Victoires éthiopiennes au Marathon de Dubai

Posté le 23 janvier 2015 par Thierry Godefridi — Aucun commentaire ↓

Le marathon n’est pas une science exacte. Combien de fois ne vous l’a-t-on pas dit ? Le Marathon de Dubai, le marathon le plus richement doté de la planète qui s’est déroulé vendredi (23 janvier), l’a une nouvelle fois démontré. L’on attendait Kenenisa Bekele, le vainqueur du Marathon de Paris 2014, c’est un autre Ethiopien, bien moins connu, Lemi Berhanu Haile, qui s’imposa dans l’excellent temps de 2:05:28 en devançant de 24 sec Lelisa Desisa (2:05:52), le vainqueur du Marathon de Dubai et du Marathon de Boston en 2013. Bekele fit partie du groupe de tête jusqu’au 28e km, puis il rétrograda, apparemment victime de douleurs musculaires, et il abandonna peu après la marque du Km 30.

L’abandon du triple champion olympique n’empêcha pas les Ethiopiens de dominer le Marathon de Dubai 2015, comme ils l’avaient fait l’année précédente : ils s’emparèrent des 12 premières places chez les hommes, Deribe Robi Melka (2:06:06) complétant le podium.

« Je n’avais pas imaginé que je pourrais m’adjuger la victoire aujourd’hui, déclara le jeune vainqueur (21 ans) qui avait pourtant déjà remporté le Marathon de Zurich, son premier, en 2014. Ce n’est qu’à un kilomètre de l’arrivée que j’ai eu le sentiment que je pouvais m’imposer ». Il ajouta qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait de son prize money de 200.000 dollars US et qu’il espérait à présent tout simplement que sa fédération le sélectionnerait sur marathon pour les prochains championnats du monde.

Les athlètes féminines d’Ethiopie se distinguèrent aussi, sept d’entre elles se classant parmi les dix premières. L’Ethiopienne Aselefech Mergia Medessa gagna l’épreuve à l’arraché au terme d’un sprint échevelé qui l’opposa à la favorite kényane et championne du monde de semi-marathon Gladys Cherono Kiprono, les deux athlètes n’étant séparées que d’une seconde à l’arrivée (2:20:02 et 2:20:03). La Kényane Lucy Kabuu termina troisième en 2:20:21. Bien que la victoire lui échappa, Cherono réalisa une fort belle performance chronométrique pour son premier marathon. Quant à Mergia, c’était, à trente ans, sa troisième victoire au Marathon de Dubai après les éditions 2011 et 2012 et une pause-carrière pour la naissance de sa petite fille.

Trente-trois Belges (hommes et femmes) finirent le Marathon de Dubai 2015, Etienne Remouchamps se montrant le plus rapide en 2:51:32 et se classant 55e au scratch. Du côté des Français, ils furent 108 finishers, dont Jean-Claude Haramboure, 51e en 2:48:24, le premier d’entre eux.

Au total, 1566 hommes et 386 femmes franchirent la ligne d’arrivée du Marathon de Dubai, les derniers en près de 7 heures.

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Marathon de Dubai : premier rendez-vous international de 2015

Posté le 19 janvier 2015 par Thierry Godefridi — Aucun commentaire ↓

L’aéroport international de Dubai fonctionne comme une plaque tournante entre l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Il est devenu l’aéroport international le plus fréquenté de la planète en 2014 avec 71 millions de passagers internationaux, surpassant l’aéroport de Londres Heathrow (68 millions) selon le Financial Times du 9 janvier. 2.500 marathoniens y transiteront les jours prochains pour participer au Marathon de Dubai qui aura lieu ce vendredi 23 janvier 2015.

Les marathoniens belges y seront 37. Ce n’est pas encore de quoi remplir un Boeing 777 de la compagnie nationale Emirates mais celle-ci ne relie Bruxelles à Dubai par un vol direct quotidien que depuis la fin de l’année dernière alors qu’elle volait sur nombre d’autres grandes villes européennes depuis plus longtemps. Gageons que les Belges seront plus nombreux en 2016 à profiter du parcours plat, rapide et fantasmagorique de ce marathon de début d’année et d’un temps ensoleillé et plus clément que celui qui sévit au même moment sous nos latitudes.

Le climat et une offre hôtelière large à moins que ce ne soient les occupations professionnelles expliquent sans doute en grande partie la présence au départ du Marathon de Dubai 2015 de 457 Britanniques, 132 Français, 80 Allemands, 56 Irlandais, 45 Néerlandais et de ressortissants de la plupart des autres pays de l’Union européenne ainsi que de 236 Indiens, 163 Américains, 125 Japonais, 91 Sud-Africains et 62 Australiens parmi les près de 2500 inscrits en provenance d’une centaine de pays.

