sont en liste d’attente pour rejoindre le Challenge Hesbignon lors de la saison suivante. La prochaine saison commencera le dimanche 3 mars 2013 à 10 heures 15, avec le Jogging du T.T. Tillier, sur 11 kilomètres, à Fernelmont.

Marathonien de coeur et d’esprit, à commander via ce site (12,50 €)

Avant que la nombreuse assemblée ne se lance dans les brumes multicolores sur la piste de danse et n’y passe une bonne partie de la nuit, Pierre Olivier, l’un des membres du comité du Challenge Hesbignon et organisateur des 9 Miles de l’Yerne (qui n’en seront plus que huit en 2013) à Haneffe, eut l’aimable attention de prêter le micro à Marathonien de coeur et d’esprit. Pour ceux qui, en raison du brouhaha ou pour toute autre raison, n’aurait pas compris le message, en voici l’essentiel : au fil de récits portant sur neuf marathons en Europe (Rome, Madrid, Copenhague, Berlin, Lisbonne, Barcelone, Paris, Siebengebirge et Las Palmas de Gran Canaria), Marathonien de coeur et d’esprit jette, de l’intérieur et autour du marathon, un regard sur ce que représente le phénomène de la course à pied sur route et dans la nature et, partant, sur nous et sur notre époque.

Faut-il être marathonien ou coureur à pied pour lire Marathonien de coeur et d’esprit ? Certes non! Il ne s’agit pas, loin s’en faut, d’une méthode d’entraînement, ni même du compte-rendu d’exploits quelconques mais encore faut-il préférer une saine lecture aux fariboles de la télé-réalité !

Imprimé en France, le livre de 176 pages peut être acheté via ce site au prix de 12,50 € en double-cliquant ici. Il vous sera envoyé à l’adresse de votre choix dès réception de votre paiement. Les frais de port vous sont offerts. Voyez ce que disent des lecteurs de Marathonien de coeur et d’esprit en double-cliquant sur le lien suivant : Avis des lecteurs.

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Challenge Delhalle 2013

L’Académie de Police de Jurbise accueillait samedi la cérémonie de remise des prix du Challenge Delhalle. L’édition 2012 en ayant été la trentième, l’apéritif offert après un cross de six kilomètres dans les alentours fut suivi d’une séance académique en présence des membres fondateurs du Challenge Delhalle.

Ce fut l’occasion de se remémorer quelques épreuves mythiques qui firent partie du Challenge Delhalle mais l’ont quitté ou ont disparu au fil des années. Comme l’auteur de cet article le raconte dans l’épilogue de son livre Marathonien de coeur et d’esprit (Editions Texquis – Imprimé en France – 176 pages – 12,50 € – à commander sur ce site en double-cliquant ici), le Challenge Delhalle compta pour beaucoup dans son plaisir de courir à partir de 1996.

Parmi les 15 rendez-vous de cette année-là, 14ème édition du Challenge Delhalle, seuls le Cross de Bousval, Rund um den See à Bütgenbach, la Forestière à Erbisoeul et l’Ardennaise à Louette-Saint-Pierre (où le JCCS Jogging Club de Croix Scaille affiche ses ambitions sur un nouveau site Internet) subsistent au programme de 2013. Mais, par contre, ont notamment, entre-temps, quitté le Challenge Delhalle ou disparu, les Crêtes de Spa, la Durboyse à Barvaux-sur-Ourthe, l’Entre Sambre-et-Meuse à Gougnies, le Chemin des 13 Croix à Bure, le Semi-Marathon d’Amay, la Ronquièroise, le Mémorial Etienne Gailly à Nivelles.

Marathonien de coeur et d’esprit, à commander via ce site

Depuis cette 14ème édition en 1996 (la première donc à laquelle participa l’auteur de Marathonien de coeur et d’esprit) et jusqu’à ce jour, bien d’autres courses firent une apparition plus ou moins remarquée au programme du Challenge Delhalle qui comporta à nouveau 15 rendez-vous en 1997, puis 17 de 1998 à 2002, 16 en 2003 et 2004, 15 en 2005, 13 en 2006, 14 en 2007 et à nouveau 13 de 2008 à 2012. Parmi ces courses qui ne sont plus et qui comptèrent dans l’existence d’un coureur, souvenons-nous du Marathon de Huy (repris au programme du Challenge Delhalle le 1er juin 1997), de la Super des Fagnes à Walcourt (reprise le 22 août 1998), la Ronde des Tortues Meslinoises (20 septembre 1998), le Tchat’llenge de la Claire Fontaine à Chapelle-lez-Herlaimont (6 mai 2000), le Jogging du Val d’Heure à Ham-sur-Heure (10 août 2002), la Ronde des Jardins à Chevetogne (1er octobre 2005), les Foulées du Bois d’Ospau (5 septembre 2009), sans omettre les incursions éphémères en région flamande (avec les Strand en Duinenloop à Oostduinkerke et Genker Run à Genk) ou en région bruxelloise (avec l’Eco-Trail).

