Marathon mondial : bilan de 2015, année pré-olympique

2015 ne fut pas l’année d’un nouveau record du monde sur le marathon. Chez les hommes, il reste au nom du Kényan Dennis Kimetto en 2:02:57 depuis le Marathon de Berlin 2014 ; chez les femmes, les 2:17:18 sur marathon 100% féminin (Chicago 2002) et les 2:15:25 sur marathon “mixte” (Londres 2003) de Paula Radcliffe (née le 17 décembre 1973) semblent hors de portée de la génération actuelle de marathoniennes.

Vainqueur des marathons de Londres (2:04:42) et de Berlin (2:04:00), Eliud Kipchoge a réussi les deux meilleures performances chronométriques mondiales de l’année. Il fait figure de « Monsieur marathon mondial du moment ». Aurait-il pu battre le record du monde à Berlin cette année si les semelles intérieures de ses chaussures n’avaient curieusement essayé de s’en extraire dès les premiers kilomètres ? Il est difficile à quiconque ainsi qu’au champion kényan de se prononcer, ne serait-ce quant à lui que par égard pour son équipementier. Kipchoge a parlé de revenir à Berlin, mais en 2017 car en 2016 son objectif sera la victoire sur le marathon des Jeux Olympiques.

Les athlètes complétant le podium des marathoniens les plus rapides de l’année ont accompli leurs performances à Londres (Wilson Kipsang Kiprotich, 2:04:47) et à Berlin (Eliud Kiptanui, 2:05:21). Il serait tentant de conclure que ces deux marathons sont décidément les plus rapides de la planète et que la spécialité est dominée par le Kenya dont sont originaires ces trois athlètes (ce qui fit dire au plus rapide des trois que rien n’était encore joué pour la sélection olympique).

Pour ce qui est de la sélection kényane en vue du marathon olympique, il faut en effet se rappeler que le recordman du monde Dennis Kimetto s’est classé 3e à Londres en 2:05:50 et que les Jeux Olympiques de Rio n’auront lieu qu’en août 2016. D’autres marathons se présenteront d’ici là, qui offriront aux candidats aux sélections autant d’occasions d’encore se mettre en avant.

Pour ce qui est du classement des marathons eux-mêmes, Berlin et Londres ont été, dans cet ordre, les deux marathons les plus rapides de la planète si l’on tient compte des chronos des vainqueurs ou de ceux cumulés des deux premiers arrivés (4:09:21 contre 4:09:29). Si, par contre, l’on y intègre le temps du troisième (Kimetto, 2:05:50 à Londres et Lilesa, 2:06:57 à Berlin), le classement s’inverse (6:15:19 pour Londres et 6:16:18 pour Berlin) et s’en approchent tant Dubai (avec les Ethiopiens Lemi en 2:05:28, 5e meilleure performance mondiale de 2015, Desisa en 2:05:52 et Robi en 2:06:06, soit un total de 6:17:26 pour les trois) qu’Eindhoven avec l’arrivée groupée du Kényan Chebogut en 2:05:52, de l’Ethiopien Robi en 2:05:58 et du Kényan Kiptoo en 2:06:00, soit un total de 6:17:50). Ajoutez-y les 2:05:49 du Kényan Korir, 6e chrono de l’année, à Paris et les 2:06:00 de l’Ethiopien Negesse, vainqueur du Marathon de Tokyo, et vous obtiendrez un aperçu complet des dix marathoniens actuellement les plus rapides au monde.

Chez les femmes, c’est encore le Marathon de Berlin et une Kényane, Gladys Cherono Kiprono (2:19:25), qui pointent au sommet des performances absolues. C’est toutefois le Marathon de Dubai qui fait référence avec ses six premières classées figurant parmi les dix meilleures performeuses mondiales de l’année : Mergia (2:20:02), Cherono Kiprono (2:20:03), Wangui Kabuu (2:20:21), Demise (2:20:59), Kebede (2:21:17) et Seboka (2:21:56). Cherono Kiprono et Kebede apparaissent deux fois au classement, respectivement pour leurs victoire et premier accessit à Berlin en plus de leurs résultats à Dubai. Complètent le palmarès 2015 des dix meilleures marathoniennes du monde, l’Ethiopienne Mare Dibaba (victorieuse à Xiamen en 2:19:52 et, par la suite, championne du monde à Pékin), la Kényane de naissance et Bahreïnienne d’adoption Jepkirui Kirwa (2:22:08 à Nagoya), l’Ukrainienne Shmyrko (victorieuse à Osaka en 2:22:09) et la Japonaise Maeda (deuxième à Nagoya en 2:22:48). Sa victoire tactique à Londres en 2:23:22 ne vaut à Tigist Tufa qu’une 16e place au classement dans lequel elle est notamment aussi précédée par les lauréates des marathons de Francfort et de Tokyo.

Berlin, Londres, Dubai, Eindhoven, Paris, Tokyo, Francfort, Xiamen, Nagoya, Osaka : que cet aperçu des meilleures performances mondiales de l’année donne des idées de destinations marathons à ceux qui sont à la poursuite d’un record personnel (ils en trouveront d’autres, toujours actuelles, dans le livre Marathonien de coeur et d’esprit – voir ci-dessous) et que les meilleurs voeux de votre auteur marathonien favori les accompagnent ainsi que tous les lecteurs, marathoniens ou  non, de cette chronique galopante en 2016. (Les liens renvoient à des articles publiés précédemment.)

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