Ce marathon fut remporté trois fois par Haile Gebrselassie. Richement doté, il a attiré un beau plateau de stars de la spécialité, emmenées chez les hommes par le vainqueur 2014 et détenteur du record du Marathon de Paris, Kenenisa Bekele, et du côté des femmes par Gladys Cherono, championne du monde en titre sur semi-marathon qui fera ses débuts sur marathon à Dubai. Une blessure l’avait empêchée de s’aligner en septembre dernier au départ du Marathon de Berlin.

L’Ethiopien triple médaillé d’or aux Jeux Olympiques, quintuple médaillé d’or aux championnats du monde sur piste, actuel détenteur des records du monde sur 5000 m et sur 10.000 m (26:17:53 au Mémorial Van Damme à Bruxelles en 2005) et de trois autres records du monde en salle, est en quelque sorte à la course de fond ce qu’Usain Bolt est au sprint. A 32 ans, il n’en sera pourtant qu’à son troisième marathon ce vendredi. Après s’être imposé à Paris en 2:05:04, il dut se contenter d’une quatrième place au Marathon de Chicago. Il sait qu’il n’aura pas course gagnée d’avance à Dubai : « Mon compatriote Lelisa Desisa a déjà remporté le Marathon de Boston et celui de Dubai. Il a démontré ses capacités athlétiques et son expérience sur marathon. En outre, il y aura au départ du Marathon de Dubai une vingtaine d’autres athlètes qui valent moins de 2 heures 10 sur marathon ! »

25.000 coureurs sont attendus au départ des trois épreuves de la journée : le marathon, une course sur 10 km et un Fun Run sur 4 km.

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Antarctic Ice Marathon 2014 : un Belge et une Française, lauréats sur le continent gelé

Posté le 25 novembre 2014 par Thierry Godefridi — Aucun commentaire ↓

Un nombre record de marathoniens et d’ultra-marathoniens prirent part à l’Antarctic Ice Marathon & 100K 2014 qui eurent lieu jeudi et vendredi de la semaine dernière et couronnèrent des vainqueurs en provenance de Belgique et de France sur le marathon, de Chine et de Roumanie sur les 100K.

L’Antarctic Ice Marathon & 100K constitue un membre à part entière de l’AIMS, l’association internationale des marathons et courses sur longue distance et l’unique événement officiel du genre qui se déroulât sur le continent antarctique et à l’intérieur du cercle antarctique. Au total, cinquante-six concurrents représentaient 18 pays sur 6 continents. Ils se rassemblèrent à Punta Arenas (Chili) d’où ils s’envolèrent vers Union Glacier (Antarctique). Les mauvaises conditions météo obligèrent les organisateurs à reporter le départ du marathon du 18 au 21 novembre.

Une température de -14° C combinée à des rafales de vent de 50 km/h produisait une impression de froid équivalent à -27° C sur les coureurs des 100K. Un sol recouvert de neige et une mauvaise visibilité rendirent plus dantesque encore l’aventure que les six participants terminèrent, le Chinois Penbin Chen (13:57:46) et la Roumaine Adriana Istrate (23:49:50), seule femme sur la distance, premier et dernière.

Les conditions météo s’améliorèrent le jour du marathon, disputé en deux boucles de 21,1 km, le soleil et un ciel dégagé permettant aux concurrents d’apprécier la beauté spectaculaire du site. Le terrain meuble et une température de -17° C freinèrent néanmoins la progression des coureurs et les obligèrent à rester prudents afin de se prémunir contre les blessures provoquées par le froid. Le Britannique Nicholas Horsfall fut le plus rapide au départ et jusqu’à la mi-course atteinte en un peu moins de deux heures, suivi de près par le Belge Marc De Keyser (qui s’était déjà imposé dans l’Antarctic Ice Marathon et deux fois sur les 100K) et le Hongrois Istvan Toth (un ancien vainqueur du North Pole Marathon) en troisième position. C’est finalement De Keyser qui rejoignit le premier l’arrivée, en 4:12:21, précédant le Britannique de 4 minutes.

Les Français Regis Depery (5e, 4:42:21) et Christophe Lebrun (13e, 5:51:58) ainsi que les Belges Chris Cotteleer et Stéphane Holvoet (tous deux 21es en 6:33:06), Hendrik Hellemans (25e, 6:52:03) figuraient aussi parmi les arrivants.