Pour les 10 Miles de Seraing, 2013 pourrait ne constituer qu’une parenthèse dans l’attente d’une relève au niveau du comité organisateur de cette splendide randonnée dans le Bois de la Vecquée. Rencontré sur le stand du Challenge Delhalle aux 20 Km des Ardennes à Marche-en-Famenne, Marc Hansenne, cheville ouvrière des 10 Miles de Seraing et président en exercice du Challenge Delhalle, confiait qu’il était las de ce que l’on considère comme normal que les 10 Miles de Seraing constituent une priorité absolue dans son emploi du temps par ailleurs fort chargé.

C’est sans doute là que se situe l’explication d’un programme 2013 du Challenge Delhalle réduit à seulement 11 manches avec la disparition, en plus des 10 Miles de Seraing, de la Course du Poète à Angreau et de l’Eco-Trail à Bruxelles et une seule nouvelle venue, la Castellinoise à Châtelineau. Comme le confiait aussi, lors de cette remise des prix 2012, un autre organisateur, dont nous respecterons ici l’anonymat, les contraintes du Challenge Delhalle pèsent, tout autant que les dispositions règlementaires qui entourent désormais l’organisation de courses à pied, les plus récréatives soient-elles, et cela en décourage beaucoup, surtout lorsque s’y ajoutent les impondérables de la vie et de l’âge (beaucoup d’organisateurs sont V3 voire V4 plutôt que seniors ou V1…).

Un remède à l’érosion du programme du Challenge Delhalle serait-il de convaincre une organisation telle que celle des 20 Km des Ardennes d’investir ses importants moyens dans la résurrection du Chemin des 13 Croix à Bure et de la Durboyse à Barvaux-sur-Ourthe au sein du Challenge Delhalle plutôt que de s’époumoner dans un matraquage marketing inédit pour ne finalement réunir qu’un peloton de 1400 coureurs (sur les 2300 annoncés, à même la ligne de départ, le jour de l’épreuve) ?

En jargon marketing, un autre remède serait-il de repositionner (voir « Positioning, the battle for your mind » d’Al Ries et Jack Trout) le Challenge Delhalle comme celui des semi-marathons, un concept plus proche de ce qu’il était apparemment à ses origines ? De belles courses nature, pures et dures, sur longue distance inciteraient sans doute plus de coureurs à se déplacer plus loin, au besoin en ayant recours au co-voiturage. Ce serait même l’occasion d’utiliser le superbe sac endurance offert hier aux coureurs qui avaient terminé au moins cinq courses du Challenge Delhalle en 2012.

Une réflexion et une remise en question s’imposent sans doute si les promoteurs du Challenge Delhalle entendent éviter que l’érosion ne se poursuive inexorablement.

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Les 20 Km des Ardennes à Marche-en-Famenne (04.11.2012)

Le WEX, assailli par les joggeurs

La 1ère édition des 20 Km des Ardennes à Marche-en-Famenne fit l’objet d’un marketing à ce point entreprenant qu’il en indisposa d’autres organisateurs invités à déplacer voire annuler leurs courses planifiées à la même date ainsi que des responsables de sites Internet envahis par les communiqués à répétitions des 20 Km des Ardennes alors que le site de ces derniers ne tolérait que ses propres communiqués. S’agissait-il d’un nouvel épisode de Benoît Brisefer et les Taxis Rouges ? Le flamboyant pick up truck utilisé pour la promotion des 20 Km des Ardennes sur les sites d’autres courses et challenges prêtait à l’analogie.

Se disputaient en effet, le même jour, les Côtes du Dragon, sur 10 km 900, à Saint-Georges-sur-Meuse, dans le cadre du Challenge Hesbignon (près d’un millier de participants y étaient attendus) et la Corrida des Sentiers, dernière manche du Challenge Vals et Châteaux, à Beignée.

