Marathon de Séville 2016 : 32e édition record

Disputée sous un ciel dégagé et par une température qui n’a cessé d’augmenter au fil de la journée jusqu’à atteindre les 23° C quand les plus lambins arrivèrent au stade olympique, la 32e édition du Marathon de Séville fut marquée par une pluie de records. Avec une participation record annoncée de 13.000 marathoniens, la capitale de l’Andalousie se classe parmi les quatre destinations phares du marathon en Espagne avec Barcelone, Madrid et Valencia.

Les 2:08:14 du Kényan Cosmas Kiplimo Lagat, déjà vainqueur en 2014, qui est désormais titulaire des deux meilleures performances de l’histoire du Marathon de Séville, et les minima olympiques réalisés par quatre athlètes espagnols qui disputaient à cette occasion leurs championnats nationaux (hommes et femmes) constituèrent d’autres records. Le groupe de tête masculin passa à la mi-course en 1:03:36. Alors que le futur vainqueur prit le large au 30e km, les deux premiers Espagnols se livrèrent un spectaculaire duel avant que Carles Castillejo (2:11:29) ne prenne un avantage décisif sur son compatriote Jesús España (2:11:58), ne remonte les athlètes africains qui le précédaient et ne s’adjuge la deuxième place sur le podium, le titre national et la qualification automatique pour les J.O. de Rio.

Chez les dames, c’est l’Espagnole Paula Gonzalez qui a tout raflé, victoire finale (2:31:18), titre national et qualification assurée pour les JO, en précédant la Marocaine Kaoutar Boulaïd de 8 sec. Au prix d’un prodigieux effort, Estela Navascués termina troisième, de quelques secondes sous le temps de 2:33:00 fixé par la Fédération espagnole comme minimum olympique.

Du côté belge, sur ce parcours supposé être le plus plat d’Europe et balayé par un vent qui lui par endroits ne l’était pas, les satisfactions abondèrent, si ce n’est au niveau olympique, du moins au niveau des olympes personnels. Roger Königs, à la veille de ses 38 ans, réalisa ce qu’il considère comme la course la plus parfaite de sa carrière athlétique couvrant un quart de siècle, couronnée ici par un nouveau record personnel de 2:21:12 et une belle 18e place au classement général. A 61 ans, Serge Jacqmin termina 5e des vétérans I (60-64 ans) en 3:12:30 après avoir déjà couru le Marathon de Malaga en 3 h 15 en décembre. (Comme l’ancien G.O. du Jogging de Sainte-Gertrude dans le Brabant wallon ne dispose pas de compte Facebook, suggérons à sa principale fan de Nivelles Beach de lui créer une page permettant de suivre ses exploits.) Dans la même catégorie d’âge, Robert Deliège, en perpétuel Voyage à nowhere et pressé d’y arriver, termina en 3:37:39. Enfin, Alexia Sohet, bel oiseau des cimes descendu dans la plaine, courut son quatrième marathon en 3:41:44, un nouveau record personnel, bien qu’une boucle de 42 km 195 en pleine ville et en plein jour paraisse sans doute trop morne et étriquée à cette ultra-marathonienne en route pour l’UTMB pour que son endurance puisse pleinement s’exprimer. 81 Belges étaient inscrits.

Séville, riche de trois millénaires d’histoire et de culture(s), vaut le voyage et le séjour (20/20). Le parcours (17/20) du marathon traverse les quartiers emblématiques et les autres de cette ville de 700.000 habitants dont un bon nombre vous encouragent (17/20 pour l’ambiance). L’organisation (15/20), impeccable sur le plan des ravitaillements et des services de secours, souffre de l’éloignement du centre des congrès pour l’enlèvement des dossards et du stade en ce qui concerne le départ et, moins stressant, l’arrivée. Construit en 1992, l’année des J.O. de Barcelone, le stade n’a d’olympique que l’appellation car il est aujourd’hui désaffecté et mal desservi par les transport en commun. L’accueil (18/20) est charmant, que ce soit sur le site web du marathon (pour l’inscription) ou sur place, et c’est là une caractéristique de cette ville où l’on vous rend spontanément la monnaie pour faire le compte juste, que ce soit dans les taxis ou dans les bars à tapas, et l’on attend que le feu passe au vert avant de traverser la rue. Avec les virtuoses du volant qui sévissent à Séville, mieux vaut (attendre que le feu passe au vert) mais ça c’est une autre histoire ! Avec un total de 87/100, le Marathon de Séville obtient la grande distinction au palmarès de Marathonien de coeur et d’esprit (dont c’était le 58e).

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Posté dans Accomplissement de soi

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