Au classement féminin du marathon, la Française Fredrique Laurent (5:16:15) précéda une Australienne et une Sud-Africaine. Dix femmes terminèrent l’épreuve.

L’Antarctic Ice Marathon & 100K est organisé par Polar Running Adventures. En plus d’organiser le marathon le plus au sud de la planète, Polar Running Adventures organise aussi celui le plus au nord (le North Pole Marathon) ainsi que le plus haut marathon du monde, le Volcano Marathon. Le Race Director est un Irlandais, Richard Donovan, lui-même marathonien et ultra-marathonien de tout premier plan avec à son actif des marathons et ultra-marathons dans l’Arctique et l’Antarctique, les déserts du Sahara et de l’Atacama, les chaînes de montagnes des Andes et de l’Himalaya et la jungle d’Amazonie.

En 2015, l’Antarctic 100K (15 janver 2015) et l’Antarctic Ice Marathon (19 novembre 2015) auront lieu à des époques différentes.

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Marathons 2015 : Brussels Airlines a annoncé six nouvelles lignes

Posté le 16 novembre 2014 par Thierry Godefridi — Aucun commentaire ↓

Les lecteurs assidus du livre et visiteurs fidèles du site Marathonien de coeur et d’esprit savent que leur auteur marathonien favori considère un marathon comme une manière privilégiée de découvrir une ville et de rencontrer ses résidents et ses nomades d’un jour au long cours. Aussi, l’annonce du lancement par la compagnie aérienne nationale belge Brussels Airlines de six nouvelles lignes à partir de Bruxelles ne manqua pas de susciter la curiosité. Certaines de ces lignes desservent-elles des destinations marathons ou semi-marathons ?

Dubrovnik (Croatie)

Cette ville croate située sur la côte adriatique est riche d’une culture et d’une architecture près de deux fois millénaires. Y sera organisé pour la première fois le 10 mai 2015, malheureusement avant que Brussels Airlines n’y fasse escale, un semi-marathon dont le départ et l’arrivée auront lieu dans la plus belle rue de Dubrovnik, la Stradun. La météo à cette époque de l’année devrait s’avérer idéale pour la pratique de la course à pied par des températures oscillant de 11° C à 16° C. Attention, le nombre de participants à cette première édition du semi-marathon de Dubrovnik est limité à 1000 coureurs. Le plus grand marathon de Croatie est celui de Zagreb (279 finishers hommes et femmes sur marathon, plus de 1300 sur semi-marathon en octobre 2014).

Calvi (Corse – France)

Calvi est située au nord-ouest de la Corse et constitue l’un des deux pôles touristiques de l’île avec Porto-Vecchio. Calvi ne propose apparemment ni marathon, ni semi-marathon. Un séjour à Calvi pourrait être combiné avec une visite du sud de l’île où la 26e édition du Marathon d’Ajaccio aura lieu le 5 avril 2015. Un semi-marathon et une course sur 10K complèteront le programme. Brussels Airlines ne se rendra, malheureusement pour les marathoniens, dans l’une et l’autre ville, qu’à partir de la fin du mois de mai.

Lourdes (France)

Les vols Brussels Airlines à destination de l’aéroport Lourdes-Tarbes-Pyrénées seront opérés à partir du 11 mai 2015 et jusqu’au 25 septembre 2015. Le semi-marathon Lourdes-Tarbes, grande classique des courses hors-stade, a eu lieu le 16 novembre 2014 et avait attiré 740 coureurs. Si vous désirez y effectuer le pèlerinage en 2015, il vous faudra choisir une autre compagnie aérienne ou un autre moyen de locomotion. Par contre, le 4e Marathon de Tarbes est annoncé pour le 21 juin 2015.

Olbia (Sardaigne – Italie)

Située dans le nord-est de la Sardaigne, Olbia aurait été surnommée « la ville heureuse » par les Grecs, selon le site de Brussels Airlines qui s’y rendra à partir du 27 mai 2015. Le bonheur n’en sera pas partagé par les marathoniens : ne s’y dispute ni marathon, ni semi-marathon, et le semi-marathon de Cagliari (connu sous le nom Cagliari-Respira) aura lieu ce 7 décembre 2014. Les deux villes sont distantes de 264 km. Comptez quatre heures de déplacement en voiture ou par le train !

