Marathon de Düsseldorf 2016 – Dernier round olympien de Hanna, avec le panache

Elle avait pu espérer à l’issue du Marathon de Paris où elle s’était classée 11e femme en 2:38:35, un nouveau record personnel, qu’elle avait accompli son rêve de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Rio. En effet, son chrono la hissait à la troisième place des marathoniennes belges ayant réalisé le minimum olympique sur la distance, derrière sa coach Veerle Dejaeghere et Els Rens. Une semaine après, Manuela Soccol fit 2:37:09 au Marathon de Hambourg et, sautant deux rangs à la fois, lui reprit sa place dans la sélection belge.

Pour Hanna Vandenbussche, c’était à refaire. Elle s’y attela au Marathon de Düsseldorf avec persévérance, trois semaines à peine après son précédent marathon record à Paris, avec courage, dans des conditions hivernales, et avec panache, en allant jusqu’au bout chercher une place sur le podium bien que ses chronos intermédiaires sur la seconde moitié du parcours ne lui permettaient plus de convoiter le troisième ticket féminin belge pour Rio (Els Rens avait couru en 2:38:16 à Eindhoven en 2015).

Au passage des 10 km, la Hongroise Zsofia Erdelyi (36:40) précédait d’une seconde la Portoricaine Beverly Sue Ramos Morales. Le groupe belge avec Veerle Dejaeghere emmenant Hanna Vandenbussche et Roger Königs, son épouse Ferahiwat Gamachu, laquelle avait réussi la norme olympique à Francfort et espérait elle aussi encore se placer en ordre utile pour les Jeux Olympiques, suivait en 37:20.

Se rendant compte qu’ils n’atteindraient pas leur objectif chronométrique, les époux Königs abandonnèrent peu après la mi-course que le quatuor belge franchit en 1:19:13, ce qui obligeait Hanna et Ferahiwat à un negative split pour faire mieux que Rens. Accompagnée jusqu’au 30e km par son coach, Vandenbussche poursuivit néanmoins méritoirement son fantastique effort jusqu’à l’arrivée qu’elle franchit en 2:39:48 derrière la Hongroise (2:35:34) et la Portoricaine (2:36:29). Chercheuse à la KUL et férue de littérature française, Hanna balaiera toute déception, tout regret, et se répétera ces vers du Cyrano d’Edmond Rostand :

Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ;
N’importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !
Oui, vous m’arrachez tout, le laurier et la rose !
Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
Que j’emporte, (…) que sans un pli, sans une tache,
J’emporte malgré vous, et c’est… c’est ?… Mon panache.

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