Discussion tactique entre Nivellois

Ayant participé à la fort belle course de Saint-Georges-sur-Meuse l’an dernier, Marathonien de coeur et d’esprit se déplaça donc au WEX de Marche-en-Famenne pour vérifier si ce dernier était « the place to be pour tous les amateurs de course à pied » et si l’événement « dont tout le monde parlait » était à la hauteur de la propagande qui l’avait entouré.

Comme ce blog l’avait déjà signalé précédemment, Marche-en-Famenne est considérée comme la première ville de Wallonie où il fait bon vivre. Le WEX, raccourci pour Wallonie Expo, y constitue une infrastructure multifonctionnelle et modulable de six palais sur une superficie totale de 23.500 m2, susceptible d’accueillir des événements tels que salons professionnels, congrès, concerts et spectacles, manifestations sportives, etc. Le complexe se situe à l’écart du centre urbain et l’accès via la Nationale 4 Namur-Bastogne y est normalement rapide lorsque celle-ci n’est pas en travaux. Le parking adjacent fait 3.000 places. Bref, les 20 Km des Ardennes y jouissaient d’une infrastructure à la mesure de leurs ambitions, en plus de sponsors généreux, la participation étant gratuite.

Sur le Ravel, le long de la chaussée

Le départ aux quelque 2.300 participants annoncés des 20 Km des Ardennes fut donné par vagues, sous les regards de Catherine Lallemand et de Justine Henin, qui avaient pris place à bord d’une nacelle surélevée. Malgré le vent qui forcissait, la championne de tennis ne souffrit apparemment pas du mal de mer ou d’une nausée malencontreuse. Elle fit aimablement signe de la main aux fans qui la reconnurent.

Après la traversée de la base militaire Camp Albert, le parcours rejoignait, au 3ème kilomètre et pour environ quatre kilomètres, le Ravel local. Ce dernier longe en partie la chaussée qu’il fallut ensuite traverser avant d’attaquer une montée de plusieurs kilomètres en direction de Verdenne et de Hotton et d’arriver à Waha au km 15. C’était dans ce village doté d’une remarquable église romane qu’était prévu le troisième et dernier ravitaillement avant l’arrivée. Les préposés y étaient costumés, ce qui ajoutait une touche folklorique à la découverte de l’endroit.

De Waha, l’on redescendait vers Marche-en-Famenne dont l’on traversait le centre pour reprendre la direction du WEX que l’on contournait sur plusieurs centaines de mètres par la droite avant de pénétrer dans le palais à l’intérieur duquel l’arrivée se jugeait sur une scène surélevée. Le dénivelé total du parcours s’établit à 229 mètres.

Dans la montée vers Verdenne et Hotton

Le retrait des dossards s’effectuait après avoir traversé le Salon Run2Bike, « premier salon belge dédié aux amateurs de running, trail, marche, VTT et vélo », organisé conjointement aux compétitions sportives du jour et de la veille. Parmi les exposants, figuraient le Challenge Delhalle et le Challenge Condruzien. Les coureurs disposaient d’une consigne et de douches chaudes individuelles. Ces dernières avaient été mises à disposition par l’Armée toute proche et étaient en même nombre pour les dames et les hommes. Aussi, les hommes durent-ils se montrer beaucoup plus patients que les femmes avant d’y accéder.

Des pâtes, des sandwiches et les ravitaillements liquides d’après course favoris des joggeurs étaient servis dans un autre palais, bourdonnant de monde dans l’attente d’une prometteuse tombola avec des lots d’un montant total de 10.000 € en guise de couronnement d’une organisation dont il appartient à présent aux promoteurs de confirmer le succès et la pérennité.

Km 9, à travers bois

L’auteur du présent article ne s’éternisa pas, d’abord parce que la course du jour suivait celle de la veille (l’Enfer de Céroux) ; ensuite, parce qu’une pluie abondante, qui avait jusqu’alors épargné cette manifestation bénie des cieux, s’était mise à tomber en cette fin de week-end et de semaine de congé scolaire; et, enfin, parce qu’il fallait bien se ménager le temps de vous poster ce billet « avant de reprendre nos activités normales ».

Pour découvrir pourquoi Marathonien de coeur et d’esprit, qui comporte des récits sur neuf marathons phares en Europe, est « the book to read » et « dont tout le monde parle » (sauf le site des 20 Km des Ardennes), commandez le livre directement chez l’éditeur (176 pages – 12,50 € – Imprimé en France) en double-cliquant ici. Si vous l’avez déjà lu et s’il vous a plu, faites-le savoir autour de vous !

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