Billund (Danemark)

Billund, au sud du Danemark, sera desservie par Brussels Airlines à partir du 29 mars 2015. Les deux principaux marathons du pays sont ceux de Copenhague (auquel est consacré l’un des chapitres du livre Marathonien de coeur et d’esprit) en mai et le Christian Andersen Marathon à Odense en septembre. Ne doutons pas que l’on courre à Billund comme ailleurs dans ce pays dont la culture sportive n’est pas essentiellement contemplative mais les marathoniens doivent chercher ailleurs.

Saint-Pétersbourg (Russie)

La XXVIe édition du White Nights Marathon de Saint-Pétersbourg aura lieu le 28 juin 2015. Selon les résultats officiels publiés sur le site de l’organisation, 1844 hommes et 338 femmes l’ont terminé en 2014. Au nombre des finishers, le Marathon de Saint-Pétersbourg suit celui de Moscou qui en a compté plus de dix mille pour sa deuxième édition en septembre 2014. La date de ce dernier n’a pas encore été fixée pour 2015. Fondée par le tsar Pierre le Grand il y a trois siècles, Saint-Péterbourg est le lieu de naissance du président actuel de la Russie dont la belligérance risque de compliquer le voyage. La destination sera desservie par Brussels Airlines à partir du 30 mars 2015.

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Marathon d’Amsterdam 2014 : victoire du Kenyan Bernard Kipyego

Posté le 19 octobre 2014 par Thierry Godefridi — 1 Commentaire ↓

Le marathon n’est pas une science exacte. L’on attendait Wilson Chebet, Ayele Abshero et Abel Kirui sur le podium de la 39e édition du Marathon d’Amsterdam qui se déroula ce dimanche 19 octobre 2014. Ce fut le Kenyan Bernard Kipyego (28 ans), qui réalisa déjà plusieurs podiums dans de grands marathons (Paris, Chicago, Boston, Tokyo et Beijing) mais qui ne s’était encore jamais imposé dans un grand marathon jusqu’à présent, qui franchit le premier la ligne d’arrivée en 2:06:22, son record personnel (précédent record personnel : 2:06:29 à Chicago en 2011).

Son partenaire d’entraînement Lucas Rotich (24 ans) et John Mwangangi (23 ans, 6e du Marathon de Hambourg 2014 en 2:08:06), deux autres Kenyans, prirent place sur les deux autres marches du podium en ayant amélioré leurs records personnels, respectivement en 2:07:18 et en 2:07:28. Le vainqueur fut le seul athlète de la tête de la course à courir plus vite sur la seconde moitié du parcours que sur la première.

Les grands favoris déçurent les espoirs placés en eux. Le vainqueur des trois dernières éditions du Marathon d’Amsterdam, le Kenyan Wilson Chebet, ainsi que l’Ethiopien Ayele Abshero, souffrant de douleurs aux mollets, ne rejoignirent pas l’arrivée. Quant à Abel Kirui, qui termina 6e, il déclara à l’arrivée être victime de symptômes de malaria.

L’Ethiopienne Betelhem Moges (23 ans) remporta la course féminine en 2:28:35. Ogla Kimayo (Kénya, 2:29:15) et Diane Nukuri Johnson (Burundi, 2:29:35) ne terminèrent pas loin de la lauréate. Pourtant grande favorite, l’Ethiopienne Meseret Hailu abandonna au 30e kilomètre.

Les conditions de course s’avérèrent difficiles, en particulier en raison du vent soutenu qui soufflait sur les quelque dix kilomètres de l’aller-retour le long de l’Amstel, du 15e au 25e, mais aussi bien sûr à d’autres endroits découverts du parcours.

Ce blog marathonien reviendra sur le Marathon d’Amsterdam dans les jours prochains.

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Ce dimanche, Marathon d’Amsterdam : Chebet vise une quatrième victoire d’affilée

Posté le 15 octobre 2014 par Thierry Godefridi — Aucun commentaire ↓

Ce dimanche 19 octobre 2014, le Kényan Wilson Chebet s’alignera au départ du Marathon d’Amsterdam avec l’ambition d’y remporter une quatrième victoire d’affilée et d’y établir un troisième record de l’épreuve. « Pour ma cinquième participation au Marathon d’Amsterdam, je me suis fixé comme objectif de démontrer que ce parcours vaut un chrono de 2 heures 04. J’ai pris des risques dans ma préparation pour atteindre cet objectif mais le public enthousiaste et l’organisation impeccable de cet événement le méritent. »

Agé de 29 ans, le vainqueur kényan des trois dernières éditions du Marathon d’Amsterdam avoue s’y sentir chez lui. Ce fut en 2:05:36 qu’il établit le record du parcours l’an dernier sous un déferlement d’acclamations du public néerlandais présent dans le stade olympique où se juge l’arrivée.

Si sa connaissance du parcours jouera en sa faveur, Chebet doit toutefois s’attendre ce dimanche à une forte concurrence de la part de son compatriote Abel Kirui. Sacré champion du monde par deux fois (Berlin en 2009 et Daegu en 2011), ce dernier s’est aussi adjugé la médaille d’argent sur marathon aux Jeux Olympiques de Londres (2012) et affiche un record personnel de 2:05:04 (contre 2:05:27 pour Chebet). Kirui réalisa son record personnel en terminant troisième du Marathon de Rotterdam en 2009.

Un troisième courreur est susceptible de se mêler à la lutte pour la victoire : l’Ethiopien Ayele Abshero qui a déjà couru le marathon en 2:04:23.

C’est aussi un duo africain qui luttera vraisemblablement pour la victoire féminine : l’Ethiopienne Meseret Hailu (24 ans) et la Kényane Flomena Cheyech (32 ans). Si la première possède le record de l’épreuve à Amsterdam (2:21:09), la seconde a gagné presque tous les marathons auxquels elle a participé. Cette année, elle réalisa son record personnel au Marathon de Paris en franchissant la ligne d’arrivée en 2:22:44.

Le Marathon d’Amsterdam est classé sixième marathon mondial sur base de la moyenne des dix meilleures performances chronométriques réalisées par les vainqueurs (2:06:11). Il se classe ainsi derrière les marathons de Berlin, Chicago, Londres, Rotterdam et Paris. Si, par contre, l’on comptabilise les dix meilleures performances absolues, le Marathon de Berlin reste le plus rapide (avec, notamment le doublé Kimetto-Mutai de cette année) et le Marathon d’Amsterdam se classe huitième mondial, encore précédé par Chicago, Dubai, Rotterdam, Londres, Boston et Francfort. Les marathons de Paris et Tokyo suivent aux neuvième et dixième places dans ce classement qui ne manquera pas de donner des idées aux athlètes et amateurs en quête de personal best…

Plus de 44.000 coureurs en provenance de 93 pays sont inscrits dans les trois épreuves figurant au programme : le marathon (16.016), un semi-marathon (19.094) et une course sur 8 km (7298). 4153 Britanniques, 2723 Français, 1647 Allemands et 1496 Belges formeront les contingents les plus importants derrière les Néerlandais sans que n’en ait été communiquée la répartition sur les différentes épreuves.

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Marathon de Berlin 2014 : coté 100/100 ; Chauchau, coté zéro

Posté le 11 octobre 2014 par Thierry Godefridi — 5 Commentaires ↓

Pour rester dans l’esprit du livre Marathonien de coeur et d’esprit (c’est à dire de parcourir d’un regard de marathonien le monde dans lequel nous vivons…), ce blog a pris l’habitude d’évaluer les marathons auxquels participe son auteur en fonction de cinq critères avec pour chacun une cote sur 20 : l’organisation générale (facilité d’inscription, retrait des dossards, clarté des dispositions pour la consigne et le départ, chronométrage, sanitaires et secours, balisage), le parcours (surface, dénivelé, rapidité, intérêt scénique), l’ambiance (nombre de concurrents et de spectateurs, animations), l’accessibilité (coût et durée du déplacement, budget séjour) et l’intérêt de la destination (sur le plan culturel, climatique, gastronomique). Sur tous ces plans, il serait bien malaisé de départager le Marathon de Paris 2014 et le Marathon de Berlin 2014 et de ne pas accorder au second le score parfait que l’on attribua au premier (100/100).

Sur le plan de l’organisation, Paris n’a rien à envier à Berlin : les deux marathons sont organisés par des entreprises commerciales spécialisées. S’il faut reconnaître qu’à Berlin la foule des spectateurs est impressionnante et des animations musicales de qualité se succèdent de kilomètre en kilomètre, Paris reste plus accessible que Berlin, sur un plan géographique et de par son système d’inscription (il y eut plus de 70.000 demandes pour 40.000 dossards – et pourtant moins de 30.000 finishers… – à Berlin). Quant à l’intérêt respectif des deux destinations, les louanges dont ne tarissait pas un ami parisien à l’issue d’un séjour qu’il avait effectué en couple dans la capitale allemande confirmaient que cette dernière valait bien la ville lumière. Ah oui, le parcours de Berlin est plus rapide. N’est-ce d’ailleurs pas à Berlin qu’ont été établis les six derniers records du monde masculins du marathon ?

C’est précisément cet aspect-là qui apparemment pose question à certains. Deux jours à peine après que le Kényan Dennis Kimetto ait battu le record du monde du marathon en 2:02:57, le Télégramme, un quotidien régional français de Bretagne, se faisait l’écho de propos de Dominique Chauvelier mettant en doute la probité de ces records : « Ces records du monde, je n’y crois pas ! » Les considérations de cet ancien champion de France de marathon (1981, 1990, 1991, 1993) furent relayées dans la presse française et francophone, photo du dernier vainqueur du Marathon de Berlin à l’appui, sous des titres ne laissant aucune place à l’équivoque : « Le marathon est-il bidon ? » « Les records qui posent question… » L’information aurait-elle cédé le pas à la déformation et à la diffamation? N’est-ce pas le signe d’une époque, que dénonce d’ailleurs Marathonien de coeur et d’esprit, plus prompte à condamner et exécuter que disposée à écouter impartialement et juger en connaissance de cause ?

Chauvelier réalisa son record personnel sur marathon (2:11:24) à Milan, lors de la Coupe du Monde de 1989 : il y a vingt-cinq ans. Il y a, cette année, 25 ans que le Mur de Berlin est tombé. En un quart de siècle, bien des choses ont évolué et le marathon a changé. Le marathonien français souffrirait-il de l’effet inexorable du temps sur sa propre notoriété ? « Moi, dit-il, j’en suis resté à la bonne vieille époque des noms connus, comme Gebreselassie, Tergat et Bekele. » Fort bien, mais cette « bonne vieille époque » ne remonte jamais qu’à 2003 (RM 2:04:55 du Kényan Paul Tergat), à 2007-2008 (les deux records du monde 2:04:26 et 2:03:59 de Gebreselassie) et… au 6 avril de cette année, date du Marathon de Paris 2014 où Kenenisa Bekele effectua ses débuts sur la distance (2:05:04).

Si l’on en croit l’accusation, le dernier record du monde crédible serait celui qu’établit Haile Gebreselassie en 2008. C’est donc remettre en question les records des Kényans Patrick Makau (2:03:38 – 2011), Wilson Kipsang (2:03:23 – 2013) et Dennis Kimetto (2:02:57 – 2014).

« Avant, il y a eu l’EPO, puis il y a eu l’Aicar. Maintenant le dopage se fait au niveau de la thyroïde pour booster le système hormonal », clame encore le procureur. Et à votre glorieuse époque, Monsieur Chauvelier, l’athlétisme ne carburait-il donc exclusivement qu’à l’air pur et à l’eau fraiche ?

Quoi qu’en dise Chauvelier (« Ça dure un an, deux ans et ils disparaissent de la circulation »), Dennis Kimetto ne fait pas figure d’étoile filante. Il a 30 ans, se classa deuxième du Marathon de Berlin en 2012 (2:04:16) et remporta les marathons de Chicago en 2:03:45 et de Tokyo en 2:06:50 en 2013. Qu’il fut longtemps au coude à coude avec son compatriote Emmanuel Mutai qui résista jusqu’à l’arrivée et termina en 2:03:13 lui aussi sous l’ancien record du monde de Wilson Kipsang n’aura pas manqué d’aider Kimetto à battre le record du monde à Berlin. Mutai n’est lui non plus pas un nouveau venu puisqu’il se classa premier au classement des World Marathon Majors en 2011.

Personne ne fait preuve de naïveté. Dans son édition du lundi 29 septembre 2014, lendemain du Marathon de Berlin, le grand quotidien national allemand Die Welt écrivait : « Ces records soulèvent évidemment la question du dopage. » Il la posa donc directement au directeur de la course Mark Milde et au manager du vainqueur. Milde souligna que, depuis des années, aucun coureur ayant été convaincu de dopage, ne serait-ce qu’une seule fois, n’a le droit de participer au Marathon de Berlin. Quant au manager du coureur, il fit remarquer que le nouveau recordman du monde fait l’objet de dix à quinze contrôles non annoncés par an.

« Chauchau », comme on le surnomme en France, n’aurait-il pas dû mettre les pieds au frais plutôt que dans le plat et éviter de se lancer sur le chemin tortueux de la calomnie ? Et, la presse francophone n’aurait-elle pas dû s’abstenir de publier ces considérations à sens unique sans donner à toutes les parties concernées l’occasion de s’exprimer ?

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Marathon de Berlin 2014 – Post-scriptum (2) – The Hahner Twins

Posté le 2 octobre 2014 par Thierry Godefridi — Aucun commentaire ↓

“We are the Hahner Twins. La course est notre passion; le marathon, notre fascination. Notre objectif est de devenir chaque jour, avec le sourire, plus rapides encore.”

Anna Hahner et sa soeur jumelle Lisa, les deux plus rapides marathoniennes allemandes du moment et la paire de jumelles la plus rapide de la terre, arboraient un rose très féminin et fort seyant en quittant dimanche matin l’hôtel où elles étaient hébergées. Seule Anna courrait le Marathon de Berlin. Sa soeur l’accompagnait à vélo.

Bien qu’elles furent suivies par une équipe de télévision dès leur sortie de l’hôtel et tout le long du chemin qu’empruntaient tous les coureurs, vedettes et autres, pour se rendre au départ, les deux soeurs âgées de 24 ans ne se prenaient pas la tête. Elles se montrèrent gracieuses à tous égards et répondirent avec une gentillesse exquise aux questions, aux encouragements et aux demandes de photo, ce qui vous vaut ce cliché dont le flou doit avoir été le fait de l’émotion.

Anna fut finalement la seule du top féminin à atteindre son objectif en améliorant son record personnel en 2:26:44. Elle se classa septième et se déclara, le lendemain au petit-déjeuner, ravie de sa prestation. Devrait-on suggérer aux deux jumelles, que même leurs amis et connaissances ont des difficultés à différencier, de s’attaquer aux records du monde de Paula Radcliffe en permutant subrepticement les rôles run & bike à la mi-course ?

La lauréate du Marathon de Berlin 2014, l’Ethiopienne Tirfi Tsegaye, a réussi la meilleure performance mondiale de l’année en 2:20:18, devançant sa compatriote et compagne d’entraînement Feyse Tadese de 9 sec et améliorant de 3 sec la performance qu’avait réalisée la Kényane Edna Kiplagat au Marathon de Londres. Dans sa chasse au record des Etats-Unis, Shalane Flanagan mena une grande partie de la course mais elle dut finalement se contenter d’une troisième place et d’un record personnel en 2:21:14. Toutes trois avaient toutefois l’ambition de descendre sous les 2 h 20, une performance que n’ont réussie que dix-huit marathoniennes à ce jour.

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Marathon de Berlin 2014 – Post-scriptum (1) – La solitude du coureur de fond

Posté le 30 septembre 2014 par Thierry Godefridi — Aucun commentaire ↓

Le Kényan Dennis Kimetto (30 ans) a amélioré dimanche lors de la 41e édition du Marathon de Berlin le record du monde de la distance en devenant le premier coureur à descendre sous le seuil de 2 h 3 min sur les 42 km 195 m : 2:02:57. Son compatriote Emmanuel Mutai a terminé deuxième en 2:03:13 en restant lui aussi sous le précédent record qu’un autre Kényan, Wilson Kipsang, avait établi l’an dernier à Berlin en 2:03:23.

Le Belge Abdelhadi El Hachimi a réalisé une fort belle performance en se classant 12e en 2:12:45. Champion de Belgique sur 5000 m, 10 000 m et semi-marathon en 2013 et 2014, il est, à 39 ans, le meilleur coureur de fond belge du moment. Quatorzième sur marathon en 2:16:35 aux championnats d’Europe 2014 qui se déroulèrent à Zurich en août, il participait au Marathon de Berlin avec l’ambition de descendre sous le seuil des 2 heures 10 min.

Comme il n’entrait pas dans ses intentions de rivaliser avec Kimetto et Mutai, El Hachimi prit d’emblée la foulée du deuxième groupe constitué d’un Kényan, d’un Ethiopien, d’un Japonais et de deux lièvres. Au 25e km, les deux coureurs africains prirent le large et les lièvres renoncèrent. Le coureur belge resta en compagnie du seul Japonais. Ce dernier décrocha toutefois au 29e km, obligeant notre compatriote à courir les 13 derniers kilomètres en solitaire.

Il se fit certes rattraper au 35e km par le troisième groupe mais ayant été livré à lui-même pendant six kilomètres et ayant largement puisé dans ses ressources, il ne put en suivre le train. Il dut se contenter de dépasser un Anglais et un Japonais à proximité de l’arrivée et d’arracher ainsi la 12e place.

Abdelhadi El Hachimi s’entraîne en solitaire en parcourant une trentaine de kilomètres par jour en deux séances, soit 210 km par semaine. Après les championnats d’Europe, il courut encore un 10 000 m en Italie, un 5 000 m en 13:37 à Heusden et un semi-marathon aux Pays-Bas. Il reconnaît que ce régime ne constitue pas une préparation optimale pour un marathon. « Je devrais pouvoir me fixer des objectifs, m’y tenir et faire abstraction du reste mais ma situation et mon âge ne me le permettent pas. »

Après une semaine de récupération sur base d’un léger footing quotidien, l’athlète affilié au RFC Liège compte commencer sa préparation en vue de la Cross Cup qu’il a terminée troisième cette année. Ce fut aussi sa place sur le podium du championnat de Belgique de cross. Après la saison de cross, il lui faudra songer aux championnats du monde d’athlétisme et trouver un marathon où il puisse réaliser le minimum requis de 2:11:30. Dimanche à Berlin, seuls dix coureurs – 7 Kényans, 2 Ethiopiens et un Japonais – y sont parvenus… Aux championnats d’Europe, un seul !

Athlète originaire de Marrakech, Abdelhadi El Hachimi est l’époux de Kristel Geeroms, une habituée des challenges wallons de jogging (Delhalle, Brabant Wallon, Vals et Châteaux). Ils ont deux enfants, un fils de 5 ans et une fille de 17 mois.

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Marathon de Berlin 2014 – Le plus féminin des marathons allemands : Jour J-7

Posté le 21 septembre 2014 par Thierry Godefridi — Aucun commentaire ↓

Près d’un quart du peloton du prochain Marathon de Berlin devrait être féminin. En 2013 déjà, le Marathon de Berlin fut le plus féminin des marathons allemands, que ce soit au nombre absolu des concurrentes ou en pourcentage par rapport au total des finishers.

Le podium féminin du Marathon de Berlin 2013, illustré ci-dessus, était constitué de la Kényane Florence Kiplagat (âgée alors de 26 ans, 2:21:13), de sa compatriote Sharon Cherop (29 ans, 2:22:28) et de l’Allemande née au Kazakhstan Irina Mikitenko (41 ans, 2:24:54).

Cette fois, c’est l’Ethiopienne Tirfe Tsegaye (29 ans), deuxième du Marathon de Berlin en 2012 (2:21:19), qui fera figure de favorite féminine du Marathon de Berlin. Elle ne sera toutefois pas la seule marathonienne à y nourrir des ambitions.

L’Américaine Shalane Flanagan, médaille de bronze sur 10.000 m aux Jeux Olympiques de Pékin (2008), championne des Etats-Unis sur cette distance en 2011 et 2013 et détentrice du record des Etats-Unis sur 10.000 m en 30:22:22, aspirera à terminer le marathon réputé le plus rapide du monde sous les 2 heures 20, avec en arrière-pensée le record des Etats-Unis que détient Deena Kastor depuis 2006 en 2:19:36.

Flanagan (33 ans) s’entraîne au Bowerman Track Club de Portland dans l’Etat d’Oregon. Sa dernière apparition sur marathon date de celui de Boston où elle mena la course féminine jusqu’au 30e kilomètre avant de rétrograder et de terminer à la septième place, tout en y réalisant son meilleur temps sur marathon (2:22:02). « Je vieillis, concède-t-elle, et le temps presse. J’entends me donner à fond sur un parcours rapide sans qu’il n’y ait d’autre enjeu. Le Marathon de Berlin de cet automne m’a paru l’endroit optimal au moment optimal. » Elle n’a rien laissé au hasard : elle se désista des championnats des Etats-Unis sur piste et elle est arrivée à Berlin vendredi, se laissant plus d’une semaine pour s’acclimater.

Seront aussi à suivre la Japonaise Kayoko Fukushi (32 ans, records personnels de 2:24:21 sur marathon et de 30:51:81 sur 10.000 m, 2e au Marathon d’Osaka et 3e sur marathon aux championnats du monde de 2013), la Kényane Gladys Cherono (championne du monde en titre du semi-marathon qui effectuera ses débuts sur marathon à Berlin et dont les chronos de 30:29.23 sur 10.000 m et de 1:06:48 sur semi-marathon témoignent d’un beau potentiel) ainsi que l’Allemande Anna Hahner qui remporta cette année le Marathon de Vienne et dont l’objectif sera d’améliorer son record personnel (2:27:55) réalisé à Francfort en 2013.

Le Marathon de Berlin est le plus grand événement sportif d’un jour en Allemagne. Il se disputera le dimanche 28 septembre 2014 à partir de 8 heures 45 et sera retransmis en live sur la chaîne de télévision allemande ARD. Les prévisions météorologiques pour Berlin le 28 septembre sont les suivantes: maximum 19° C, minimum 10° C, ciel partiellement couvert, vent de 10km/h ouest-nord-ouest, 10% de risque de pluie.

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